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Une économie verte est possible
TRANSFORMATION DES DECHETS DU CENTRE DE TRIET D'ENFOUISSEMENT TECHNIQUE (CTET)
Publié dans L'Expression le 07 - 08 - 2013

L'ère des décharges publiques qui empestaient l'air est-elle révolue?
Ils seront vendus aux enchères en présence d'un commissaire-priseur.
Il faut sortir du bricolage et aller vers le professionnalisme aux normes internationales. Cette recommandation émise par la secrétaire d'Etat à l'Environnement, Dalila Boudjemaâ, commence à prendre forme avec la mise en service du premier centre de tri et d'enfouissement technique (Ctet) de H'missi, (Zéralda, ouest d'Alger).
Désormais opérationnel depuis début août, et dont l'entrée en activité avait été présidée par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, en juillet dernier, ce Ctet enclenche résolument l'étape de gestion des déchets pour un environnement sain et propre.
Ouvert début août, ce Ctet dont la gestion est confiée à l'entreprise publique de la wilaya pour la gestion des centres d'enfouissement technique (CET) des déchets domestiques, est le premier du genre utilisant la technique de traitement des déchets qui seront, après transformation, revendus aux enchères sous la supervision d'un commissaire priseur. Avec l'entrée en activité de ce centre, «l'étape de transition est amorcée en matière de gestion des déchets» et met fin à la gestion anarchique des déchets, a indiqué l'ingénieur, spécialiste dans l'environnement, Mme Souhila Lajreme qui a ajouté que celle-ci a été remplacée par «la gestion scientifique conforme aux critères environnementaux». Elle a précisé que ne sont enfouis que les «déchets organiques après avoir été débarrassés du plastic, du verre, du fer et du papier». Mme Lajreme, qui a visité des centres similaires dans nombre de grands pays européens, a souligné que «le centre suivra les normes scientifiques qui préservent l'environnement à la faveur des équipements adaptés à cette opération... de manière organisée et sûre dans ce qui est appelé ́ ́l'économie verte ́ ́». Expliquant cette phase cruciale elle dira que «le traitement des déchets génère des fonds colossaux grâce à la vente de la matière extraite en vue d'un recyclage».
Un secteur pourvoyeur d'emploi
Il est d'ores et déjà envisagé la création d'un marché sur Internet pour tous types de déchets recyclables pour faciliter leur vente et leur ré-exploitation. Toutes les filières, incinération, co-incinération, tri, recyclage, valorisation, compostage, etc...seront étudiées Chargée également de la gestion du centre de Corso, dont la réception est prévue en septembre prochain, l'entreprise compte aussi ouvrir des usines de conditionnement des produits recyclables pour les vendre aux enchères afin de ne pas compter uniquement sur le budget de la wilaya et la collectivité locale. Le centre de H'missi s'étend sur une superficie de 95 hectares et comprend trois axes de tapis roulants sous la supervision d'agents spécialisés dans le tri des différents déchets pour les disposer ensuite dans de grands bacs et enfouir les déchets organiques uniquement dans des caisses disposées selon des critères scientifiques respectant l'environnement.
Réalisée par la société algérienne Amenhyd pour une enveloppe financière de 3 milliards/DA, le centre dispose de sept fosses d'enfouissement d'une capacité de 10 millions de tonnes. En sus des avantages environnemental et économique, le centre contribue également à la résorption du chômage dans la région située au sud de la wilaya. 300 travailleurs ont déjà été recrutés, a affirmé Mme Lajreme.
La secrétaire d'état à l'environnement, Souhila Boudjemaâ, avait déjà souligné la nécessaire «professionnalisation de la gestion des déchets ménagers» en réaffirmant que «la collecte des déchets ménagers est du ressort des collectivités locales». La fermeture et la réhabilitation des décharges publiques, souvent anarchiques permettra d'améliorer le cadre de vie des citoyens et de récupérer les biogaz avait-elle affirmé. L'utilisation des énergies renouvelables, comme le biogaz, est devenue une nécessité et fait partie intégrante de la stratégie actuelle de mobilisation de toutes les ressources énergétiques disponibles.
Le casse-tête des décharges sauvages
Une étude indique que si on ne produit que de la chaleur à partir de cette seule énergie, les déchets rejetés par 7 à 14 ménages serviraient à chauffer une famille. Et si l'on ne produit que de l'électricité, les déchets de 10 familles alimenteraient en électricité un ménage. La valorisation énergétique des déchets permet de produire de l'énergie sous forme de chaleur ou d'électricité et la valorisation énergétique de 40% des déchets municipaux, permettrait d'économiser 6% sur la facture pétrolière. Il faut savoir que 1.5 million de tonnes de déchets d'origine industrielle sont rejetés annuellement par l'Algérie soit l'équivalent de 0,75 kg/jour et par habitant selon l'Agence nationale des déchets (AND). Pas moins de 3000 décharges sauvages ont été recensées, ce qui représente quelque 150 ha et 760.000 tonnes de déchets sont susceptibles d'être valorisés pour un chiffre d'affaires estimé à 3,5 milliards/DA. Faut-il rappeler aussi que presque plus personne ne paie la taxe d'enlèvement des ordures ménagères. Cette taxe, estimée entre 500 et 1000 dinars par ménage/an dont le taux de recouvrement ne dépasse guère 30%, ne suffit pas à combler le coût de traitement qui dépasse parfois 4000 DA/an par ménage. La gestion des déchets coûte très cher et les communes sont dépassées.
Sur le plan institutionnel, il est prévu la création de 48 Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial). La mise en concession de la gestion des déchets au privé n'est pas exclue. Il convient de rappeler, tout de même, que les classements mondiaux font figurer, depuis quelques années déjà, Alger parmi le Top 5 des capitales les plus sales au monde. La solution d'urgence de réalisation (très onéreuse) de centres d'enfouissement technique (CET), dont la durée de vie ne saurait excéder 20 ans maximum et dont une soixantaine est programmée et en cours de réalisation à travers le pays, va donc être renforcée par le traitement thermique, biologique ainsi que le recyclage par les Ctet. Cette option montre que les pouvoirs publics veulent désormais s'attaquer, au tri sélectif et à la valorisation des déchets. Par ailleurs, il est à noter que les décideurs aspirent également à mettre en place une véritable industrie de récupération et de valorisation des déchets à travers le développement de plusieurs filières comme les plastiques, les papiers et cartons, les métaux, les verres, le bois, les pneus usagés, les batteries, les huiles, etc. Le manque à gagner par l'exploitation de ces déchets (3,5 md/DA) pourrait être rattrapé avec la participation des institutions, de l'école, des entreprises, de l'université, du grand public...


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