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Quand la Kabylie perd sa culture
REFLEXION
Publié dans L'Expression le 20 - 11 - 2001

Au milieu des années 60 et au début des années 70, le niveau culturel de la Kabylie était légèrement supérieur à celui de l'Espagne, du Portugal, de la Grèce ou encore de la Turquie.
Quelqu'un a défini la culture comme étant tout ce qui reste après avoir tout oublié. A Tizi Ouzou, il conviendrait de la définir autrement, en raison de l'insuffisance des infrastructures culturelles et artistiques. En effet, un tel chef-lieu de wilaya comporte à quelque chose près, une Maison de la culture, un théâtre communal et quatre salles de cinéma (celles de la Maison de la culture et du théâtre communal comprises) Qui dit mieux?!
S'ajoute à cela, hélas ! l'exploitation irrationnelle voire, la sous-exploitation du peu d'infrastructures existantes. Ainsi, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri, se voit dépasser par les missions qui lui incombent. En plus de ses activités habituelles comme la projection de films, la lecture, les jeux d'échecs, les conférences, le ciné-club... elle se propose d'être le pivot coordonnant les activités d'un grand nombre d'associations implantées ça et là à travers la capitale du Djurdjura. Par conséquent, n'est-il pas possible de la soulager de ce lourd fardeau et de rendre à César ce qui lui appartient?
Par ailleurs, au moment où des théâtres communaux deviennent des théâtres régionaux et ces derniers se transforment à leur tour en théâtres nationaux, le théâtre communal de Tizi Ouzou n'a rien trouvé de mieux que de faire fonction de salle de spectacles ! Un théâtre sans troupe ni représentations théâtrales! Ceci nous rappelle le jeu de mots assez significatif d'un confrère qui, à la veille de l'inauguration du Palais de la culture titrait: «La culture dans son palais». Mais là, c'est une autre histoire...
En substance, à ne pas oublier l'ex-cinéma «Le Mondial» affecté à l'université de Tizi Ouzou en guise d'amphithéâtre et qui demeure fermé depuis une décennie en attendant une âme charitable pour le dépoussiérer ou le réactiver. Ceci à l'image de l'ex-cinéma «Studio» sauvé naguère de l'oubli par l'association «Idless» mais qu'on a vite perverti, pour une histoire d'appartenance politique, en relais... idéologique.
Il ne s'agit pas de faire un constat de carences, mais le manque d'infrastructures et la sous-exploitation sont si évidents et trop voyants pour les ignorer. A ce titre, où pourrait-on mettre par exemple cette jolie calèche qui a servi lors du tournage du film La colline oubliée de A. Bouguermouh pour la préserver de la pluie et du vent du jardin de la Maison de la culture? Si ce n'est dans un musée digne de ce nom? Y a t-il un lieu pour le chanteur amateur pour apprendre le solfège autre qu'un Conservatoire? En attendant, notre chanteur se contente de l'ombre d'un olivier ou d'un figuier pour le faire. D'autres salles de cinéma verront-elles le jour pour que le cinéphile échappe au marasme et à la monotonie du jeu de dominos? C'est toujours bon de rêver, disait un éminent penseur, mais il faut savoir se comporter soigneusement avec ses rêves...
Décidément, à Tizi Ouzou, on n'entend qu'un seul son de cloche. L'exemple de la JSK est assez édifiant et significatif. On ne s'occupe que du football et à un degré moindre, de natation et de judo ; les autres disciplines sont renvoyées purement et simplement aux calendes grecques.
Ceci dit, il est vrai que la revendication identitaire et le visa - El kharedj - ont pris le dessus sur le culturel d'une manière générale et les Kabyles vivent de jour en jour les séquelles du «culturalisme» débordant, mais n'est-il pas temps d'enlever les oeillères et d'avoir les moyens de sa culture?
Au moment où - l'un des responsables de la culture à Tizi Ouzou parlait de Tchekov en fermant la bibliothèque de son établissement - l'on sait qu'une ville comme Prague renferme plus de 85 théâtres et qu'une toute petite ville française de 15.000 habitants se réserve l'exclusivité mondiale d'un musée de la chaussure, il conviendrait peut-être alors de redéfinir la culture à Tizi Ouzou pour une wilaya qui compte 46 lycées et plus de 18.000 enseignants sans compter ceux de l'université.
Mais pour l'instant, les Kabyles, qui ont perdu leur culture, risquent de prendre des vessies pour des lanternes... et de sombrer définitivement dans la spirale de la régression.


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