Des organisations civiles tunisiennes, affiliées sous la «coalition civile pour la défense de la liberté d'expression» ont condamné les «violations» et les «restrictions» contre les droits de l'homme au Maroc, dénonçant une «dégradation inquiétante» des libertés dans ce pays. «Le Souverain marocain Mohamed VI effectue une visite officielle en Tunisie, berceau des révolutions arabes, (...) au moment où la situation au Maroc est marquée par une série de violations et de restrictions contre la liberté de la presse et la liberté d'expression, une multiplication des procès contre les militants et les activistes des droits de l'homme, et une dégradation inquiétante des libertés», a indiqué la coalition dans un communiqué. La coalition a également exigé «la libération de dizaines de jeunes activistes du Mouvement du 20 février qui sont encore en détention, et la cessation immédiate de la torture pratiquée par les forces de sécurité contre les prisonniers d'opinion». Elle a, en outre, demandé «l'arrêt des procès contre les militants et les activistes, et l'interdiction d'instrumentaliser le système judiciaire pour frapper les libertés», ainsi que «l'abandon des poursuites judiciaires contre le journaliste Ali Anouzla qui est la cible, depuis septembre 2013, d'un véritable harcèlement politique visant à l'intimider et à étouffer sa voix». La coalition a exigé aussi la «reconnaissance légale de l'association Freedom Now, un comité pour la protection de la liberté de la presse et d'expression au Maroc, et de toutes les associations civiques pacifiques non encore reconnues». Elle a considéré que «ces violations de ces restrictions ne font que confirmer davantage le classement médiocre du Maroc dans le domaine de la liberté de la presse et d'expression, et l'absence de toute volonté politique de consacrer les libertés publiques et individuelles». Les membres de la coalition civile pour la défense de la liberté d'expression ayant signé cette déclaration sont la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'homme, le Syndicat national des journalistes tunisiens, le Syndicat tunisien des radios libres, l'association «vigilance» pour la démocratie et l'état civique, ainsi que le Centre de Tunis pour la liberté de la presse.