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Le Para justifie la présence américaine au Sahel
PLUS UTILE LIBRE QUE PRISONNIER
Publié dans L'Expression le 06 - 06 - 2004

L'homme le plus recherché d'Afrique continue de bénéficier d'une «exceptionnelle baraka».
Le chef du Gspc, Amari Saïfi continue de faire la une de la presse et de nourrir les débats et les polémiques. Après l'avoir annoncé mort dans des accrochages avec l'armée régulière tchadienne dans le Tibesti, ou mort, après avoir fait une chute mortelle dans un ravin, il a été annoncé captif et prisonnier du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (Mdjt), un mouvement armé d'obédience laïque et qui dit «refuser tout compromis avec les islamistes». Il y a quelques jours, un dirigeant de ce mouvement d'opposition armée au Tchad, se lamentait sur les colonnes du quotidien français le Monde que personne ne voulait récupérer le chef islamiste algérien. Dans un article intitulé «Les petites affaires du Grand Sud», Richard Labévière soutient avec force arguments que Le Para a été libéré par ses compagnons du Gspc contre une rançon évaluée à 200.000 euros.
Amari Saïfi, l'un des trois grands chefs du Gspc, avec Nabi Sahraoui et Hassan Hattab, est l'un des hommes les plus recherchés d'Afrique. Après avoir attaqué des convois militaires dans l'Est algérien, dont notamment celui où furent tués, à Batna, 43 militaires, dans une embuscade très meurtrière, Le Para se déplaça au Sud, après un désaccord avec Hattab, et fit sensation en kidnappant 32 touristes européens dans un des rapts les plus spectaculaires et les plus bizarres du monde. Cerné de partout par l'armée algérienne, il réussit quand même à quitter le pays avec 14 touristes et pénètre dans le nord du Mali, où il s'installe pendant près de deux mois à Kidal.
Avec l'appui de ses groupes maliens, il réussit à monnayer la libération des otages avec les autorités allemandes notamment. Entre 6 et 10 millions d'euros lui sont versés en contrepartie de quoi il libère ses derniers otages et quitte Kidal. Une folle et impérieuse cavale l'entraîne du Mali au Niger. Il est enfin localisé au Tchad, au Tibesti, un des fiefs de la rébellion tchadienne. Un accrochage avec l'armée tchadienne va entraîner une saignée dans les rangs de son groupe qui perd 43 personnes, des armes et des véhicules tout-terrain.
Quelques jours après, il est annoncé prisonnier et «entre les mains du Mdjt ou d'un groupe proche de lui». Interpellé sur l'affaire, le ministre de l'Intérieur algérien, Yazid Zerhouni, répond : «Lorsqu'on sera certain qu'il s'agit bien de lui (Amari Saïfi, Algérien, un des chefs du Gspc algérien, Ndlr) alors, à ce moment-là, nous demanderons son extradition.» Or, à partir de là, tout baigne dans le noir, et les informations distillées ici et là sont entourées d'un flou inquiétant. Selon des sources tchadiennes, il s'agit de quelqu'un «qui se fait appeler Abou Haïdara» et semble jouir d'un «respect total» de la part de ses pairs. Selon d'autres sources, c'est quelqu'un «qui se fait appeler El Hadj, c'est une personne très grande, 1,95 m environ, et de forte carrure, avec des cheveux tombant sur les épaules, une barbe pas très fournie et un nez pointu». Les tractations traînent. S'agit-il réellement d'Amari Saïfi ? Le Mdjt, ou un groupe annexe, a-t-il intérêt à le monnayer au risque de passer pour un groupe pro-terroriste et subir les foudres de la communauté internationale? Des hommes du Gspc peuvent-ils faire des allers-retours entre l'Algérie et le Tchad, récupérer leur chef et revenir encore au pays, avec toute la vigilance accrue des gardes-frontières algériens, échaudés depuis quelques mois?
Autant de questions qui font douter de la véracité des informations données au grand public et qui font planer un large nuage de doute sur toute l'affaire. Beaucoup de pays du Sahel ont tout intérêt à laisser Le Para circuler librement d'un pays à l'autre, n'étant pas une cible pour le Gspc, et étant concerné par l'aide américaine très importante. L'initiative politico-militariste des Etats-Unis a engagé de gros moyens dans les pays sahéliens et sahariens, y compris l'Algérie, pour venir à bout de la constitution d'une base arrière d'Al Qaîda dans la région. Le plan Pan-Sahel prévoit quelque 125 millions de dollars d'aide aux pays du Sahel, en outre, de l'octroi de gros moyens techniques et militaires, la formation d'officiers du renseignement, pilotes d'avions patrouilleurs, etc. Cette aide, qui s'élargit aux pays du Maghreb, constitue une opération très sérieuse concoctée par le Pentagone, la CIA et le département d'Etat américain pour assister les armées de la région. Ce programme se trouve aujourd'hui dans une phase opérationnelle, et ne peut, de ce fait, souffrir d'aucun empêchement.
En réalité, tous les groupes armés de la bande du Sahel ne peuvent constituer une menace réelle pour les Etats-Unis, car occupés par leurs propres problèmes tribaux, politiques ou de guérilla.
Au pire des cas, ils sont classés dans le chapitre contrebande ou banditisme. Il n'y a que le Gspc qui justifie la présence militaire américaine dans la région, du fait de ses liens, dit-on, «avérés» avec l'organisation Al Qaîda. Et si Le Para est tué - et officiellement identifié - ou s'il est capturé et remis à un Etat tiers, alors beaucoup de choses risquent d'être réévaluées. En fait, il y a fort à croire que le chef du Gspc se trouve prisonnier quelque part dans le désert.


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