Le ministre tchèque de la Défense, Martin Stropnicky, a réaffirmé que son pays était opposé à la livraison d'armes par les pays de l'Otan à l'Ukraine. Interrogé dimanche soir par la télévision tchèque, le ministre a relevé que les négociations en cours menées par la France et l'Allemagne pourraient être cruciales, ajoutant que si celles-ci échouent, «certains pays européens membres de l'Otan pourraient changer de position sur cette question de la livraison d'armes, ce qui ne sera pas le cas de Prague». Selon lui, la livraison d'armes à l'Ukraine ne pourrait conduire qu'à une escalade dans le conflit ukrainien. La République tchèque rejoint l'Allemagne et la France qui ont opposé une fin de non-recevoir au président ukrainien qui demande une aide militaire pour repousser les rebelles. Les dirigeants français et allemand préparent activement un sommet à Minsk avec les présidents ukrainien et russe, dans l'espoir de parvenir à mettre un terme à un conflit sanglant entre forces ukrainiennes et séparatistes russophones qui ravage l'est de l'Ukraine depuis 10 mois. Diplomates français, allemands, ukrainiens et russes devaient continuer, hier à Berlin, à travailler à un plan de paix de la dernière chance pour l'Ukraine, avant le sommet quadripartite prévu pour demain, mais qui s'annonce improbable.