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Amar Laskri s'en est allé
LE MONDE DU CINEMA ALGERIEN À NOUVEAU EN DEUIL
Publié dans L'Expression le 02 - 05 - 2015


Un éternel résistant nous quitte
Après Sid Ali Kouiret, il y a quelques jours, un autre militant du 7e art vient de disparaître, le moujahid père de l'inoubliable Patrouille à l'Est...
Le cinéaste algérien, Amar Laskri, est décédé ce vendredi 1er mai 2015, à l'âge de 73 ans, à l'hôpital Mustapha-Pacha. Son état de santé s'était détérioré ces derniers temps et il a été hospitalisé à plusieurs reprises. Ironie du sort, l'association Lumières oeuvre du cinéaste était visible à travers ses affiches de films et autres anciennes mais précieuses caméras uniques modèles dans leur genre, comme ultime vestige de notre 7e art, et ce au Palais de la culture Moufdi Zakaria, où s'est tenu du 28 au 30 avril dernier, la Salon de l'audiovisuel et des métiers du spectacle.
Pour rappel, il n'y a pas si longtemps encore, le 24 février dernier, une cérémonie a été organisée en son honneur par l'association «Mechaal Echahid» en hommage à ses contributions au cinéma et à la lutte durant la guerre de libération. D'aucuns retiendront dans leur mémoire cette célèbre tirade «Yaou Alikoum Men Guelma», scène culte extraite de son fameux long-métrage Patrouille à l'Est», où un guetteur lance l'alarme aux combattants de la l'Armée de Libération nationale (ALN). Militant de la première heure, Amar Laskri est né en 1942 à Aïn El Berda (Annaba). Il étudiera au lycée Saint-Augustin avant de participer à la grève des étudiants lancée le 19 mai 1956. Il n'a que 15 ans lorsqu'il rejoint la révolution. Diplômé de l'Académie du cinéma, du théâtre, de la radio et de la télévision de Belgrade en 1966, le défunt poursuivit ses études supérieures en sciences politiques et économiques à l'université d'Alger. Le cinéaste compte à son actif plusieurs longs et courts-métrages, très largement dominés par la thématique de la guerre d'indépendance.
Outre l'indétrônable Patrouille à l'Est, le cinéaste avait signé également (1974), Les portes du silence (1989) et Fleur de Lotus (1999), une coproduction algéro-vietnamienne en sus de plusieurs courts-métrages, autant d'oeuvres qui lui valurent de prestigieux prix dans des festivals internationaux à l'instar de ceux de Carthage (Tunisie) et de Ouagadougou (Burkina Faso).
Le moujahid occupera le poste de secrétaire général du Syndicat des comédiens de théâtre et de cinéma placé sous la tutelle de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et celui de directeur du Centre algérien pour l'art et l'industrie cinématographique (Caaic) durant les années 1990. Sa dépouille sera inhumée aujourd'hui à Annaba. Suite à sa disparition plusieurs cinéastes algériens n'ont pas manqué de souligner et exprimer leurs regrets sur leurs réseaux sociaux.
Pour Fatma-Zohra Zaâmoum, Amar Laskri était un «un cinéaste intègre et un grand militant pour la profession. Il a oeuvré avec ses moyens et son nom, autant que possible. Une génération et un esprit professionnel s'en va». Contacté par nos soins, le réalisateur et producteur Bachir Derrais nous dira que «grâce à son cinéma uniquement sur la guerre de libération, il a fait connaître la révolution aux jeunes générations et à tous ceux qui n'avaient pas connu cette guerre atroce je pense que son film Patrouille à l'Est reste le film le plus populaire du cinéma algérien. Il était simple et modeste mais rebelle ces derniers temps, il avait beaucoup plaidé pour l'ouverture des salles de cinéma et la relance du cinéma auprès des pouvoirs publics». Le réalisateur Yahia Mouhazem confiera pour sa part que la mort de Amar l'a beaucoup attristé. «Mais ce qui me fait le plus mal, c'est qu'un talentueux réalisateur comme Amar n'a pas pu faire de films après Fleur de Lotus, moi je pleurais à chaque fois que je le voyais assis à l'association lumière qui n'était guère sa place, car sa place est sur les plateaux, moi je pense que Amar est mort ça fait très longtemps, car un artiste qui ne s'exprime pas dans son art est un homme mort, la question que je me pose c'est pourquoi Amar n'a plus fait de films?».
Pour Saïd Ould Khelifa, Amar Laskri c'est «d'abord un franc-parler aussi frappant q'un sens inouï du cadre dont Patrouille à l'Est en est la preuve la plus probante. Jeune moudjahid Amar Laskri n'était jamais descendu du maquis, en fait, puisqu'il a été de tous les combats d'après l'indépendance pour une Algérie progressiste, culturellement aussi».


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