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Où est passée la taxe sur l'enlèvement des ordures?
SITUATION ENVIRONNEMENTALE CHAOTIQUE À TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 23 - 10 - 2014

Des ordures par-ci par-là, heureusement que l'été est passé...
Le constat est donc sans détours. Malgré les moyens mis par l'Etat, les objectifs ne sont pas atteints.
Tizi Ouzou est la wilaya qui investit la plus importante enveloppe budgétaire dans le secteur environnement. C'est dans la même wilaya que les responsables du secteur font le plus de travail. Mais, hélas, c'est l'une des wilayas où les déchets ménagers envahissent tous les lieux et les espaces. Les moyens financiers, matériels et humains dont elle dispose n'arrivent pas à atteindre les objectifs attendus. Le constat d'échec est amer et il n'émane pas de n'importe quelle personne. C'est le premier responsable de la wilaya, Abdelkader Bouazghi qui en a tiré ces conclusions avec une grande et sincère amertume devant les invités de la cérémonie de remise du Prix du village le plus propre de la wilaya par l'APW de Tizi Ouzou, le 13 octobre dernier à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri.
Les populations ne s'impliquent pas
Le constat est donc sans détours. Malgré les moyens mis par l'Etat, les objectifs ne sont pas atteints. Sur le terrain, la situation corrobore les conclusions du wali qui a appelé toutes les parties concernées, y compris les populations, à s'impliquer davantage. Il y va, ajoutait-il, de la santé publique et de celle des enfants surtout.
Comme les responsables qui produisent plus d'efforts que leurs collègues, d'autres wilayas n'obtiennent pas les résultats escomptés, les populations et surtout leurs élus portent une grande responsabilité dans cet échec qu'on ne peut en aucun cas imputer à l'Etat, vu les budgets qu'il consacre. Les enveloppes financières pour la réalisation de trois centres d'enfouissement techniques dorment dans les caisses. En cause, des oppositions de citoyens qui refusent l'implantation de ces derniers à proximité de leurs villages.
Quelques chiffres Selon les estimations des
services concernés, la wilaya de Tizi Ouzou produit annuellement 400.000 tonnes de déchets ménagers. De ces quantités, 30% à 40% peuvent faire l'objet de tri et de recyclage. Le territoire de la wilaya est jonché de quelques 300 décharges sauvages. Plus grave et plus dangereuse est la situation des déchets produits par les structures de santé. Ils sont actuellement 358 établissements de santé divers à produire des déchets émanant de produits chimiques éminemment dangereux. En ajoutant les 11 cliniques privées et les 14 laboratoires d'analyses médicales, les structures de santé produisent 2 190 tonnes soit 6 tonnes de produits chimiques toxiques chaque jour. Le constat est d'autant plus inquiétant lorsque les spécialistes comptabilisent uniquement sept établissements qui disposent d'incinérateurs. Le reste des produits pharmaceutiques hautement chimiques et toxiques rejoignent les émanations atmosphériques avec leur degré de nuisance connu et reconnu.
Mal formés pour la gestion des collectivités dans leur majorité, les élus locaux, à leur tête les maires, exploitent mal les ressources financières dont le volet de la voirie est doté. Quelques communes seulement ont pris des délibérations pour le recouvrement de la Teom (taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères). Récemment, une réunion devant se dérouler entre les services concernés et les maires a été annulée, sans que la raison ne soit affichée. Son annulation explique seulement mais suffisamment le peu de cas que donnent les élus au volet dans leurs communes respectives. Bien que financièrement insuffisante, la taxe aurait pu aider à alléger les souffrances de certaines communes, dont le volet est totalement paralysé. A Boudjima à titre d'exemple, le ramassage des ordures ménagères est complètement paralysé. Durant plusieurs années, les élus regardent sans bouger le petit doigt les villages de Yafadjen menacer de fermer la décharge située à proximité de leur village, jusqu'au jour où la menace a été mise à exécution. Aujourd'hui, les mêmes élus restent paralysés face à la situation qui fait de leur commune l'une des communes les plus sales de la wilaya. De ce côté, la taxe en question est hors de propos, car assimilée juridiquement à la facture de l'ADE. La commune n'a pas installé les compteurs car elle doit assurer un service adéquat aux populations.
La wilaya de Tizi Ouzou a bénéficié de trois CET (Centre d'enfouissement techniques) mais qui ne sont pas encore réalisés. A Mizrana, Boubhir et Yakouren, des villageois s'opposent à l'implantation de ces CET empêchant ainsi, selon le wali, de bénéficier d'autres. A remarquer que depuis près d'une décennie, les maires de ces communes ne semblent guère s'inquiéter outre mesure. La situation de statu quo ne semble point les déranger, laissant le temps faire son travail. Les communes ressemblent à des décharges sauvages et aucune initiative ne semble aboutir pour convaincre les citoyens de la nécessité de ces centres.
A Boudjima, la situation est chaotique mais il semblerait que cela ne dérange pas trop l'ordre établi. La décharge de Yafadjen est désormais fermée. La collecte est suspendue mais les conséquences ne font pas débat, du moins pour le moment. Enfin, pour illustrer ce laisser-aller qui caractérise la gestion locale, il est bon de rappeler un fait anecdotique mais bien réel hélas. Au début des années 1980, la région Nord de la wilaya, contenant les communes du littoral a bénéficié d'un grand transformateur électrique à même d'augmenter le débit. Un citoyen habitant Tala Athman s'était opposé en ce temps à l'implantation de ce dernier sur ses terres. Il aura fallu l'arrivée de l'actuel responsable de la Sonelgaz, 30 ans plus tard, pour contourner l'opposition et faire bénéficier les communes de Tigzirt, Mizrana, Boudjima, Ouaguenoun et Makouda du débit suffisant pour éviter les récurrentes chutes de tension. 30 ans qu'une seule opposition d'un citoyen fait souffrir des milliers d'autres citoyens sans qu'un responsable n'en soit dérangé, est un fait qui illustre éloquemment que le chantier de l'environnement à Tizi Ouzou risque de durer encore.


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