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Objets votants non identifiés
PRESIDENTIELLE ILS SONT QUELQUE 5 MILLIONS DE VOIX «RECUPERABLES»
Publié dans L'Expression le 07 - 04 - 2004

Les sympathisants de l'ex-FIS et les «exodés du sécuritaire» sont un ensemble de voix éparpillées dans la nature.
L'électorat islamiste radical constituait une force exceptionnelle de près de 4 millions d'électeurs. Entre 1990 et 2004, les données semblent avoir évolué, changé et avoir subi de profondes transformations, mais il n'en est rien. Cet électorat a certes subi quelques métamorphoses de forme, de couleur, mais il reste dans le fond, le même, inchangé.
L'exclusion de l'ex-FIS de l'échiquier politique a entraîné dans son sillage l'exclusion d'une partie de son électorat. Tenté, dans un premier temps, de s'engager «utile» envers un parti et un candidat proches de leur thèse, les voilà qui reculent aujourd'hui, d'autant plus que l'opportunisme affiché d'un Djaballah et les alliances douteuses d'un Taleb sont autant de motifs qui confortent encore ce recul. Le fond électoral de l'islamisme ne s'éloigne pas beaucoup de celui qui avait écrasé tout sur son passage, le 12 juin 1990, lors des élections municipales, en remportant 853 communes sur 1539 et 55% de l'ensemble des voix, et 32 APW sur un total de 48, soit 66% des voix exprimées. La majorité absolue avait été obtenue à Alger, Blida, Jijel, Constantine et Relizane et plus de 80% de voix à Boumerdès, Mila, Oran, Chlef, Tlemcen et Aïn Defla. Le fond électoral de 4 millions de voix avait fonctionné à plein régime, et avec un peu moins de force le 16 décembre 1991, lors des législatives, avec un score de 188 sièges à l'Assemblée dès le premier tour et 3.260.222 voix.
Le même fond électoral a continué à fonctionner après l'exclusion du FIS, versant tantôt en faveur de Nahnah (1995) tantôt en faveur de Djaballah (2002), parfois même en faveur du président Bouteflika, en 1999, lorsque celui-ci séduisit la base islamiste et les chefs de l'ex-FIS (dont principalement Abassi Madani, Rabah Kébir et Madani Mezrag, qui prirent position ouvertement pour lui), en déclarant que «le FIS avait, en premier, subi la violence de l'Etat». Mais aujourd'hui, les données ont changé pour ceux qui avaient, pendant longtemps, bénéficié de l'apport exceptionnel d'une base sans parti. Bouteflika a été qualifié par les chefs historiques du FIS de «manipulateur qui engage du vent et des propos creux pour gagner l'appui des islamistes», et sa concorde civile de «trompe-l'oeil qui a largement démontré sa fourberie».
Nahnah, qui pouvait encore capter certaines voix islamistes, a laissé le MSP fragilisé, déséquilibré et, en fait, «incapable de peser lourd», aux yeux des islamistes. Quant à Abdallah Djaballah, seul chef islamiste engagé dans la présidentielle, il a pleinement démontré son opportunisme décalé, en donnant de lui l'image d'un Rastignac avide d'arriver à ses fins.
Le communiqué des chefs de l'ex-FIS, en dénonçant «le manque de courage des candidats», lui porte un grave discrédit et invite les islamistes à ne pas voter. En tentant de séduire la base islamiste sans s'occuper de leurs chefs historiques, Djaballah a gravement compromis ses chances de réussite. Un autre ensemble de voix pose encore problème : celui des «exodés» dans le cadre de la fuite des villages et hameaux isolés et non sécurisés. Entre 1995 et 1998, ils furent entre 1,5 et 2 millions de citoyens à avoir fui l'horreur du terrorisme qui avait, alors, déclaré impie tout le peuple, et donc, «passible de mort».
Des villages entiers à Blida, Médéa, Relizane, Tiaret, Jijel, Chlef, Aïn Defla et Tipasa avaient été abandonnés, et les «exodés» étaient venus se greffer à la périphérie des villes et des grands centres urbains. Pour la seule ville de Djelfa, la population est passée de 100.000 à 200.000 entre 1995 et 2000. 100.000 citoyens ont fui les villages isolés de Mesrane, Dhaïa, Messaâd, Aïn El Bel pour venir habiter à la lisière de Djelfa. Pour les deux seules villes de Médéa et Blida, les plus touchées par le fléau, près de700.000 citoyens ont abandonné leur terre d'origine. A 25 minutes d'Alger, le village d'Ouled Ali, entre Thénia et Zemmouri, reste depuis 1997 un «village fantôme». Plus un citoyen n'y a remis les pieds. En fait, ces deux catégories de gens, les islamistes et les «exodés» ont été arrachés à leur attache partisane ou géographique, et constituent d'un point de vue statistique un important poids qui se manifestera soit dans le taux d'abstention, soit dans l'apport de dernière minute qu'il pourra apporter à l'un ou à l'autre des candidats.


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