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Le long parcours du militant
Publié dans L'Expression le 07 - 12 - 2013

Le monde en général et l'Afrique du Sud en particulier, en pleurs. L'ancien président de l'Afrique du Sud, Nelson Mandela, est mort. Nelson Rolihlahla Mandela, né le 18 juillet 1918 à Mvezo, était un homme politique sud-africain. Il est décédé en décembre 2013, à l'âge de 94 ans. La disparition du prix Nobel de la paix 1993 a déclenché en Afrique du Sud, mais aussi dans le monde entier, une importante vague d'émotion.
La vie de celui qu'on surnome «Madiba» fut très riche. Il obtient un diplôme en droit en 1942 à l'Université de Witwatersrand de Johannesburg et rejoint le Congrès national africain (ANC, parti à l'époque modéré de la bourgeoisie noire créé en 1912). Il crée, avec Oliver Tambo qu'il avait rencontré à l'Université de Fort Hare, le premier cabinet d'avocats noirs d'Afrique du Sud.
En mars 1944, avec Oliver Tambo et Walter Sisulu, homme d'affaires de Johannesburg, ils créent la Ligue de la jeunesse de l'ANC (Youth League), histoire de dynamiser le mouvement. L'apartheid n'est pas encore «officialisé». Il le sera en 1948, avec l'arrivée au pouvoir de Daniel Malan. Mais à la même époque, les «jeunes» de la Youth League, Mandela et Tambo en tête, s'emparent de la direction de l'ANC. La longue lutte peut commencer.
1950, manifestation contre l'assassinat de 18 Noirs et contre la loi qui bannit le communisme. 1951, l'ANC lance officiellement une Campagne de défiance contre les lois iniques.
En 1952, première arrestation et première condamnation à 9 mois de prison de Mandela pour non-respect des lois de l'apartheid et pour communisme. Il est finalement placé en liberté surveillée. La même année, il devient l'un des quatre vice-présidents de l'ANC.
1955, une année-clé: le 9 février, le gouvernement fait raser le quartier de Sophiatown dans la banlieue de Johannesburg, qualifié de foyer de «rebelles anti-apartheid». Les habitants sont déportés vers une nouvelle ville, Soweto. En juin, en congrès, l'ANC adopte sa Charte de la liberté, manifeste politique anti-apartheid.
Le 5 décembre 1956, Mandela et 150 de ses compagnons sont accusés de trahison (un crime pouvant être sanctionné par la peine de mort), mais seront tous acquittés à l'issue d'un procès fleuve en... 1961.
Entre-temps, le 21 mars 1960, a eu lieu le massacre de Sharpeville. La police sud-africaine tire sur les manifestants: 79 morts. L'ANC et le Congrès panafricain sont interdits par les autorités. Après Sharpeville, l'ANC et Mandela abandonnent la non-violence et fondent une organisation militaire, Umkhonto we Sizwe («lance de la nation»), pour mener la lutte armée contre le pouvoir. Mandela est à nouveau arrêté en 1962, de retour d'un périple à l'étranger et condamné à 5 ans de prison pour incitation à la grève et déplacement illégal.
En 1963, il est cette fois inculpé avec d'autres leaders, de sabotage, trahison et complot.
En mai 1964, s'ouvre le procès: «J'ai condamné le racisme toute ma vie, je le combats aujourd'hui et je le combattrai jusqu'à mon dernier souffle», déclare Mandela qui est condamné avec sept compagnons à la prison à vie. Il passe 17 ans à la prison de l'île de Robben au large du Cap, où il attrape la tuberculose.
Il est transféré en 1982 à la prison Pollsmoor. Au cours de ses années de détention, il refusera toujours sa libération contre le renoncement public à la lutte contre l'apartheid.
En 1986, commence toute une série de rencontres avec les autorités, jusqu'à celle avec le président Pieter Botha en personne, le 5 juillet 1989.
A partir de 1988, il avait été placé en résidence surveillée, aux abords de la prison Victor Verster de Paarl.
La liberté arrive enfin le 11 février 1990. L'ANC et le Parti communiste sont légalisés. Mandela aura passé 27 ans et 190 jours en détention.
Il est élu président de l'ANC en 1991, reçoit le prix Nobel de la paix conjointement avec le président De Klerk en 1993.
Il devient le premier président noir élu par le Parlement après les élections générales multiraciales et pluralistes du 27 avril 1994 remportées à une écrasante majorité par l'ANC. Il est investi «président» le 10 mai de cette même année devant un parterre de 150.000 personnes et 5 000 invités dont 42 chefs d'Etat.
Il quitte la présidence de l'ANC en 1997 pour mettre sur orbite celui qui sera son successeur à la tête de l'Etat en 1999, Thabo Mbeki.
Déchargé de la fonction politique, il crée en 1999 la fondation Nelson Mandela. Mais il gardera sa verve et sa pertinence, même retiré des affaires officielles. En janvier 2003, dans un discours au International Women's Forum, il s'oppose fermement à l'attaque des Etats-Unis et du Royaume-Uni contre l'Irak sans l'aval des Nations unies, accusant George W. Bush de vouloir «plonger le monde dans l'holocauste». Après avoir annoncé publiquement le 6 janvier 2005, le décès des suites du sida de son fils (Makgatho Mandela à l'âge de 54 ans), il se lance dans la lutte contre cette maladie. En 2013, il a été à plusieurs reprises admis pour soigner son infection pulmonaire récurrente. Il s'éteint ce 5 décembre 2013 à l'age de 94 ans.
Repose en paix Madiba.


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