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Al-Sissi se pose en allié central des Occidentaux
LUTTE CONTRE LE GROUPE «ETAT ISLAMIQUE»
Publié dans L'Expression le 18 - 02 - 2015

Pour les experts, la campagne libyenne permet à M.Sissi d'éclipser, voire de justifier, cette répression qui a entraîné la mort de plus de 1400 manifestants islamistes et la détention d'au moins 15.000 partisans de M.Morsi.
En frappant le groupe Etat islamique chez son voisin libyen, le président égyptien Fatah al-Sissi se pose en allié des Occidentaux dans la lutte contre les jihadistes, éclipsant l'implacable répression qu'il mène dans son pays, estiment des experts. M.al-Sissi a frappé les esprits en envoyant ses avions de combat bombarder les positions de la branche libyenne de l'EI quelques heures seulement après l'annonce de la décapitation de 21 Egyptiens chrétiens. Avec cette réaction rapide, «la stature de M.al-Sissi va certainement changer de dimension en Occident», prévoit Moustafa Kamel al-Sayyid, professeur de sciences politiques à l'université du Caire.
D'ailleurs, le «raïs» s'est placé hier en première ligne du «combat contre le terrorisme» en demandant au Conseil de sécurité de l'ONU d'adopter une résolution pour mandater une intervention militaire internationale en Libye. «Il n'y a pas d'autre choix», sinon ce pays va se transformer en «terreau» du terrorisme et menacer, outre son pays, «le bassin méditerranéen et l'Europe», a-t-il prédit. «L'Egypte et al-Sissi apparaissent désormais comme des alliés-clés de l'Occident dans la lutte contre l'EI», souligne Zack Gold, un expert de l'Institut pour les études de la sûreté nationale, basé à Tel-Aviv. Après avoir boudé un temps al-Sissi qui avait destitué en juillet 2013 le président islamiste Mohamed Morsi, élu démocratiquement, et réprimé les manifestations de ses partisans, les capitales occidentales ont été forcées d'admettre qu'elles ne pouvaient pas isoler ce grand pays arabe au moment où l'EI gagnait du terrain dans la région. Washington, principal bailleur de fond, a repris début 2014 son aide financière essentiellement destinée à l'armée. Et la France et l'Italie, entre autres, ont reçu en grande pompe celui que les organisations internationales de défense des droits de l'Homme considèrent désormais comme le chef d'un des régimes les plus répressifs au monde. Lundi, en vendant à l'Egypte ses premiers avions de combat Rafale à l'exportation, la France a clairement assumé cette «realpolitik», le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian estimant que M.al-Sissi avait été «élu démocratiquement».
Le maréchal à la retraite a en effet remporté haut la main la présidentielle de mai 2014, mais en ayant au préalable éliminé de la scène politique toute opposition, islamiste puis laïque et libérale. Mais l'intervention en Libye ouvre un nouveau front pour l'armée égyptienne, qui peine déjà à contrer sur son territoire des jihadistes affiliés à l'EI menant des attentats spectaculaires contre les forces de l'ordre, en représailles, selon eux, à la sanglante répression visant les partisans de M.Morsi. Pour les experts, la campagne libyenne permet à M.al-Sissi d'éclipser, voire de justifier, cette répression qui a entraîné la mort de plus de 1400 manifestants islamistes et la détention d'au moins 15.000 partisans de M.Morsi. «Les critiques sur son bilan en matière des droits de l'Homme et des libertés civiles risquent d'être mises de côté», avance H. A. Hellyer, de la Brookings Institution, un think-tank basé à Washington. Le gouvernement al-Sissi considère les Frères musulmans comme une «organisation terroriste», les accusant d'être derrière les attentats qui déciment les forces de l'ordre. Or ces derniers sont revendiqués par les jihadistes d'Ansar Beït al-Maqdess, affiliés à l'EI, et condamnés par les Frères musulmans qui avaient remporté toutes les élections depuis la chute de Hosni Moubarak en 2011. «Même s'il a diversifié ses alliés en prenant contact avec la Russie, la Chine et la France, l'opération en Libye va aider à lever définitivement les sanctions américaines imposées à l'Egypte avec l'interruption de l'aide militaire», analyse M.Kamel al-Sayyid. Car «les Etats-Unis seront désormais plus disposés à accepter la position de l'Egypte selon laquelle sa transition (démocratique) sera lente», renchérit Zack Gold.


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