L'instance juridique, le parquet de Annaba en l'occurrence, après instruction, a transféré le dossier relatif au démantèlement d'un réseau international, spécialisé dans le trafic d'armement de guerre, au pôle judiciaire, apprend-on de source juridique. Cette instance judiciaire de lutte contre le crime organisé, devra procéder, après la fin de l'instruction, à la programmation pour le jugement durant le mois de décembre en cours, a précisé la même source. Rappelons que l'affaire remonte au mois d'avril de l'année en cours, lorsque quatre éléments d'un réseau de trafiquants d'armes, deux Tunisiens et deux Algériens, dont un baron de la drogue habitant un quartier chaud de la ville de Annaba, avaient été arrêtés pour association de malfaiteurs, détention et trafic d'armement de guerre, en provenance de la Libye. Les mis en cause dans ce trafic transfrontalier, avaient fait l'objet d'investigations et de filature, par les éléments de la brigade de recherche et d'investigation relevant de la gendarmerie de la wilaya de Annaba. Un élément sécuritaire avait même été introduit au sein du réseau, se faisant passer pour un acheteur d'armes. Une opération qui avait, permis aux services de sécurité de récupérer 200 pièces d'armes de différents calibres, des kalachnikovs surtout, une paire de jumelles et l'arrestation de quatre membres d'un réseau qui activaient sur la bande frontalière entre l'Algérie et la Tunisie, à Sakiet Sidi Youcef. Une opération menée sur la base d' informations parvenues aux services de sécurité faisant état de la présence d'un réseau de soutien logistique aux groupes terroristes et de transit d'importantes quantités de munitions et d'armes, de kalachnikovs, notamment par les frontières algéro-tunisiennes. Cet armement devait atterrir entre les mains des groupes terroristes d'Al Qaîda au Maghreb. Les membres de ce réseau de trafiquants transfrontaliers avaient été déférés par-devant le juge d'instruction, près le tribunal de Annaba, qui avait ordonné leur placement sous les verrous.