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Hilary Swank donne le "la"
68 E FESTIVAL DE CANNES
Publié dans L'Expression le 19 - 05 - 2014


La grande et sublime Hilary Swank
Les films se suivent et ne se ressemblent pas, mais l'émotion, la gravité et la grâce du cinéma ne sont pas complètement là, à quelque exception fort heureusement..
La Croisette, 8h du matin, un dimanche mitigé. Pas âme qui vive aux alentours. Signe que la nuit précédente fût bien arrosée et mouvementée. L'on croise surtout les journalistes badgés. Comme une communauté d'extraterrestres surgissant de nulle part et qui va vers un lieu commun.
Les artères sont inondées d'eau.La ruelle est proprette, sans doute le karcher est passé par là pour tout nettoyer tôt le matin à l'aube. On dirait que personne n'a utilisé la ruelle. Et pourtant, les journées c'est bondé de monde. Un rush indescriptible est enregistré surtout à l'heure de pointe. Comprendre à chaque montée de marche. A cet instant, photographes et fans affluent de partout, créant un embouteillage monstre. De quoi devenir agoraphobe pour la vie. Toutefois, d'aucuns ne l'a ressenti cette année, car il y a moins de monde. Les budgets ont été tronqués. Les soirées s'amenuisent. Certains ont carrément annulé leurs fêtes annuelles. Mais d'autres continuent à respecter leur calendrier. Et samedi soir, tout le monde s'est donné le mot. Que ce soit Arte qui organise sa soirée sur un yacht, l'Afrique du Sud au Rado plage ou encore l'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion) à côté du port, fidèle au rendez-vous. Du bruit de la fête, on passe au silence des lendemains bien éméchés. Du chaud au froid, un peu comme ici à Cannes, du simple au bling-bling, du discret au clinquant, avec quelques degrés de nuance. Question de cinéma, c'est à géométrie variable, idem au niveau de la compétition officielle des longs métrages où l'on ressort enfin satisfait. Et on regrette surtout de ne pas s'être déplacé à la projection du film de Tommy Lee Jones, acteur qui joue aussi dans son film aux côtés de la grande et sublime Hilary Swank qui ne déroge pas aux modèle et profil de personnage qu'on lui assigne souvent, autrement une femme solide, aux traits de caractère profond et dur. Cet excellent film marque le retour de Tommy Lee Jones au Festival de Cannes. En 2005, son film Trois enterrements avait reçu le Prix du scénario et lui celui de l'interprétation masculine. Le pitch de Homesman? En 1854, trois femmes ayant perdu la raison sont confiées à Mary Bee Cuddy, une pionnière forte et indépendante, originaire du Nebraska. Sur sa route vers l'Iowa, où ces femmes pourront trouver refuge, elle croise le chemin de George Briggs, un rustre vagabond qu'elle sauve d'une mort imminente. Ils décident de s'associer afin de faire face, ensemble, à la rudesse et aux dangers qui sévissent dans les vastes étendues de la frontière. Avec une pléiade d'actrices toutes aussi remarquables et de nationalités différentes, ce film de genre fait basculer le western dans quelque chose d'original en faisant appel à la psychologie et l'humanisme de ses personnages comme moteur central du film, abolissant ainsi les sujets d'action qui mettent souvent un héros qui combat au premier front, les Indiens avec un bon et un méchant à la clé. Avec une mise en scène juste, le film aborde avec acuité le thème de la folie d'une façon bien appuyée sans tomber dans le cliché pompeux, mais avec une forme époustouflante. Les images très belles nous donnent à voir de magnifiques paysages naturels et pittoresques. D'ailleurs, le coproducteur, Luc Besson, l'a avoué hier lors du point de presse «Il fallait montrer une certaine vision des USA aux Européens, qui peut être exotique. Nous connaissions tous le rêve américain, mais nous ne connaissons pas ce qu'il y avait avant. Nous avons tenu compte de cette émigration qui part de l'Est vers l'Ouest, de cette époque de l'histoire américaine et son côté impérialiste effectivement, mais on laisse le film parler de lui-même.» Film à contre-emploi, Tommy Lee Jones abondera dans le même sens affirmant que le film «prend la direction contraire. On va vers l'Est, ça parle de femmes folles et non pas de héros. Pour bien se documenter nous avons lu beaucoup de livres sur les femmes malades mentales au XIXe, et les méthodes de guérison et nous nous sommes appuyés aussi sur les photos notamment pour être le plus proche possible des tenues des Indiens».
La rudesse des images, bien disparates, nous plonge en effet d'un endroit à l'autre en consacrant sa caméra aux régions sauvages plutôt que sur les images dites de la civilisation américaine tel New York dont il est fait allusion brièvement et que les films américains nous inondent. «C'est pourquoi on a pris Luc Besson comme producteur, c'est pour échapper au diktat du système américain. C'est grâce à lui que nous avons pu réaliser ce film.» Autre long métrage qui a ravi l'attention des cinéphiles cette semaine est incontestablement le film argentin Relato Salajes, de Damien Szifron, une comédie légère et caustique qui se décline comme une suite de sketchs drôles liant des personnages entre eux à une seule personne, un certain Esposito. Un film italien qui sert plus à poser en vérité... de son côté, Captives de Atom Egoyan a tous les ingrédients pour faire un bon film et pourtant, la sauce ne prend pas. Un film moyen dont on se demande vraiment comment a-t-il pu atterrir ici à Cannes et ce, malgré les bons sentiments qu'il dégage, car plaidant contre le vol des enfants et leur exploitation à des intérêts obscurs dans des sites de voyeurisme. Un sujet fort d'actualité, certes, d'autant qu'il évoque le rôle de la technologie dans les enquêtes policières qui tentent à débusquer ces malfrats de la Toile. Or, le film tombe à plat facilement. Mettant en scène une brochette de jolis acteurs, l'histoire paraît sortir tout droit d'une série télévisuelle, bien que certains peuvent être de très bons «objets cinématographiques». Le scénario pèche par son manque d'épaisseur. On le voit et on oublie vite. Du reste, pas étonnant si Hilary Swank reçoit le Prix de la meilleure interprétation féminine. Mais le festival ne vient que de bcommencer dirions-nous. Donc wait and see, en attendant le pronostic final. Assurément! Dans un registre plutôt glamour, l'on retiendra aussi la venue, samedi soir de la grande comédienne mexicaine Salma Hayek venue faire sa parade classique mais populaire. Samedi 17 mai, le Festival de Cannes a décidé de consacrer une séance spéciale en hommage au cinéma d'animation, en accueillant les premières images de Khalil Ghibran's The Prophet, produit par l'actrice Salma Hayek qui était donc là pour animer la soirée. Tous de grandes stars du monde de l'animation, les réalisateurs Roger Allers, Gaëtan et Paul Brizzi, Joan C. Gratz, Mohammed Saeed Harib, Tomm Moore, Nina Paley, Bill Plympton, Joann Sfar et Michal Socha, présenteront leur participation au film avec la projection d'extraits et poèmes qui illustrent le film. La séance s'est faite en présence de nombreux invités, dont Salma Hayek qui assure également l'une des voix du film et de Julie Gayet qui a fait une lecture d'extraits du texte Khalil Ghibran. Le public en est parti heureux puisque Salma Hayek, très abordable, s'est prêtée au jeu des selfi avec ses fans dans la bonhomie la plus totale. Certains avaient le regard qui frétillait.


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