L'Eniem a réalisé un chiffre d'affaires de 5,1 milliards de dinars, un record jamais égalé dans son histoire. Fleuron de l'industrie algérienne, le complexe électroménager de Oued Aïssi, qui emploie 2800 travailleurs est confronté depuis quelques années au problème de l'endettement. Un goulot d'étranglement qui empêche les responsables de l'entreprise de prévoir un nouveau plan de relance, avec notamment la mise sur le marché de nouveaux produits et la création par là même, de nouveaux postes d'emplois. D'autant plus que la région regorge de potentialités techniques et de savoir-faire scientifique. L'installation de M.Dahmane Yadaden, cadre financier, intervient à point nommé, puisque depuis sa venue à la tête de l'entreprise, cette dernière a réalisé un chiffre d'affaires de 5,1 milliards de dinars, un record jamais égalé dans l'histoire de l'entreprise, indique son P-DG. La série noire a commencé au début des années 90 avec la dévaluation du dinar, puis à des pertes de change de l'ordre de 7 milliards de dinars pour la seule période 1992-1993. Une cessation d'activité fort préjudiciable qui a coûté à l'entreprise une masse d'endettement de 12,5 milliards de dinars, détenus dans leur intégralité par la Banque extérieure d'Algérie (BEA). Pis, devant cette situation et pour la garder sous perfusion, l'Etat a obligé l'entreprise à s'endetter encore davantage. En 1996, l'entreprise a bénéficié de 2 milliards de dinars, ce qui lui a permis de reprendre ses activités. Jusqu'à présent, même si l'Eniem a remboursé 6,5 milliards de dinars, il n'en reste pas moins que le poids de la dette se fait pesant. Par ailleurs, jusqu'au mois de mars 2002, l'entreprise qui fonctionne sur découvert bancaire a vu ses charges alourdies. Ce n'est qu'à partir de la même année (2002 ndlr) que l'entreprise sera libérée du boulet de 1 milliard de dinars d'agios, prélevés chaque année par la BEA En outre, après le départ à la retraite de près de 700 travailleurs, en majorité des techniciens et des ingénieurs qui ont laissé un vide incommensurable au sein de l'entreprise, celle-ci s'est retrouvée confrontée à un autre problème : celui de couvrir les indemnités de départ de tous ses effectifs. Pis, sur décision de la SGP, les travailleurs ont bénéficié d'une augmentation salariale de 15%. Une décision unilatérale qui n'a pas pris en considération l'avis des cadres gestionnaires de l'entreprise. Il y a même des travailleurs qui ont bénéficié de retraites nettement supérieures à leurs salaires, en raison de la nouvelle grille. Par ailleurs, saisissant l'opportunité du programme de soutien aux entreprises publiques initié par le gouvernement, à défaut de privatiser ces dernières, le nouveau P-DG de l'Eniem a soumis un dossier au CPE et à la SGP, en vue de l'effacement des dettes de l'entreprise. Enfin, pour sortir définitivement du tunnel, l'Eniem compte mobiliser de nouveaux investissements pour améliorer la qualité de son produit. Il s'agit maintenant, que le service après-vente est assuré, que le délai de garantie est largement supérieur à ses concurrents, à l'entreprise d'installer de nouveaux moules pour mieux habiller ses réfrigérateurs et ses cuisinières qui demeurent sur le plan de la qualité, ce qu'il y a de plus idéal.