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La stratégie audiovisuelle de Kamel Daoud
Publié dans L'Expression le 22 - 12 - 2014

«Si tu ne veux pas que les choucas t'assiègent de leurs cris, ne sois pas la boule d'un clocher.» Johann Wolfgang von Goethe
Kamel Daoud est un chroniqueur connu sur la place médiatique. Cela fait plus de 16 ans qu'il sévit avec brio dans sa tribune, «Rayna Raykoum», critiquant aussi bien les gens du pouvoir que les islamistes ou les démocrates. Mais ce n'est qu'une fois dévoilé sur le petit écran, avec sa première télévision internationale sur France 2, que l'écrivain et chroniqueur a fait connaissance avec l'univers de la polémique. Et pourtant, Kamel Daoud est passé sur Berbere TV avant tout le monde, mais son passage sur cette chaîne communautaire est passé inaperçu, il n'était pas aussi regardé que sur France 2. Visiblement, la télévision française lui a offert la plus grande audience de toute sa carrière. Une audience inespérée, qui est arrivé même chez les islamistes, au point de titiller le salafiste Hamadache. Après la fetwa du leader du parti salafiste contre Daoud, toutes les chaînes algériennes privées ont tenté, en vain, de décrocher une interview de l'écrivain et chroniqueur. Certains ont même ressorti des archives d'interviews réalisées dans le cadre de sa nomination au Goncourt pour coller à l'actualité, c'est le cas d'El Djazairia TV. Très vite, Ennahar TV, toujours à l'affût de ce genre de polémique, a tenté de traiter la polémique à sa façon. Mais faute de Kamel Daoud et ses éventuels soutiens, la télévision de Anis Rahmani est contrainte de donner la parole aux adversaires de l'écrivain. Hamadache et Rachid Boudjedra. Du coup, ces télévisions sont perçues comme les ennemis de l'écrivain et les opposants à la thèse et l'antithèse. Et pourtant, les journalistes d'Ennahar TV ont épuisé toutes leurs cartes pour tenter de mettre la main sur l'écrivain. Ils ont même contacté le journaliste qui lui a fait la première interview après la polémique Kamel Zait de France 24 arabic. Kamel Daoud avait en effet besoin de s'exprimer en arabe, pour faire passer le message de l'autre côté du mur: chez les téléspectateurs arabes, les éventuels islamistes et les salafistes baptisés. Mais France 24 arabic est-il le bon choix pour atteindre sa cible....? De nombreux observateurs ont critiqué le choix de l'écrivain de s'exprimer sur des médias exclusivement français. Certains évoquent même une récupération de l'écrivain à des fins machiavéliques. Le fait de ne parler qu'à France 2 ou France 24, dénote indéniablement une volonté de rester dans le camp des médias français ou arabes appartenant à la France et rejeter inexorablement tout contact avec un média algérien qui plus est serait ouvertement en sa faveur. En refusant de s'exprimer ni sur Echourouk TV, ni sur Ennahar TV, et encore moins sur l'Entv (qui n'est pas demandeuse), Kamel Daoud a visiblement choisi son camp pour contre-attaquer médiatiquement ses adversaires. Trois jours après une riposte française, l'écrivain et chroniqueur algérien choisit un canal arabophone et de préférence...algérien pour faire taire les rumeurs et répondre à ses détracteurs. Et c'est sur KBC, la télévision du groupe El Khabar, que le choix s'est porté. Et le choix n'est pas fortuit. La chaîne n'est pas proche des islamistes ni proche du pouvoir et représente le symbole de la liberté d'expression et de l'opposition dans le paysage médiatique algérien. Dans ce labyrinthe de médias et de marketing séguélien, Kamel Daoud s'en est bien tiré, en choisissant avec minutie ses canaux de communication pour une contre-attaque bien réfléchie et surtout bien calculée.
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