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Un concentré d'algérianité
BOUIRA
Publié dans L'Expression le 20 - 05 - 2004

10 ans durant, le terrorisme n'est pas venu à bout d'une wilaya qui regarde vers l'avenir.
Décrétée wilaya en 1974, Bouira est une wilaya du Centre incontournable sur tous les plans. Sa position géographique, la composante plurilinguistique de ses natifs, les ressources qu'elle recèle sont autant d'éléments qui agissent en faveur de son essor. Victime depuis toujours d'une indépendance totale de la wilaya mère, Bouira accumulera le retard jusqu'à ces dernières années où elle commence à intéresser les pouvoirs publics.
Même élevée au rang de wilaya, Bouira a continué à dépendre de Tizi Ouzou dans les domaines de gestion puisque l'ensemble des organismes relève toujours de directions implantées à l'autre versant nord du Djurdjura, quand ce n'est pas d'une autre wilaya comme Blida pour l'énergie, Sétif pour les impôts... La seule direction générale sise à Sour El-Ghozlane, en l'occurrence celle de l'Enad, avait, dans un passé récent, fait l'objet d'une volonté de transfert vers Alger. Le motif selon le P-DG de l'époque, aujourd'hui décédé, était économique mais, aussi, Bouira ne disposait pas de structures d'accueil aptes à recevoir des délégations de «VIP».
Ce subterfuge cachait mal le mépris affiché envers une wilaya que les pouvoirs publics sous-estimaient. Cette opinion largement répandue dans les milieux citoyens trouve des supports quand on regarde le nombre de responsables qui se sont succédé à la tête de la wilaya. Le séjour de certains ne dépasse pas le semestre. Comment parler alors de stratégie, d'objectifs à atteindre? Pour finir avec ce constat amer, nous dirons que depuis 1999, la wilaya connaît une stabilité dont les résultats sont probants.
Une nouvelle redynamisation
La nomination de M.Maâzouz Hocine, aujourd'hui wali à Temouchent, à la tête de l'exécutif a permis une remise à niveau de l'ensemble des secteurs qui se sont attelés pendant deux années à rattraper un retard des plus criants. L'exemple du stade OMS est là pour prouver ces dires. Commencé en 1989, cet ouvrage connaîtra arrêt sur arrêt jusqu'en 1999 où on assistera à des travaux dignes.
L'habitat, l'hydraulique, les travaux publics... et l'ensemble des secteurs verront la nomination de directeurs déterminés et disponibles. Cette symbiose permettra la réception d'établissements scolaires réalisés dans des délais record. Cette redynamisation ira crescendo jusqu'à l'avènement du Printemps noir qui sera synonyme d'une ère de déstabilisation, de destruction et d'incertitude. Le dénouement de la crise, résultante de la revendication citoyenne légitime concentrera l'attention des responsables et stoppera l'élan. C'est dans ce contexte que M.Farsi Abdelkader arrive aux commandes de la wilaya qui n'avait pas encore totalement pansé les blessures d'une décennie noire mais qui avait basculé dans un autre conflit aux conséquences imprévisibles. L'urgence était au rétablissement de l'ordre et de la quiétude.
Dans le temps, la mission était plus difficile surtout que Bouira diffère totalement des deux autres wilayas touchées par la protestation. Les responsables se sont retrouvés devant une double possibilité eu égard à la division linguistique naturelle de la wilaya. D'un côté une partie est en ébullition et de l'autre le reste du territoire en attente d'une vie meilleure. La récupération politique et les risques de dérapage guettent et rendent la mission plus que délicate.
Le bon sens et le doigté dans la gestion de la situation initiés par le wali éviteront le pire et sortiront de Bouira du tunnel où l'intégrisme d'abord, l'opiniâtreté ensuite l'ont menée. Le temps est alors consacré au développement.
La priorité reste l'emploi
Des milliers de logements, des chantiers divers sont réactivés. Le tronçon autoroutier contournant le chef-lieu est inauguré, la maison de la culture, le stade, la salle OMS, les barrages de Tilesdit et Koudiet Asserdoun... pour ne citer que ces grands projets est une priorité absolue pour l'exécutif. Partie en guerre contre la pauvreté et ses signes apparents, la wilaya accorde une attention particulière aux programmes RHP, M'chedallah, El-Adjiba, El-Hachimia, Lakhdaria, Bouira, Aïn Bessem, Sour El-Ghozlane, Bir Ghbalou, Kadiria... toutes les daïras bénéficient de projets d'éradication qui profitent à des milliers de familles vivant dans des conditions indignes d'un pays indépendant.
Dans la stratégie mise en place, la priorité reste l'emploi qui est le seul moyen de garantir la décence au citoyen dans le temps. Des opportunités sont offertes aux jeunes et moins jeunes dans les cadres du Cnac et de l'Ansej qui bénéficient d'une attention personnelle du wali. L'éducation ne reste pas en marge de ce souci.
Plusieurs établissements nouveaux sont ouverts à travers l'ensemble du territoire de la wilaya et les enfants de zones très enclavées bénéficient des bienfaits de l'école. Le lancement du centre universitaire, l'existence d'une annexe, la présence d'un centre national de formation professionnelle... sont des exemples de l'avancée vers le mieux.
Tous les créneaux pourvoyeurs d'emplois et de richesses sont exploités avec l'objectif d'attirer le maximum d'investisseurs. Sur le plan du tourisme, Bouira qui a été avantagée par la nature en la dotant d'un site des plus beaux en l'occurrence Tikjda, des initiatives louables sont entreprises. La plus en vue reste l'acquisition par le COA d'une partie du Cnlst et de la bâtisse saccagée de l'EGT.
La décision d'attribuer la station thermale de Hammam Fraksa à un privé en vue d'une exploitation après sa réfection et l'inauguration récemment d'un complexe hôtelier le Sofy Hôtel réalisé par un privé dans le cadre du Calpi augmenteront sensiblement les capacités de la wilaya dans le domaine de l'accueil et du tourisme.
L'auberge de jeunes appartenant à la DJS a les mêmes objectifs. Pour ne point dénaturer la wilaya, ses responsables misent sur l'agriculture qui reste la première vocation. Les productions, certes dépendantes des caprices de la nature, ont atteint des records l'année passée. L'apparition de la rouille jaune et la menace des criquets suscitent l'inquiétude mais l'optimisme reste de mise quant à une très belle saison. Ce bilan positif qui augure de jours meilleurs n'est pas le fruit du hasard mais est la conséquence d'efforts fournis par tout le monde.
Il est une preuve concrète à la face de ceux qui ne voient en Bouira qu'une région de crise, de conflit et de passage éphémère. Quelle justification, aujourd'hui, peuvent avancer ceux qui pendant des années ont eu à gérer les destinées de Bouira et qui ont entretenu le doute sur ses capacités. L'histoire aura retenu que deux responsables qui croient à la continuité de l'Etat ont pu faire ce qu'une dizaine de walis n'ont pas ou plutôt ne voulait pas faire: donner à Bouira sa place sur l'échiquier national.
L'identité nationale avec ses trois composantes n'est pas un slogan électoraliste, mais une réalité à Bouira. Sa proximité d'Alger, de Médéa, de Béjaïa, de M'sila, de BBA, Tizi Ouzou sont un critère que nos responsables doivent prendre en compte dans leur volonté de désengorger Alger. Pourquoi pas Bouira comme capitale?
Cette question ne relève pas d'une quelconque fabulation personnelle mais est un sujet de débat. Bouira n'est pas synonyme de terrorisme puisque 10 ans durant, l'intégrisme n'en est pas venu à bout.
Elle n'est pas synonyme des «archs» avec le sens péjoratif que certains ont attribué au mot mais une région qui regarde vers un avenir consenti dans une entente nationale, une entente entre l'administré et l'administrateur, une entente entre l'être et son âme, entre l'Histoire et l'avenir.


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