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Entre fièvre aphteuse et... fièvre acheteuse!
ANNABA
Publié dans L'Expression le 01 - 10 - 2014

Bien que beaucoup risquent de passer l'Aïd sans mouton à Annaba, ce rituel demeure néanmoins de rigueur et rien ne semble dissuader la majorité des ménages à célébrer cette tradition religieuse.
Décidément, la fièvre aphteuse n'a pas vraiment influé sur le prix du mouton. Il semble bien que, la «fièvre acheteuse» a la peau dure et rien ne semble en mesure d'inverser la tendance ni les réflexes pavloviens des Annabis, lesquels ne semblent pas près de faire l'impasse sur ce rituel de la tradition religieux. Ainsi, le risque de contamination du cheptel ovin avancé par les spécialistes n'est pas du tout au coeur des sujets de discussions et ne préoccupe pas outre mesure les pères de familles, plutôt pressés de dénicher la bête parfaite. Et l'afflux des acheteurs sur les différents souks à bestiaux en est la preuve. En effet, comme chaque année, le décor est le même. La fièvre acheteuse est au rendez-vous avec l'installation des points de vente d'ovins. Dans les souks, chacun s'improvise, qui en éleveur ou maquignon, qui en gardien de voitures ou en transporteur, vendeur de cordes ou de foin. Dans les cités et quartiers de la ville de Annaba, les troupeaux d'ovins font partie du décor. L'interdiction d'accès de jour, faite aux poids lourds, a entraîné la transformation de caves et garages en écuries. Sous les bâtiments ou devant certaines demeures, les enclos se sont multipliés. C'est dire que les sources de substitution pour dénicher le mouton de l'Aïd ne manquent pas à Annaba où le mouton est comme chaque année à l'honneur. Toutefois, «chaque année» n'est pas coutume, du moins pour les familles aux faibles moyens, encore moins celles démunies. Ils n'ont pas les moyens et le mouton est «inabordable, excessif, cher, trop cher même». Des réflexions et tant d'autres, abondent partout, particulièrement aux abords des marchés d'ovins improvisés par les éleveurs et maquignons de Sidi Salem, de la Seybouse, de Sidi Harb, du Téléphérique, de Boukhadra, d'El Guantra ou encore dans certaines cités de la ville de Annaba où stationnent des dizaines de véhicules utilitaires chargés de moutons. Ils proviennent principalement d'El Tarf, Oum El Bouaghi, Tébessa, Batna, Khenchela et même des wilayas du Grand Sud, El Djelfa en l'occurrence. Ainsi, plusieurs familles devront se passer cette année du mouton de l'Aïd El Adha. Pour les plus aisées, le problème de finances ne pose guère de problème, leurs bourses chargées, cèdent à la satisfaction de caprices infantiles. Rien qu'à les voir quitter le souk, avec le sourire grand, sous les «mabrouk, mabrouk», lancés par les vendeurs, enseigne sur l'écart social séparant les sujets d'une même société où le pouvoir d'achat est le déterminant d'un statut social dans ces espaces de vente occasionnels, les marchés à bestiaux en l'occurrence. Sur ce dernier point, à savoir les souks d'ovins, on note que, les autorités ont retenu quatres points de vente officiels des ovins en perspective de l'Aïd, où chaque bête sera contrôlée par des vétérinaires. Cela étant, l'épidémie de fièvre aphteuse ne dissuade pas les citoyens désirant sacrifier un mouton de l'acquérir à la source, auprès des habituels éleveurs de la région. Et à ce titre justement, à 22 km du chef-lieu de la wilaya, les maquignons se sont multipliés du côté de la commune de Dréan, où, ils excellent dans l'art de vendre les ovins. Un pedigree «haut de gamme» est ainsi proposé aux acheteurs potentiels et, bien évidemment, la race d'El Djelfa est la plus avancée pour encenser la qualité de l'alimentation de l'agneau ou du bélier cédé. En fait, les maquignons et revendeurs mettent en oeuvre toute une mise en scène pour allécher le citoyen, convaincu d'avoir fait une bonne affaire sur le plan financier. Mais au final, le vendeur ou le revendeur engrangera de gros bénéfices. Entre 30.000 et 90.000 DA, le maquignon est, d'ores et déjà, certain que ses bêtes trouveront preneur car ni la fièvre aphteuse ni les difficultés financières rencontrées par de nombreux ménages ne sauront altérer ce désir obsessionnel, des petites bourses surtout, d'acheter un mouton pour l'Aïd, quitte à emprunter, recourir au gage bancaire de bijoux et à l'endettement. En somme, l'Aïd El Adha, version 2014, ne diffère pas des éditions précédentes. Le mouton est cher, mais on finit toujours par l'acheter... fièvre aphteuse ou pas!

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