Le président du Front national algérien FNA, Moussa Touati, ne se retirera pas de la course électorale. «Nous avons déposé au nom du parti le dossier de la candidature à la présidentielle prochaine pour barrer la route aux tentatives de fraude», a déclaré, hier, M. Touati lors d'une conférence de presse qu'il a animée au siège du parti à Alger. Evoquant l'ouverture de la session de printemps du Parlement, le conférencier l'a qualifiée de «mascarade». «La séance d'ouverture de la session de printemps du Parlement est une séance pour allégeance au 4e mandat du président Bouteflika», a-t-il indiqué. Pour lui, la session de printemps du Parlement sera la nouvelle «risée dans le monde». «Comment un législateur prend une position dans l'élection prochaine, alors que le peuple n'a pas encore dit son mot», s'est-il indigné. Chose qui prouve, selon lui, que «les institutions de l'Etat sont soumises aux gouvernants». L'autre point qui a sollicité l'étonnement du président du FNA, est le nombre de signatures collectées en un temps record par le FLN. «Comment un parti peut-il en cinq jours seulement collecter un million de signatures», s'est interrogé M.Touati. Le peuple doit défendre sa nation. «Le peuple doit voter le 17 avril prochain même en mettant un bulletin blanc», a-t-il précisé. Il a également, souligné que l'élection présidentielle du 17 avril «a démarré avec la fraude et l'achat des voix». Allusion faite à certains candidats qui ont recouru à la «chkara» pour l'achat des signatures, lors de la campagne de collecte de signatures. Comment appeler les citoyens à voter massivement, alors que M.Touati a reconnu que le rendez-vous électoral est caractérisé par la fraude? Concernant les partis qui ont décidé de boycotter l'élection présidentielle, M. Touati a indiqué qu' «ils doivent agir en appelant les citoyens à paralyser le pays pendant 24h sans se rendre au travail». «Le boycott en ce moment arrange beaucoup plus le pouvoir et sa clientèle que le peuple algérien», a-t-il ajouté. Relevant le précédent rassemblement des anti-4e mandat, M. Touati a déploré la manière d'intervention des services de sécurité pour l'empêcher. «La manière dont les services de sécurité ont procédé pour disperser les journalistes et les intellectuels qui exprimaient leur opposition au 4e mandat est inacceptable», s'est-il indigné.
