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Le corps entre mécanique et sobriété
FESTIVAL CULTUREL INTERNATIONAL DE DANSE CONTEMPORAINE AU TNA
Publié dans L'Expression le 20 - 11 - 2014

Le Burkina Faso et les enfants pauvres
D'aucuns estiment que le cru de cette édition est triste. Tempéré sans se départir d'une certaine note de médiocrité, dirions-nous...
Ne mettons pas la charrue avant les boeufs, car le festival n'en est qu'à ses débuts. Ainsi après une ouverture tonitruante comme à l'accoutumée avec un ballet flirtant davantage avec le classique - une fausse note qui s'illustre de plus en plus comme une tradition et une manière pour les organisateurs de revenir à la source de la danse d'après eux - voilà deux soirées auxquelles nous avons pu assister successivement.
Lundi, c'est l'Algérie qui ouvre le bal, avec le duo masculin Nuance qui interprétera l'ombre et la lumière. Assis, puis se levant face au public, ce duo exécute des mouvements amples redondants. Sur leur propre composition musicale, jeu de piano alterné, leurs gestes se veulent plutôt mécaniques, leur danse syncopée. Puis vient le tonnerre, le vent qui s'élève à nouveau. les deux hommes sont assis côte à côte sous les feux des projecteurs. L'émotion nous laisse comme un goût d'inachevé. S'ensuivra dans un style totalement différent plutôt austère mais profond.
Ça nous vient de la Grèce avec la compagnie de danse proxima. Celle-ci nous offre à voir un solo revisitant la mythologie grecque à travers un voyage féminin dans le temps. Une femme au milieu de la scène portant sur son épaule un gros morceau de bois, tourne en rond dans cet espace scénique, puis forme un cercle concentrique sur elle-même. Elle finit par prendre cette branche d'arbre dans sa main, la fait glisser autour de sa taille et de tourner avec, nonchalamment, longtemps, faisant penser aux derviches tourneurs. Est-ce une manière de convoquer les aiguilles du temps? Nerveuse, ses cheveux longs s'éparpillent sur son épaule avec lesquels elle commencera son tournis intérieur avant de les ramasser au final dans un geste de sobriété retrouvée et de jouer d'une sorte de cornemuse....le public sort de sa rêverie pour applaudir chaleureusement. Place au pays des hommes intègres. Le Burkina Faso. Avec sa compagnie de danse qui signifie en français «la sagesse est partout» a mis en scène ces enfants de la misère qui mendient dans la rue, dans une série de tableaux successifs appuyés du son de l'imzad et de la voix cristalline d'une des danseuses. Avec comme accessoires aussi des bassins, les danseurs ont donné à ressentir l'ampleur du drame, entre des gestes qui rasent le parterre, mais aussi des élévations et formes tribales, avant de descendre carrément avec leur petit bassin et le tendre au public médusé....Une chorégraphie assez énergique qui traduit un certain malaise des pays pauvres contraints à quémander leur nourriture pour vivre. Un sentiment d'impuissance ressenti grâce à une idée assez originale de la troupe. Le pays qui suivra juste après est l'Algérie, notamment le ballet Dream team de Tizi Ouzou.
Quatre filles, deux bancs et le son du tonnerre et de la pluie. Le parapluie comme accessoire, le spectacle n'en sera que médiocre au final. Même la poétique du sujet n'arrivait pas à transcender le bas niveau technique et la cohérence de la pièce. En gros, la chorégraphie donnait plutôt à voir un spectacle scolaire de fin d'année assez amateur. La preuve par l'image viendra par juxtaposition quand la grâce chinoise, sous notre nez, apparaîtra sur scène.
Pas besoin de long discours. Les danseurs de Dance college of Shangai en mettront plein la vue non pas en terme de quantité, mais de qualité artistique des plus déployées. Lenteur des gestes, fluidité des rapports, sensualité et maîtrise chorégraphique, le tout enveloppé dans une soyeuse sérénité désarmante, qui vous fera tout de suite planer et vous emporter dans un ailleurs sublimé. La Chine saura marquer grandement la différence ce soir-là, prouvant qu'avec le vieux (les traditions) on peut faire du neuf (contemporain).
Mardi, l'Algérie était représentée par le chorographe algérien Fares Fettane de la troupe Wach qui a dansé en solo sur son texte, et tenté de sensibiliser sur des questions de l'environnement.
Le nom de la pièce? «A l'ombre des arbres» sur une musique live de James brown. Disciple de la chorégraphe Nacéra Belaza, les gestes de Fares avaient comme un arrière-goût de réchauffé. Minimaliste certes, sa création tendait à mettre en corrélation la vie des arbres et celle de l'être humain par des mouvements tantôt lents, tantôt extra rapides, marqués de quelques soubresauts ou décharges intempestives physiques. Seul bémol, un fort sentiment de déjà-vu.
Le Kenya avec sa troupe Zama Zama et la célébration de l'eau, à l'aide d'un seau rempli d'eau a fait montre d'une chorégraphie assez tiède. La Palestine avec son Orient and dance theater a su capter l'attention du public. Entre chorégraphies amples et solaires, des acrobaties aériennes et des déclamations théâtrales, le tout baignant dans une atmosphère tragiquement suggérée sur un fond de musique mélancolique, signé en partie par Rym Benna, le trait dramaturgique était fort présent. Une pièce qui met en scène l'espoir du retour avec des danseurs et danseuses portant à la main une valise, dépendant de l'image vidéo qui ouvrira la pièce et se terminera avec. Le Maroc, pour sa part, avec sa pièce un peu trop abstraite de la compagnie «2k-Far» a mis l'accent sur la condition humaine.
Dans «Sol-Os», Khalid Benghrib a tenté de raconter les tourments de l'homme, citoyen du monde, dans une forme où les personnages finissent en automates. Sur un fond musical empreint d'anxiété, le poids d'une société dogmatisée avec toutes ses contraintes, va générer des difficultés de déplacement et instaurer l'indécision chez l'individu, le poussant à l'immobilisme et à la précarité.
Pas vraiment de danse dans cette pièce, mais plutôt une mobilité mécanique du corps. Un homme, placé en extérieur suit la scène, puis vient remodeler la disposition des nombreux casques gisant à terre Et puis des mouvements de distorsion d'un corps qui se noue et se tord sous le regard de l'Autre...Il y a certes de la recherche dans le plan esthétique cette année, même si ça nous laisse encore sur notre faim..


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