Mourad «Genève» n'en peut plus. Il compte jeter l'éponge et ne plus chercher à voir ses enfants! Rencontré au hasard, Bitata Abdallah dit Mourad «Genève» se trouve dans un état lamentable. Il parle sous l'effet d'un stress qui lui a donné d'atroces douleurs aux jambes. «Je suis brisé. J'en ai marre d'avoir au bout du fil une femme sans coeur. Alors que ma fille attendait le 1er août avec impatience, voilà que mon ex-refuse d'obéir à la loi. Elle argue d'arguments juridiques usant et abusant de son métier de conseil. Je suis abattu. Cela fait très longtemps que je n'ai pas embrassé mes enfants. Eux aussi brûlent d'envie de me revoir. Je le sens. Mon sang bousillé, massacré, assassiné sans aucun état d'âme. Je suis même victime de non-assistance à père humilié. Je ne comprends pas le silence du parquet et de ses représentants. Qui est derrière mon ex? Qui la soutient? Qui l'encourage à oublier que ses deux enfants ont besoin de leur papa? Mille et une questions qui me font perdre le sommeil et l'équilibre car j'ai glissé dans la baignoire à la seule pensée de l'argument bête, sot et imbécile qui veut que mon ex refuse de me remettre mes enfants craignant une mauvaise influence de mes parents sur eux. A-t-elle vite oublié que son fils qui a été élevé chez mes proches, a vécu les 2/3 de son âge à Bouzaréah au milieu des miens? Et si aujourd'hui c'est un homme, c'est grâce aux Bitata et à eux seuls!» L'homme est complètement démonté. Il ne s'arrête pas de parler. Il sue abondamment. Preuve qu'il est victime de stress à la veille de l'Aïd El Fitr, celle du pardon. Il veut éviter de déposer plainte. Il a horreur du pénal. Il dit avoir subi la détention préventive pour ses deux bambins. Il n'aime pas les salles d'audience. Je ne veux qu'embrasser mes enfants que j'adore par-dessus tout. J'ai même accepté l'injuste incarcération. Je ne cherche que leur bonheur et leur bon équilibre ce qui ne semble pas être le cas ailleurs. Mais le malheur au milieu de ce «cirque morne» car il n'y a pas de quoi sourire dans ces épisodes intimes, mais par la force de la bêtise, mise sur la place publique car la «correctionnelle» est publique, donc publiable. C'est cette histoire d'huissiers de justice, im-pui-ssants car il arrive à beaucoup d'entre eux de «fléchir» en ayant de l'eau glacée dans les rotules devant le «non» agressif de l'ex-épouse souvent assistée de proches qui jouent le rôle de...videurs. Quel cinéma! Un procureur en titre nous soufflait, il n'y a pas si longtemps, que la loi est très bien faite. «Cela dépend de la manière avec laquelle le divorce a eu lieu. Si les deux époux ont le 'nif'' le sens de l'honneur, ils peuvent facilement coexister lors de la rupture ayant à l'esprit le seul intérêt des enfants. Ah! les enfants.» Lorsqu'on écoute Mourad «Genève» se plaindre, nous avons envie de brûler le Code pénal car ses articles ne sont jamais appliqués: ni à la lettre ni à l'esprit. Savez-vous, chers lecteurs, qu'au moment où vous tenez ce canard entre les mains, des dizaines de papas courent dans tous les sens dans plusieurs juridictions tentant de faire admettre le droit de visite. Certes, il y a d'autres «bons comptes brisés» qui ne rencontrent aucun problème, mais la réalité veut que l'on se tourna vers les humiliés, plutôt que l'on se tourne vers les mauvais papas coupables de non-paiement de la pension alimentaire. Là aussi, nous applaudissons lorsque ces mauvais papas sont condamnés. Pourquoi nous ne le ferions pas pour les...mauvaises mamans? Il est certes très moche de séparer les enfants de leur maman et dans ce cas spécifique, une peine assortie du sursis suffirait à rappeler à l'ordre cette maman qui résiste à l'envie de jouer à la «Hind» se défoulant sur le cadavre de...Hamza pour rester dans les dédales de l'histoire de l'humanité. L'humanité! Voilà un mot à préserver. Qu'Allah fasse que l'humanité déjà affectée par des millions de fléaux, échappe à l'autre plus dévastateur: le refus d'exercer le droit de visite.