Dans son réquisitoire le procureur général a mis en exergue l'élément de la préméditation, mais surtout le non-regret du mis en cause, quant à son acte criminel, qui semble loin d'être passionnel. Lors de l'audience, durant laquelle a comparu le nommé M. B., âgé de 32 ans, pour répondre de l'homicide volontaire avec préméditation, perpétré sur la victime, étudiante de son état à l'université de Sidi Achour Annaba. Après délibération, la cour criminelle de Annaba, a retenu la peine de 20 ans de réclusion criminelle, à l'encontre du principal accusé dans cette affaire, pendant que deux de ses complices ont été condamnés à 3 ans pour complicité et non-dénonciation de crime. La genèse de l'affaire remonte au mois de mai de l'année 2012, lorsque les éléments de la Protection civile et les éléments sécuritaires du 11e arrondissement, ont été alertés par des passants et des commerçants de la cité du 5-Juillet, sur le drame, survenu à 7 heures du matin de ce fatidique 25 mai 2012. Dépêchés sur les lieux du drame, ils ont découvert la victime (Z.H), gisant dans son sang, après avoir été atteinte de deux coups de couteau mortels. L'un dans le dos, l'autre en plein coeur. Selon les témoins oculaires, présents lors du jugement, la victime avait le jour du crime été attaquée à l'arme blanche par le mis en cause qui s'était enfui à bord de sa Peugeot 407, de couleur noire, abandonnant sa victime inerte sur le trottoir. La jeune fille avait dès lors, succombée à ses blessures avant même d'être évacuée aux urgences. L'information judicaire engagée par les services sécuritaires en charge de l'affaire s'était soldée par l'arrestation du mis en cause, avec ses parents, à bord du même véhicule, sur la route d'El Kala dans la wilaya d'El Tarf. Soumis aux mesures d'usage, l'auteur du crime, avait alors, sans regret aucun, avoué connaître la victime depuis 2003, alors qu'elle était mineure, admis qu'il avait de bonnes intentions à son égard. Mais sa famille n'a jamais été d'accord pour leur union. Ainsi, le mobile du crime était pour se venger des parents de la victime qui avaient déposé plainte à son encontre, pour viol, puis parce qu'ils avaient refusé de lui accorder la main de leur fille pour la deuxième fois. A la barre de la cour criminelle, l'assassin ne semble pas regretter son acte, puisqu'il a affiché une satisfaction quant à la douleur des parents de la victime.
