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Les espoirs de Liès, cette victime
Publié dans L'Expression le 30 - 11 - 2013

Liès Kh. ce retraité du plateau des Annassers se mord les doigts de s'être jeté dans le cratère d'un escroc...
Djamel Zeghbib, cet escroc aux quatre mandats d'arrêt et trois condamnations (Constantine - Alger et Bir Mourad Raïs) a un destin semblable à celui d'un homme politique lâché par les siens et qui a comme «fans» lors de son meeting que ceux de l'adversaire. Pluvieuse que cette journée qui a vu Liès Kh., la victime, qui avait remis sur le trottoir près d'un milliard de centimes contre la réception d'un chèque qui s'est avéré en bois! Et depuis, la pauvre victime ne fait que courir d'Est en Ouest en passant par le centre du pays. Et Liès Kh. ne court pas tout seul: les flics du pays dans le sens propre du terme, S.V.P. Jugez-en: la police judiciaire de Bir Mourad Raïs? Celle de Djenan Ourida (El Biar), Oran, Sétif, Constantine, Chelghoum Laïd car Zeghbib s'est fait une réputation d' «as de la cabale», poussant certains enquêteurs à le surnommer Djamel Ben Laden. «Là où vous allez, il y a une escroquerie qui trame» constate Yasmina Nouiri, la présidente de la section correctionnelle du tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger). Et la juge n'avait pas du tout l'intention de s'amuser devant ce détenu venu seul. Dans la salle d'audience, il n'y avait personne de la famille, ni ses connaissances pour ne pas écrire «amis». Il n'avait mis même pas de conseil. Son avocat avait mis les voiles depuis longtemps, probablement n'ayant jamais été honoré. Zeghbib avait ce jour, une chose de positive: il a tout reconnu dans ce délit. A la question de la magistrate du siège: «Aviez-vous rempli et signé ce chèque?», la réponse a été: «Oui.» A la question de la juge: «Aviez-vous remis ce chèque à la victime ici présente?», la réponse a été: «Oui, madame la présidente.» A la question de Nouiri à propos de la véracité des faits, Djamel répondit: «Je donne rendez-vous à Liès, mon adversaire auprès de l'Eternel le jour du jugement dernier.» Et cela a suffi pour que l'assistance éclate de rire. Même le réservé, discret Abderahim Regad, le procureur, n'a pu se retenir, tout comme les flics en faction dans la salle et tenant à l'oeil les vingt et quelques détenus du jour. Ce moment de... «détente», si vous permettez les guillemets passés, la présidente était vite revenue à l'interrogatoire. Elle tourne la tête sur la gauche, en direction de la victime. «Et vous, qu'avez-vous à dire?». Liès ne s'apercevait pas de l'état de sa face qui a viré du violet au rouge pourpre avant de marmonner: «Je ne veux que récupérer mon bien, seulement, ça.» Nouiri avait cessé de feuilleter le dossier, un dossier volumineux où se terrent des mandats d'arrêt, le délit de fuite, la capture de Zeghbib, les procès-verbaux des policiers d'Alger - Oran - Saïd Hamdine (sûreté urbaine) Chelghoum Laïd (sûreté de daïra).
Ici, il convient de rappeler que le détenu, grâce à ses relations depuis l'antique Cirta avait réussi à «effacer» du réseau national trois mandats d'arrêt. Ce qui avait à l'époque fait perdre le sommeil à Zouhir Talbi, le procureur de Bir Mourad Raïs et ses adjoints, craignant un coup fourré lancé depuis le tribunal. Mais la diligence du parquet général de Constantine avait permis de trouver l'auteur du forfait grâce aussi et surtout au coup de rein de l'inspection générale alertée par la victime qui n'a eu de cesse jusqu'au retour sur et dans le réseau national des mandats d'arrêt. Côté victime toujours, son conseil, Maître Lakhdar Debache se limitera à une raisonnable intervention, histoire de ne pas gêner l'audience et surtout permettre à Nouiri d'avancer dans son rôle «pas possible» qui pousse plusieurs avocats à souhaiter du plus profond de leurs tripes, l'ouverture, dans les plus brefs délais, du tribunal de Bouzaréah en vue d'alléger le tribunal de Bir Mourad Raïs qui a l'envergure d'une cour de l'intérieur du pays sinon plus...Il est vrai que les méfaits commis à Sidi Yahia, La Redoute, Les Sources, La Côte, à El Biar, à Bouzaréah, à Rostomia, (Chevaley) Hydra, Tixeraïne, La colonne Voirol, le Bois de Boulogne, le Val d'Hydra et autres parc Miremont voient les procès-verbaux inonder les petits étroits menus bureaux de la bâtisse de Saïd Hamdine pompeusement nommée «Tribunal», un établissement destiné, il y a une vingtaine d'années, à être le siège du tribunal administratif...bref.
Nous ne terminerons pas cette chronique où l'escroquerie, la mauvaise foi sont les «stars» avec, en sus, une délicieuse magistrate du siège qui a vite compris à qui elle avait affaire, pour dire les trente mots balancés par Maître Lakhdar Debache, martelant, sans état d'âme, que cet inculpé récidiviste dans l'escroquerie et la délivrance de chèques en bois: «Madame la présidente, la répétition étant l'âme de la pédagogie, il plaît à la défense de reprendre brièvement les faits concernant ce triste dossier», a articulé le conseil qui a vite rappelé au tribunal que l'inculpé avait donné rendez-vous à la victime auprès d'Allah. «La victime vous a fixée en martelant que si Zeghbib avait régularisé le chèque, pourquoi le délit de fuite devant la police de cinq wilayas. Vous avez remarqué madame la présidente, que le procureur a requis trois ans ferme et deux ans ferme pour les deux chèques émis entre le troisième qu'il avait remis en 2006. les deux autres en 2007! Vous constaterez que la victime court depuis, sept douloureuses années tout en prenant soin d'envoyer son papa qui l'a vu en taule, qu'il était prêt à lui verser dix mille dinars/mois jusqu'à la régularisation: «Soyez édifiés. Il faudra à la victime patienter...70 ans, le pauvre Liès Kh. aura 140 ans! Ou bien il mourra sans recevoir son dû et là alors, la victime devra attendre le jour du jugement dernier et l'inculpé aura tenu parole!». Maître Debache avait fini. L'assistance avait envie d'applaudir. Yasmina Nouiri, elle, battait des cils et dominait difficilement la méchante grippe qui la tenaillait même si Abderahim Regad, le parquetier, qui connaissait très bien des dossiers du jour avait tiré à boulets rouges sur l'inculpé qui se faisait tout petit, qui cherchait à un moment un visage familier: Il n'y en avait pas. Personne de sa famille n'est venu le soutenir et plus grave, Maître Mahdi Djebbali, son ancien avocat, l'a laché, le vase ayant débordé! Un triste spectacle heureusement illuminé par l'unique interventioin de l'inculpé avec son fameux rendez-vous avec la victime dans l'au-delà. Voilà encore une autre affaire d'émission de chèques en bois qui voit la justice qui a tant à faire, s'occuper d'un escroc de «grands chemins» traîner ses victimes d'un tribunal à une cour, gagnant du temps sur le temps de l'incarcération. Comme quoi à ce rythme, il vaut mieux dépénaliser ce délit car le chèque c'est du liquide. Attention receveurs de chèques!
Il y a une escroquerie, dans chaque stylo qui le remplit ou le risque! Oui, attention. Liès Kh. des Annassers et son plateau l'a appris à ses dépens!


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