Les grévistes expliquent que leurs revendications socioprofessionnelles ne semblent guère avoir d'écho. Le syndicat d'entreprise des travaux publics de l'Union générale des travailleurs algériens vient d'annoncer un débrayage demain mardi. Après des mois de colère qui couve, le syndicat passe donc à l'action en appelant à des actions de protestation dont un arrêt de travail pour les deux journées de mardi et mercredi prochain. Une marche aura également lieu dans la ville de Tizi Ouzou. Dans une déclaration rendue publique, hier, le syndicat d'entreprise du secteur des travaux publics de l'UGTA de Tizi Ouzou évoque, pour expliquer les causes de cette action, le silence des responsables concernés. Dans le même document, les représentants des travailleurs rappellent que les revendications socioprofessionnelles ont été transmises par toutes les voies légales mais ne semblent guère avoir d'écho. C'est ainsi l'absence de réaction de la tutelle qui a contraint les travailleurs à descendre dans la rue. Les pressions exercées sur les syndicalistes du secteur des travaux publics de l'Union générale des travailleurs algériens de la part des responsables semblent également faire partie des raisons de la colère qui a abouti à la grève de demain. La même déclaration précise que les travailleurs des subdivisions d'entreprises des travaux publics font face à des difficultés et insuffisances multiples depuis plusieurs années. La plus importante doléance se résume donc à l'augmentation des salaires conformément à l'arrêté interministériel n°1348 du 20 février 2012 avec effet rétroactif à compter de janvier 2013. Les contestataires n'omettent pas idem de réclamer l'application de l'IEP et des rappels de primes de rendement. Enfin, les mauvaises conditions de travail condamnent les travailleurs à évoluer dans un climat non favorable au rendement. Un manque flagrant de matériel et de transport est parmi les freins qui empêchent les subdivisions de fonctionner normalement. Enfin rappelons qu'un autre conflit vient juste de se dénouer dans le monde du travail de la wilaya de Tizi Ouzou au niveau de la coopérative apicole. Les travailleurs ont observé un mouvement de grève de plusieurs semaines pour dénoncer ce qu'ils qualifiaient de volonté occulte de faire disparaître la filière. Le débrayage avait à son origine, selon les représentants syndicaux des trente salariés, après l'épuisement de toutes les voies réglementaires qui passent par le dialogue et après avoir saisi toutes les instances compétentes au niveau de la wilaya. Les grévistes réclament le déblocage de leurs salaires et le règlement des cotisations de la quote-part ouvrière qui durait depuis 14 mois. Parallèlement à ces revendications, les travailleurs signalaient ce qu'ils qualifient de mauvaises intentions du gérant et de quelques membres du conseil de gestion qu'ils ne nommaient cependant pas. Il leur est reproché leur volonté de faire disparaître la filière apicole dans la wilaya de Tizi Ouzou. Ces responsables incriminés sont aussi accusés de recrutement illégal d'ouvriers non déclarés à la sécurité sociale alors que les trente salariés demeurent encore sans salaires.
