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L'Ecole livrée aux "trabendistes"
VICTIME D'UN ACTIVISME SYNDICAL FEROCE
Publié dans L'Expression le 03 - 03 - 2015

Des classes vides, ce sont les élèves qui trinquent
Désemparés, ces pères de famille confient leurs enfants à des enseignants grévistes le matin et commerçants le soir.
La grève des enseignants des lycées a entamé hier sa troisième semaine de grève. Au ministère de l'Education nationale on comptabilise une centaine d'heures de perdues en raison de cet arrêt des cours. La comptabilité ne s'arrête pas là. L'inspecteur général de la tutelle évalue à deux années pleines, les cours définitivement manqués par la génération d'élèves qui passe son bac cette année. 10 ans de mouvements de protestations à répétition actionnés par la dizaine de syndicats que compte le secteur ont, non seulement mis à genoux une réforme qui était déjà mal partie à l'époque, mais ont totalement «pourri» l'atmosphère de l'école algérienne.
Débutée dans l'euphorie du consensus rassemblé par la Commission nationale de réforme éducative, présidée par Benzaghou et qui comptait en son sein d'éminents spécialistes, la réforme éducative a produit, plus de 12 années après sa mise en oeuvre, une sorte de monstre difforme et incontrôlable. L'école algérienne aujourd'hui se résume en un ring où chaque syndicat dicte sa propre loi. Et pour cause, depuis le 15 février dernier, beaucoup de lycées sont paralysés par un mouvement de grève qui s'appuie sur des revendications aux contours flous, de sorte à ce qu'on ne voie pas la fin du conflit. La prime du Sud, la retraite après 25 ans de travail, l'avancement automatique sont autant de chevaux de bataille qu'un syndicat enfourche au contraire de cinq autres qui ne voient pas l'intérêt de suspendre des cours pour si peu. Dans le même temps, ces mêmes organisations syndicales menacent de paralyser les trois paliers de l'éducation nationale au motif que le statut particulier de l'enseignant ne les agrée pas. Notons que cette revendication n'a pas de sens pour le Syndicat des enseignants des lycées qui se désolidarise de l'action annoncée pour le 9 mars prochain et qui consiste en une grève cyclique de trois jours par semaine.
La ministre de l'Education qui avait sur son agenda un programme ambitieux pour redorer son blason à l'école algérienne, se voit transformée, pour l'occasion, en un négociateur professionnel et perd de précieuses heures de son temps à «négocier» des revendications, parfois, irréalistes. Cela donne un véritable dialogue de sourds qui tire l'école algérienne vers le bas et avec elle, le niveau des écoliers, au grand désespoir de leurs parents. Ces derniers n'ont trouvé d'autres parades à cette situation que de tomber dans «la gueule du loup»: les cours de soutien. Une pratique généralisée à tous les paliers et à toutes les classes. Désemparés, ces pères de famille confient leur enfants à des enseignants grévistes le matin et commerçants le soir. Aussi, la centaine d'heures qui auront été perdues à cause de cette grève sont converties en monnaie sonnante et trébuchante pour ces pseudo-profs. La vox populi qui, faut-il le souligner, s'attendait à un arrêt de cours en cette période précisément, n'hésite pas à faire le lien avec la proximité des examens du second trimestre et l'angoisse que suscite chez les élèves des classes d'examens pareille situation. On notera que le scénario se répète chaque année. Quatre à six semaines de grève entre les mois de février et d'avril, mettent des centaines de milliers de candidats au baccalauréat sous une pression innommable. Le nécessaire rattrapage des cours ajoute à cette pression que les enseignants-comerçants proposent de soulager contre rémunération, dans des locaux inadaptés et souvent à des heures indues. Quant aux cours de rattrapage officiels, ils se résument en polycopies sans intérêt pédagogique. C'est le tableau qu'offre l'école algérienne ces dix dernières années, vraisemblablement pas encore mûre pour une charte d'ethique et de déontologie que la ministre de l'Education se propose de discuter avec les syndicats d'enseignants. A ce propos, il y a lieu de souligner que lesdits syndicats ne veulent pas entendre parler de cette charte. Elle détruirait l'ascendant qu'ils ont sur les enseignants, notamment sur les profs-commerçants, lesquels, faut-il en convenir, pullulent dans le système éducatif national.
Enfin, l'Algérie est aux prises avec une sorte de «trabendisation» de son école, victime d'un activisme syndical totalement préoccupé par le gain matériel et oublieux de ce qui fait la noblesse du métier d'enseignant.


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