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Des relations tendues mais exceptionnelles
HISTOIRE PASSIONNEE ENTRE PARIS ET ALGER
Publié dans L'Expression le 30 - 11 - 2014

En 1974, Abdelaziz Bouteflika, à l'époque ministre des Affaires étrangères, déclarait: «Les relations entre la France et l'Algérie peuvent être bonnes ou mauvaises, en aucun cas elles ne peuvent être banales.»
Cette déclaration résume à elle seule, le ton donné aux relations entre Paris et Alger. Car c'est connu, les relations algéro-françaises ont toujours été tumultueuses. 52 ans après la fin de la guerre entre les deux pays, elles ne se sont pas encore dépassionnées. En dépit du passé historique qui lie à jamais les deux nations, les relations économiques entre Paris et Alger ne sont pas encore sorties de la torpeur.
Le cas géopolitique algéro-français n'a pas réussi à dépasser le cap historique, comme ce fut le cas des relations algéro-allemandes.
Les deux pays européens ont mis fin à deux guerres mondiales très meurtrières, par le traité d'amitié franco-allemand, dit traité de l'Elysée entre la République fédérale d'Allemagne et la République française, signé au palais de l'Elysée le 22 janvier 1963 par le chancelier allemand Konrad Adenauer et le président français Charles de Gaulle.
S'agissant du cas de l'Algérie, la France n'a jamais fait le pas en signant un traité d'amitié avec l'Algérie, malgré une tentative avortée en mars 2003 entamé par Jacques Chirac lors de sa visite en Algérie.
En 50 ans d'histoire, chaque président des deux rives avait sa vision des relations algéro-françaises.
Au lendemain de l'indépendance de l'Algérie, le général de Gaulle tenta de faire de la relation franco-algérienne «le symbole d'une nouvelle forme de coopération postcoloniale exemplaire».
Mais la plaie était encore ouverte pour fermer les dossiers du passé. Il fallait attendre 1975 et la visite de Valéry Giscard d'Estaing, le premier chef d'Etat français à se rendre en Algérie après la fin de la guerre en 1962. Le premier accord intervient, après la mort de Boumediene en septembre 1980 et qui prévoyait le retour dans leur pays, chaque année, de 35 000 Algériens et de leurs familles. Ce retour était cogéré et cofinancé par la France et l'Algérie. Mais en réalité, la France s'intéressait plus à l'Algérie en sa qualité de puissance pétrolière dans la région. Et le premier accord énergétique entre les deux pays a été signé le 3 février 1982, dans lequel la France s'engage à payer le gaz algérien à un prix supérieur au cours mondial. Quelques mois plus tard, en décembre 1982, Chadli Benjedid est à Paris. C'est la première visite d'un chef d'Etat algérien à Paris depuis la fin de la guerre entre les deux pays. Le président algérien est de nouveau reçu, cette fois en visite d'Etat, en novembre 1983. L'hymne national algérien retentit pour la première fois sur le sol français et pour la première fois aussi un chef de l'Etat algérien ranime la flamme du soldat inconnu. Il fallait donc attendre 20 ans pour «commencer à tourner» la page du passé. Alors qu'on pensait que les relations algéro-françaises étaient enfin dépassionnées, le président français François Mitterrand oublie les codes diplomatiques et lance cette phrase qui allait plonger les relations entre Paris et Alger dans le froid durant plus d'une décennie. En janvier 1992, il juge anormale cette interruption du processus électoral... en Algérie. Il faudra un an pour que Roland Dumas, reprenne les rênes du dialogue avec Alger. Mais l'attentat de l'Airbus en 1994 va replonger les deux pays dans la mésentente. Les relations étaient tellement froides, que le président Zeroual refuse de rencontrer le président Chirac à New York en 1994. Ce n'est qu'en 1999 et l'arrivée au pouvoir de Abdelaziz Bouteflika que la France retrouve ses marques en Algérie.
Le chef de l'Etat est reçu avec euphorie à Paris en visite d'Etat en juin 2000. Quelques mois auparavant, l'Assemblée nationale française avait officiellement reconnu que les «évènements» d'Algérie ayant conduit à l'indépendance étaient bien une «guerre». Au cours de cette visite, Bouteflika s'adresse, de la tribune de l'Assemblée nationale, aux députés français. Il affirme que l'Algérie veut entretenir avec la France des relations «extraordinaires, non banales, pas normales, exemplaires, exceptionnelles». En mars 2003, Jacques Chirac est à Alger pour signer une «déclaration» dans laquelle les deux pays s'engagent à établir un «partenariat d'exception». Le président français envisage un traité d'amitié, mais qui ne sera jamais lancé. En février 2005, le Parlement français adopte une loi qui reconnaît «le rôle positif» de la colonisation. Le poids du passé reprend le dessus sur le partenariat d'exception entre les deux pays. Il est clair que c'est en évacuant cette paternité coloniale, que les deux pays avanceront positivement dans le futur et que la France retrouvera sa place de 1er fournisseur de l'Algérie détenue aujourd'hui par la Chine.
L'Algérie qui est à 40 minutes de Marseille, qui partage la même langue, le français, et qui possède 4 millions d'Algériens sur le sol français et autant de diplômés, est mieux placée pour être un partenaire d'exception. Même si elle ne partage pas certaines positions françaises sur le Sahara occidental et sur la Syrie, elle demeure sur la même longueur d'onde avec la France sur la Libye et le Mali. Il est temps de tourner la page sans la déchirer et de construire un partenariat d'exception gagnant-gagnant dans le domaine de la santé, l'éducation, l'enseignement supérieur, l'investissement et l'agroalimentaire.


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