Cette grève a été très suivie, puisqu'elle détient plus de 400 signatures apposées, aussi bien par les étudiants, que par les professeurs. Les étudiants du département d'architecture de l'Université Saâd Dahleb de Blida, sont en grève depuis lundi deriner c'est ce qu'a indiqué un groupe d'étudiants qui s'est déplacé hier à notre rédaction. Munis d'une plate-forme de revendications, ces étudiants déplorent notamment «les conditions de travail lamentables et catastrophiques» dans lesquelles ils évoluent quotidiennement. Parmi les problèmes qui entravent le bon déroulement du cursus figurent, également, l'absence d'électricité, l'insalubrité des lieux, un manque de chauffage qui plonge les salles dans un froid glacial, vu que Blida est une région particulièrement froide. Dans leur plate-forme, les étudiants soulignent aussi que les ateliers de travail sont souvent inondés à cause des problèmes d'étanchéité. Et le comble, c'est qu'il y a des prises électriques dénudées, ce qui représente un grave danger, notamment les risques d'électrocution. Le drame qui a eu lieu l'année dernière à l'Université de Bab Ezzouar est encore dans la mémoire des étudiants. Un étudiant en génie électrique, de 2e année section A, a été foudroyé, le 25 avril dernier, par une décharge électrique de 380 volts durant son TP d'électrotechnique à l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (Usthb). Cela pour rappeler que la colère des futurs architectes à l'Université de Blida a toute sa justification. Aussi, ce débrayage a pour objectif principal l'amélioration des conditions de travail, d'ailleurs, tous les cours ont été boycottés et le collectif a exprimé sa détermination à poursuivre la grève jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites. Cette grève a été très suivie, puisqu'elle détient plus de 400 signatures apposées, aussi bien par les étudiants, que par les professeurs. Ces derniers ont soutenu la démarche, car eux aussi souffrent de ces conditions déplorables. Toutefois, les étudiants ont exprimé leur souhait de reprendre les cours le plutôt possible, pour peu que les conditions de travail soient améliorées. Notons que les étudiants en architecture à l'Université de Blida ne sont pas les seuls à débrayer, leurs collègues de Béjaïa ont aussi jeté leur rotring. En effet, les étudiants sont à leur troisième semaine de grève sans que cela n'inquiète ni la fermeture du département et du bloc d'enseignement, ni les marches à répétition à l'intérieur et à l'extérieur du campus. Encore moins l'affichage et la distribution d'une plate-forme de revendications ne semblent attirer l'attention des responsables, du moins en ce qui concerne les problèmes soulevés. Les futurs architectes ne se font pas entendre. Il en est de même pour leurs revendications dont l'approvisionnement de la bibliothèque en livres spécialisés et l'organisation de sorties pédagogiques. Les garanties à l'accès au master sans conditions et un meilleur encadrement sont d'autres soucis soulevés par les étudiants béjaouis dans une plate-forme de revendications.
