Sellal met fin à toutes les spéculations sur qui va animer la campagne électorale Le Premier ministre a critiqué ceux qui se sont prononcés contre le 4e mandat de Bouteflika. Il n'y a plus lieu de s'interroger. Le président candidat ne sera pas obligé d'animer sa campagne électorale. Ses partisans vont lui épargner cet effort. Interpellé sur ce sujet, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé que la campagne électorale du candidat Abdelaziz Bouteflika sera animée essentiellement par les formations politiques qui soutiennent le 4e mandat. «Les formations qui appuient la candidature du président Abdelaziz Bouteflika vont animer la campagne. Les Algériens vont voir des choses nouvelles», a-t-il déclaré hier en marge de l'ouverture de la session parlementaire du printemps. Ainsi Sellal met fin à toutes les spéculations sur qui va animer la campagne électorale. Les quatre partis, à savoir le FLN, le RND, TAJ et le MPA prendront soin du projet présidentiel en menant la campagne à travers les 48 wilayas du pays. Le Premier ministre promet que des nouveautés sont attendues durant cette campagne. «Vous verrez des choses nouvelles», a-t-il promis sans pour autant rentrer dans le détail. Revenant sur la question lancinante de la santé du président Bouteflika, M. Sellal n'a pas été par quatre chemins pour la qualifier de normale. «Nous avons parlé plusieurs fois de cette question. L'état de santé du président Bouteflika est normal», a-t-il affirmé en fermant la parenthèse. Pour lui, il n'y a pas lieu de s'affoler. A la question de savoir si le président se présentera aujourd'hui au Conseil constitutionnel pour déposer son dossier de candidature, le Premier ministre n'a pas voulu être affirmatif. «Attendez ce soir, vous allez voir», a-t-il indiqué en levant ainsi tout le doute sur son état de santé. Intervenant à la veille de l'expiration du délai de dépôt des dossiers de candidatures au niveau du Conseil constitutionnel, les déclarations de Sellal apportent une mise au point non voilée aux opposants du 4e mandat. Comme il a voulu, à travers ses propos, répondre clairement aux critiques de l'opposition qui mène toute une campagne sur la maladie du président sortant. Le Premier ministre a critiqué ceux qui se sont prononcés contre le 4e mandat de Bouteflika. «En Allemagne, Angela Merkel a fait trois mandats et elle peut ajouter un 4e et même un cinquième mandat, sans aucun problème. Est-ce que ce pays est mieux que l'Algérie?», a-t-il argumenté. L'homme de confiance du président dit qu'il ne comprend pas pourquoi les partis de l'opposition s'acharnent sur le 4e mandat. Il faut reconnaître que depuis la confirmation de la candidature du président sortant, des mouvements anti-quatrième mandat se sont manifestés à travers la capitale Alger, Bouira et Constantine. Après le rassemblement de samedi dernier, les opposants au quatrième mandat regroupés dans un collectif citoyen appelé mouvement Barakat comptent demander, aujourd'hui, au Conseil constitutionnel de rejeter la candidature de Bouteflika. Ce mouvement compte également organiser une nouvelle manifestation jeudi prochain devant la faculté centrale à Alger.
