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De l'amour, à la culpabilité...
JOURNEES DU FILM EUROPEEN
Publié dans L'Expression le 28 - 01 - 2014

Deux films différents, l'un espagnol et l'autre autrichien, ont su capter l'attention du public dimanche dernier à la filmothèque Mohamed-Zinet.
Il faut être sadique pour penser une fin pareille. Non, on ne vous racontera pas ce qui s'est passé car les absents ont toujours tort. Blancanevas autrement dit Blanche-Neige du réalisateur espagnol Pablo Berger est un conte des temps modernes revisité avec habilité et une rare acuité esthétique inouïe. Car décliné en noir et blanc et juste avec une belle bande son musical, ce film muet a le grand mérite de s'adresser à l'affect, sans que cela ne soit absolument pas une tare.
L'histoire a pour cadre le sud de l'Espagne dans les années 1920. Carmen est une belle jeune fille dont l'enfance a été hantée par une belle-mère acariâtre. Il s'agit de l'infirmière de son père, un grand toréador, devenu handicapé suite à un accident en plein exercice de la tauromachie. Sa femme meurt en mettant au monde Carmen. A présent, la fillette n'a comme seul parent que sa grand-mère qui fini par décéder à son tour. Reprenant la direction de ce richissime homme célèbre, mais cloué dans une chaise, son infirmière finit par mettre le grappin dessus et sur sa fortune. Le père n'a aucune idée de ce qui se trame dans les étables de sa maison.
Carmen est jetée par cette vilaine femme dans un endroit des plus vils du château. Elle est astreinte aux plus dures tâches ménagères. Un jour, elle rencontre son père. Mais elle est vite condamnée et acculée en dehors du château par cette méchante femme. Celle-ci ordonne à son majordome de la tuer. Etranglée et laissée pour morte, elle est récupérée par sept toréadors nains. Ayant perdu la mémoire, Carmen n'a pas perdu pour autant la main. Car son père avant de mourir lui avait prodigué quelques conseils en tauromachie. Le grand jour arriva où cette jeune femme analphabète se fait remarquer par un grand manager qui lui fait signer un contrat de se produire dans la cour des grands. Folle de rage, la belle-mère lui ramène à la fin du spectacle, couronné de succès, une pomme empoisonnée qui sera fatale à Carmen... Mélodrame gothique inspiré des frères Grimm, Blanche-Neige est un bel hommage au cinéma muet. L'expression des visages des acteurs est très limpide, émouvante, sans tomber dans la caricature. Un film très beau qui, adapté au présent, se laisse regarder allégrement car mettant en scène les valeurs humaines universelles, comme la loyauté, l'amour et le partage,tout comme sont invoquées la souffrance, la haine et la cupidité qui forgent l'être humain et sa personnalité. Autre film celui-là consacré à la culpabilité est Les Vivants de la réalisatrice Barbara Albert. Un film autrichien consacré aux parias de l'histoire en vérité.
Avec un cadrage nerveux, la réalisatrice nous conduit dans un voyage singulier, celui de la jeune Sita en quête de son passé familial des plus troubles, plus particulièrement, celui de son grand-père qui vient de mourir.
Ce dernier était SS au camp d'Auschwitz. Dans une longue interview filmée, enregistrée, le grand-père témoigne de ses actes. Il avoue plaider non coupable car se sentant étranger vis-à- vis de cet homme qu'il était à l'époque. Un simple gardien qui se laissait porter par la musique et la poésie pour oublier. Dans ce camp, il était obligé de se soumettre à l'ordre nazi par peur. Les Vivants se présente comme un road movie intime en vérité qui, au fil du temps, la jeune Sita fait l'apprentissage du deuil et du ressentiment pour enfin trouver ce qui ne va pas en elle et le dépasser. Elle est aussi atteinte d'une maladie héréditaire du coeur et obligée de s'opérer pour aller mieux. Comme sa mère aussi, elle s'adonne à la poésie.
Après s'être fait plaquée par son copain journaliste, Sita fait la connaissance d'un jeune diplômé en fin de cycle, obligé de retourner en Israël, sa bourse ayant expirée. Ce dernier a le projet d'exposer des photos en Palestine et construire des puits là-bas. Hasard ou coïncidence positive ou que ces deux se croisent? Ou plutôt une simple naïveté scénaristique? C'est aussi dans un voyage abyssal dans la société européenne contemporaine qu'entreprendra Sita, de Berlin jusqu'en Roumanie en passant par Vienne et Varsovie. Tant de chemins parcourus et de livres feuilletés, pour se retrouver et trouver enfin un semblant de paix à son âme. C'est un long travail sur soi que la jeune fille devra opérer pour surmonter ce passé douloureux qui vous pousse à la haine de soi. Un itinéraire singulier comme il doit en exister beaucoup partout dans le monde. Un sujet rare, exhumé du tragique cercle du tabou pour le dévoiler au grand jour. Poignant et très sensible, le film laisse filtrer des images et un cadrage des plus délicats. Il peut irriter certes, par ses tentations à rendre les choses amplement plus humaines qu'elles ne semblent l'être. C'est là ou le bât blesse parfois... Mais fort heureusement, l'on est pas dupe et un criminel restera toujours un criminel, à nous d'apprendre aujourd'hui comment vivre avec...


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