Les services en charge de la lutte contre la pollution provoquée par l'industrialisation ne savent plus à quel saint se vouer! «La direction de l'environnement sera également interpellée par l'APW afin qu'elle prenne des mesures contre les pollueurs», dira un élu. De unités de production, nationales et étrangères au nombre de 15 sont polluantes. Ces entreprises, créées dans le cadre de la PME-PMI, sont implantées dans les zones industrielles de Hassi Bounif, Hassi Amer et Es-Senia. Elles sont dépourvues des filtres et autres équipements devant être mis en place à l'effet de traiter les rejets industriels, tel que stipulé par toutes les clauses contenues dans le cahier de charges ratifié par les investisseurs bien avant de se lancer dans leurs investissements. Les services en charge de la lutte contre la pollution provoquée par l'industrialisation ne savent plus à quel saint se vouer! C'est ce que révèle le rapport accablant établi récemment par la commission de wilaya en charge de l'environnement et de l'hygiène. Ledit rapport fera l'objet de présentation pour débats lors de la prochaine session APW. «Des solutions à la hauteur de l'événement devront être dégagées tant que l'environnement d'Oran se dégrade davantage à la faveur de l'industrialisation sauvage de la wilaya», dira un membre de ladite commission ajoutant que «la direction de l'environnement sera également interpellée par l'APW afin qu'elle prenne des mesures contre les pollueurs». En dépit de toutes les mesures annoncées, la pollution gagne du terrain tant leur mise en oeuvre n'est pas totalement effective. C'est le cas des carrières de la commune de Sidi Ben Yebka, localité située à l'est d'Oran. Les hauts risques causés par leur exploitation des carrières ont, à plusieurs reprises, été avancés par les habitants tout en dénonçant les ennuis et désagréments provoqués par l'extraction des gravats et le concassage de gros rocs à l'aide des engins et brise- roches lançant des décibels assourdissants. La trituration et le broiement de ces rocs sont à l'origine de plusieurs autres désagréments fâcheux comme le dégagement des poussières et odeurs pestilentielles empestant la vie des localités mitoyennes des carrières. «Nous respirons très mal dès que les géants broyeurs sont mis en marche», dira un habitant de Sidi Ben Yebka ajoutant que «le front de bataille que nous ouvrons est de dénoncer ce fait tant que notre environnement se dégrade». «Dégradation de l'environnement, bruits et retentissements aux décibels assourdissants se dégagent de jour comme de nuit ainsi que la poussière qui se propage partout envahissant nos habitations», sont autant de reproches retenus par les habitants de la commune de Sidi Ben Yebka contre les exploitants des dites carrières. A cette pollution ambiante, s'ajoute la dégradation de la route qui mène liant lesdites carrières au reste de la wilaya en traversant le village. «Comme dans une valse symphonique, des dizaines de camions de gros tonnage, s'approvisionnant en enrochement de la carrière située sur la route montagneuse, rendent notre cité invivable tant qu'ils traversent notre village», dira un autre habitant de la commune, tout hébété par la léthargie observée par les services hiérarchiques des mines et ceux en charge de la protection de l'environnement après que les habitants concernés se sont, à maintes fois, élevés contre les effets néfastes générés par lesdites carrières. Oran, que l'on veut transformer en un pôle industriel productif et tant rentable, s'ouvre de plus en plus aux investisseurs. Le secteur du bâtiment, hydraulique et autres chantiers de travaux publics lancés un peu partout dans les wilayas de l'Ouest en sont des preuves vivantes pour l'administration locale. C'est ce qui explique l'investissement lancé dans pas moins de 49 carrières produisant plusieurs types de matériaux de construction. C'est ce que confirme la «passivité» des pouvoirs publics quant à prendre en compte les doléances de «ces récalcitrants» quant à l'exploitation des carrières décriées. La direction de la PME et de l'artisanat de la wilaya a, dans un passé récent, jugé utile de la mise en place d'une association d'entreprises de carrières en vue de prendre un «tant soit peu» les revendications des habitants touchés par les «effets» collatéraux des carrières en bitumant les pistes et routes empruntées par les gros camions. Les pouvoirs publics, eux, prennent en compte que ces carrières constituent le gagne-pain de plusieurs dizaines de familles. «Ces entreprises contribuent à la lutte contre la résorption du chômage en embauchant des dizaines de personnes, ce qui n'est pas rien», dira une source dans la direction des mines.