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«Nous craignons des affrontements entre militants»
LES «REDRESSEURS LIBRES», DANS UNE LETTRE OUVERTE A BOUTEFLIKA
Publié dans L'Expression le 07 - 09 - 2004

Les «représentants de la base» craignent des dérapages dans le cas où les commissions de wilayas venaient à être mises en place.
La crise du Fln, désormais, n'en finit plus d'aller de soubresaut en soubresaut sans jamais connaître d'accalmie. Le constat en est confirmé par la très longue lettre adressée hier par ceux qui se font appeler « les redresseurs libres » au président Bouteflika. Les auteurs du communiqué persistent ostensiblement dans leur démarche de rejet catégorique des actions et décisions prises par leur ancien chef de file, Abdelaziz Belkhadem. Les redresseurs du mouvement de redressement, comme il est permis de les appeler, évoquent officiellement dans cette lettre adressée au premier magistrat du pays, les «risques de troubles, voire d'affrontements, dans le cas où la commission de préparation du congrès rassembleur venait à tenter de mettre en place les commissions de wilayas». Ce scénario catastrophe, déjà évoqué par nous dans une précédente édition, se confirme ainsi de la manière la plus formelle qui soit. Le FLN, est-il besoin de le rappeler, a déjà montré le spectacle d'affrontements de rues plusieurs fois à Alger, mais aussi à Oran, Blida et Mascara, faisant de nombreux blessés et occasionnant force dégâts matériels. Flairant sans doute les risques de pareils dérapages, Belkhadem, qui devait entamer la mise en place des commissions de wilayas depuis deux semaines déjà, a reporté les échéances sans en fournir la moindre explication, ni fixer la moindre date pour l'entame de ces démarches indispensables avant la tenue du congrès, mais aussi pour le bon déroulement des assises régionales, au nombre de trois au moins, comme c'est de coutume.
Joint par téléphone, le porte-parole du mouvement, Tayeb Yenoune, nous indique être «partisan des actions pacifiques». Cela non sans ajouter que «les dérapages peuvent avoir lieu sans que nous ne puissions rien y faire puisque l'engagement des jeunes militants aux côtés du président contre les apparatchiks qui ont failli mener le premier parti du pays vers sa ruine demeure entier et indéfectible, ce qui les amènera à empêcher, par tous les moyens que les anciens bourreaux du FLN reviennent par la grande porte». Dans la lettre, citant
nommément le cas d'Abdelkrim Abada placé pratiquement au même niveau de responsabilité qu'Abdelaziz Belkhadem, les redresseurs, organisés en une cellule de crise composée de neuf personnes venues d'Oran, Alger, Chlef, Constantine, Béjaïa, Tizi-Ouzou et Sétif, poussent l'indignation jusqu'à relever que «même Ali Benflis aurait repris sa place de secrétaire général du FLN s'il n'avait pas pris l'heureuse décision de démissionner à temps». Une occasion, pour les auteurs de la missive, unique dans les annales politiques algériennes, comme tout ce qui arrive au Fln depuis plus d'une année, de rappeler qu'«au lendemain de la victoire éclatante du 8 avril, les mouhafedh commençaient de remettre les clés des sièges aux coordinateurs de wilayas». Ajoutant, tout naturellement, qu'«il ne restait plus qu'à occuper pacifiquement le siège national, et de tenir le 8e congrès immédiatement après la présidentielle, comme il avait été décidé le jour du congrès d'étape».
Dans leur lettre, en outre, les «redresseurs purs et durs», comme il est également permis de les qualifier, s'appesantissent sur la persistance de cette crise, dont l'une des conséquences directes fait que l'on évoque de plus en plus le report du congrès pour le début de l'année prochaine. Les responsables de la commission chargée de gérer les affaires courantes expliquent ce «recul stratégique» par «la priorité accordée à la célébration du cinquantenaire de la Révolution». Or, s'exclament les observateurs avertis, est-il raisonnablement permis de fêter un événement aussi important pour le pays, et pour un parti comme le Fln, sans que la crise n'ait été laissée loin derrière? La réponse est forcément non. C'est en sa qualité de militant du FLN, écrivent les redresseurs libres, que Bouteflika est sollicité afin d'intervenir pour éviter le pire. Mais les auteurs de la lettre omettent de préciser que Bouteflika n'est plus au FLN depuis de nombreuses années et qu'il a déjà eu à souligner qu'il ne devait son élection à personne, hormis le peuple. Mieux, Bouteflika aurait déjà répondu à certains qui l'auraient interpellé sur le sujet, qu'il n'avait absolument rien à voir avec la crise qui secoue le FLN, comme avaient tenté de le faire accroire certains redresseurs jouant à fond cette carte psychologique sur des militants habitués à n'évoluer qu'à l'ombre bienfaisante du pouvoir.
Une pareille saisine, remettant en cause l'autonomie des partis politiques vis-à-vis des institutions de la République, est démentie par le Docteur Yenoune Tayeb, porte-parole du mouvement. Celui-ci, joint hier par téléphone, rétorque que «c'est au contraire pour l'intérêt du pays que cette lettre a été conçue et adressée au premier magistrat du pays».
A notre question sur la représentativité de ce mouvement, nouvellement venu sur la scène politico-médiatique, notre interlocuteur «lance un défi (en indiquant) pouvoir ramener des milliers de militants dans n'importe quelle place publique du pays pourvu que la sécurité soit assurée et que les provocations soient évitées». Quant à ses contacts avec les anciens membres du bureau national du défunt mouvement de redressement, il révèle que «la cellule de dialogue et de concertation est en contact avec tout le monde», ajoutant que «80 % de ces personnes, dont des ministres en fonction, partagent notre vision sans vouloir le dire ouvertement afin de ne pas aggraver la situation, espérant secrètement que Belkhadem reviendra de ses erreurs».
Le moins que l'on puisse dire, à la faveur de cette nouvelle lettre, c'est que la crise du FLN s'achemine vers une nouvelle phase qui risque d'être «coûteuse» pour tous. Une aubaine, en somme, pour les voix, de plus en plus nombreuses, faut-il le souligner, qui souhaitent que le FLN, propriété du peuple entier, soit remisé au placard de l'Histoire.


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