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Canal+ une chaîne de gauche avec des budgets de droite
Publié dans L'Expression le 03 - 11 - 2014

Canal+ la chaîne privée généraliste française à péage, axée sur le cinéma et le sport, lancée le 4 novembre 1984, fêtera ses 30 ans demain. Toute première chaîne privée à péage en France, elle appartient au groupe Canal+, lui-même filiale du groupe Vivendi. La chaîne symbolise aussi les mutations du secteur audiovisuel depuis le début des années 1980: l'émergence de la télévision privée - payante avec Canal+, gratuite ensuite avec la privatisation de TF1 en 1987 et la création de M6 et de feu la 5 -, la multiplication des chaînes dans les années 1990 avec l'arrivée du bouquet Canal Satellite fin 1991, la mutation vers le numérique depuis le début des années 2000... Dès sa création, Canal+ a aussi fortement innové sur le plan éditorial, donnant un sérieux coup de vieux à un paysage poussiéreux qui ne comportait alors que trois chaînes (TF1,
Antenne 2 et FR3), toutes publiques. Outre le «ton» Canal+, symbolisé par des hommes comme Alain de Greef à la direction de l'antenne et Philippe Gildas ou Antoine de Caunes en face de la caméra, et des émissions (en clair) comme Nulle Part ailleurs ou Les Guignols de l'info, la chaîne a été la première à diffuser des films de cinéma un an après leur sortie en salle, des matchs du Championnat de France de football, sans oublier les films pornographiques (le premier en août 1985). Emblème de ces changements éditoriaux et industriels, Canal+ s'est aussi distinguée par des périodes mouvementées, des crises aussi violentes que spectaculaires, liées aux évolutions de son actionnariat ou au limogeage de ses emblématiques patrons. En trente ans, Canal+ n'a connu que trois P-DG: le fondateur, André Rousselet, son successeur, Pierre Lescure, et Bertrand Meheut aujourd'hui. La chaîne était en réalité un projet inscrit par le président français, François Mitterrand en 1984. Il le confie à André Rousselet, un compagnon de route qui fut son premier directeur de cabinet à l'Elysée et qui est devenu le P-DG de Havas. Le principal groupe de communication français et lié au pouvoir politique à l'époque, devient l'actionnaire de référence de la chaîne. Les débuts de Canal+sont chaotiques. Les abonnés, qui doivent débourser 140 francs par mois, ne se précipitent pas, le décodeur est piraté. Mais au bout de quelques années, la chaîne est un succès commercial. La première crise intervient en 1994, au moment de l'éviction de son P-DG fondateur. C'est le Premier ministre de l'époque, Edouard Balladur, issu de la droite qui pousse André Rousselet à la démission. Il signera dans Le Monde une tribune rageuse, «Edouard m'a tuer», qui fera date. Son successeur n'est autre que son N°2, Pierre Lescure. Il mènera l'internationalisation de la chaîne. Au printemps 2002, le groupe Canal+ connaît de nouveau de fortes turbulences. C'est en direct sur l'antenne, devenue une tribune pour l'occasion, que Pierre Lescure conteste son licenciement par Jean-Marie Messier. La chaîne se rebelle et le limogeage du deuxième patron emblématique de Canal+ précipitera la chute de Jean-Marie Messier, surnommé «J6M», qui est sévèrement critiqué par les Guignols de l'info... Depuis, sous la présidence de Bertrand Meheut, Canal+ s'est stabilisée. Aujourd'hui, 30 ans après, elle demeure un symbole de réussite en matière de développement audiovisuel.
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