La dernière ligne droite vers la présidentielle à J-3 60.000 agents seront déployés sur tout le territoire afin de garantir le bon déroulement du scrutin présidentiel. Béji Caid Essebsi et le président sortant, Moncef Marzouki, ont entamé la dernière ligne droite vers la présidentielle. A J-3, les élections du 2e round se joueront entre ces deux candidats qui se sont imposés au premier tour sans grande difficulté avec seulement six points d'écart. Le premier half a été très serré entre les postulants au poste suprême tant convoité. Partis politiques, personnalités politiques, hommes d'affaires, les anciens des précédents régimes tunisiens, nombreux sont ceux qui ont choisi leur camps en soutenant l'un des deux candidats. Néanmoins, c'est pour la première fois que la Tunisie vit deux campagnes électorales pour la présidentielle, avec des affichages, meetings, rencontres avec des citoyens que beaucoup, voire personne n'a jamais connu. Demain et après-demain, les leaders des partis politiques Front populaire, Nidaa Tounès et le CPR de Moncef Marzouki seront les invités des plateaux de la radio Mosaïque FM pour les grandes interviews. A commencer par Hamma Hammami qui reviendra à son tour sur la position du Front populaire quant au second tour de la présidentielle et sur le candidat soutenu. Autrement dit, le président du mouvement Ennahda a notamment justifié la neutralité par la capacité de Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki à diriger le pays dans la prochaine phase. L'invité, avant-hier soir, du plateau de Nessma TV, le président du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, a estimé que des deux candidats à l'élection présidentielle, Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki, il se tient à égale distance et les juge à même de diriger le pays à la prochaine phase. Il a affirmé que cette considération a poussé le mouvement à laisser le libre arbitre à ses électeurs. Interrogé si la neutralité ne fait pas office d'ambiguïté, Rached Ghannouchi a indiqué que son mouvement tient à garder de bons rapports avec tous les partis ajoutant que l'homme de la situation serait l'homme du consensus et le garant de la démocratie et des libertés. Notons enfin que le ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou, a déclaré, avant-hier, en marge d'une conférence de presse sur la loi électorale, que les préparatifs sécuritaires en prévision du scrutin présidentiel se poursuivent à un rythme soutenu malgré les menaces qui pèsent sur les frontières. 60.000 agents seront déployés sur tout le territoire afin de garantir le bon déroulement du scrutin présidentiel.
