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Gardiens de parkings autoproclamés
UN METIER AU NOIR EXERCE EN PLEIN JOUR
Publié dans L'Expression le 19 - 08 - 2013


Il ne faut surtout pas faire la forte tête
«L ́ordre public est tous les jours malmené par des racketteurs déguisés en gardiens de parking: ces jeunes chômeurs extorquent des petites sommes à des automobilistes qui, de temps en temps, rechignent à se faire rançonner...»
La loi n'achève pas les parking clandestins gardés. En effet, et en dépit d'une vaste campagne d'éradication de ce phénomène qui sévit dans les rues d'Alger, voire dans celles de la majorité de nos villes, les gardiens de parking autoproclamés continuent d'exercer cette activité au...grand jour. Tantôt tolérés tantôt dénoncés, ces «parkingueurs» ont la peau dure et parviennent à s'installer durablement dans le paysage urbain des Algériens.
Le terrain de chasse de ces «parkingman» se trouve généralement peu éloigné des grandes rues, à proximité des espaces à grande affluence, notamment à proximité des mosquées, des plages, sinon devant les hôpitaux, les restaurants, les foires, les marchés, les surfaces commerciales et les administrations. Souvent, en ce mois de Ramadhan et à l'issue d'une soirée, nombreux sont les citoyens à se voir interpeller, alors qu'ils s'apprêtent à démarrer: «C'est un parking payant!». Une phrase qui désarçonne plus d'un, surtout lorsque l'on n'a pas été averti de la présence d'un gardien alors que l'on s'était paisiblement garé quelques minutes auparavant.
L'effet de surprise est alors différemment géré par les conducteurs. En fait, au moment où le «préposé» au stationnement vous somme de débourser une somme qui varie entre 50 et 100 DA, voire 200 DA, selon l'endroit et l'horaire, la situation ne peut que mettre à rude épreuve les nerfs. Si l'on n'est pas particulièrement belliqueux, l'on ne peut que mettre la main à la poche et verser la dîme. Comme le font les plus sages qui n'ont souvent d'autre choix que de se plier pour éviter de rentrer en conflit avec ces «nouveaux vigiles» subissant, la mort dans l'âme, leur diktat. Aucune statistique ne permet aujourd'hui de cerner avec exactitude cette pratique qui empoisonne, plus qu'elle ne soulage le quotidien de nos compatriotes.
Des places publiques détournées
Le créneau, certes illégal, reste lucratif et juteux. Opportunistes, ses adeptes savent profiter des situations pour tirer leurs bénéfices en fonction des saisons et des périodes. Ainsi, et à la faveur du Ramadhan, même les mosquées ne sont pas épargnées par les «parkingueurs». Ces derniers trouvent en ce mois sacré de jeûne une occasion propice pour s'improviser maîtres des lieux, de jour comme de nuit. Des familles affluent vers le centre de la capitale, ses quartiers huppés et ses principales artères commerçantes, soit pour profiter des soirées ramadhanesques, soit pour faire des achats nécessaires à la veille de l'Aïd El Fitr, sont mises à profit par des jeunes qui improvisent des parkings de la rupture du jeûne jusqu'à l'heure du shour. «Comme si le casse-tête des parkings sauvages de jour ne suffisait pas, ces nouveaux vigiles qui ne sont munis ni de badges ni d'autorisations improvisent des parkings de nuit», s'emporte Réda, venu à Alger-Centre en famille pour l'achat des vêtements de l'Aïd à ses deux fillettes qui a stationné son véhicule à la rue Larbi Ben M'hidi, en plein centre d'Alger. «Imaginez un peu la somme que vous devez débourser si vous êtes amenés à stationner votre véhicule une quinzaine de fois par jour à différents endroits», s'est-il exclamé.
«L ́ordre public est, tous les jours, malmené par des racketteurs déguisés en gardiens de parking: ces jeunes chômeurs extorquent des petites sommes à des automobilistes qui, de temps en temps, rechignent à se faire rançonner...» dira mon confrère Salim M'sili pour décrire cet aspect du monde de l'informel. Rappelons que les autorités ont pris la décision de livrer bataille aux parkings sauvages dans la foulée de la grande opération d'éradication des marchés informels. Le but de la démarche étant de donner à la capitale, Alger la Blanche, une image digne de ce nom.
Mieux, les autorités ont dans le collimateur l'ensemble des parkings illicites recensés à travers le territoire national. En effet, ces derniers seront la cible des prochaines opérations de police. Selon les informations divulguées, cette vaste opération intervient, alors que plusieurs parkings clandestins ont déjà été éradiqués jusque-là.
Un signe de l'absence de l'Etat
Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, avait d'ailleurs déjà annoncé, que le prochain «chantier» des pouvoirs publics, après celui de la résorption des marchés informels, c'est l'élimination du phénomène des parkings sauvages. «Il n'est plus possible de continuer à s'accommoder du comportement de jeunes gens qui s'autoproclament gardiens de parking et qui constituent parfois un danger pour les automobilistes», avait-il indiqué, lors d'une de ses rencontres avec des walis.
D'ores et déjà, les présidents d'APC sont appelés à mettre à exécution cette mesure, à commencer par établir le recensement des parkings sauvages, conformément à l'instruction ministérielle. «On a recensé au niveau de notre commune 75 parkings anarchiques. Après étude de certains dossiers fournis par des gens qui assurent la gestion de ces espaces, on a légalisé jusqu'à présent cinq parkings sauvages où des badges, des gilets et des autorisations ont été remis aux bénéficiaires pour leur gestion durant deux années renouvelables», a récemment, expliqué le président de l'Assemblée populaire communale d'Alger-Centre, Abdelhakim Bettache.
«La gestion d'un seul parking peut être confiée à 2 ou 3 personnes pour résorber le maximum le chômage au niveau de la commune», a-t-il ajouté, précisant que le tarif de stationnement au niveau de ces parkings, certains ouverts de jour comme de nuit, a été fixé à 30 DA. Il a en outre, souligné la nécessité de fixer une date butoir pour l'étude de tous les dossiers des personnes désireuses gérer légalement ces parkings afin de pouvoir, par la suite, procéder à l'éradication des espaces de stationnement anarchiques.
Les fruits de cette vaste campagne ont déjà été récoltés dans quelques quartiers populaires dont celui de Belcourt. Il s'avère que des jeunes issus du quartier ont carrément détourné des places de stationnement, et en ont fait un commerce sans même détenir une autorisation des autorités locales. Les observateurs estiment que l'émergence du phénomène des parkings sauvages est le résultat naturel d'une politique d'importation massive de véhicules alors que les infrastructures de base devant accueillir ce flux important de voitures n'a pas été pensé au préalable, notamment les routes et les parkings dont des parkings à étages et en sous-sol dans les grandes agglomérations.
Les importations algériennes de véhicules ont atteint un montant de 324,63 milliards DA (mds DA), soit environ 4,3 milliards de dollars, durant le premier semestre 2013 contre 276,55 mds DA à la même période en 2012, en hausse de 17,38%, indique le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). De janvier à juin 2013, le nombre de voitures importées est passé de 295.113 à 323.321 voitures, soit une hausse de 9,56%, selon les chiffres du centre des Douanes. A ce rythme, les professionnels de l'automobile estiment que le marché n'a pas encore atteint sa maturité, le parc automobile national étant encore demandeur de nouvelles unités.


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