Le président du parti de Tajamoue Amal El Djazair Il a salué les deux initiatives lancées par le FLN et le RND sur la création d'un pôle ou d'un front politique pour soutenir le président de la République, subordonnant toutefois son adhésion à des préalables. Le président du parti de Tajamoue Amal El Djazair (TAJ) soutient toutes les initiatives. Amar Ghoul qui s'exprimait hier lors d'une conférence de presse, a confirmé l'adhésion de son parti à toute initiative qui vise à servir l'intérêt du pays et n'obéit pas à des calculs partisans. «Toute initiative est la bienvenue pour nous», a-t-il affirmé, estimant qu'il n'y a aucune différence entre la proposition faite par le secrétaire général du RND et celle du FLN. «La seule divergence est que le secrétaire général du FLN a voulu élargir ce pôle pour contenir toutes les associations représentant la société civile et des syndicats», a-t-il précisé en justifiant que les partis ne peuvent pas faire des propositions identiques. «Nous sommes quatre partis au sein de la coalition et la divergence est un acte de bonne santé qui traduit une démocratie et non pas le contraire», a-t-il dit en guise de justification avant d'ajouter: «Nous ne sommes pas des partis clonés.» Voulant écarter toutes interprétations, le patron du parti soutient qu'il n'a aucun problème avec ses deux partenaires. «Nous avons de bonnes relations avec Amar Saâdani et Ahmed Ouyahia», a-t-il certifié en précisant que son parti a plaidé pour un rapprochement avec les différents partenaires. Parlant de l'avenir de l'alliance après l'échec de l'expérience précédente, M.Ghoul estime que tous les partis doivent collaborer ensemble. «Nous souhaitons oeuvrer pour arriver avec les partis au pouvoir et les autres à constituer un front national pas pour s'entre-tuer entre nous mais pour renforcer les efforts afin de faire face aux défis sécuritaires, économiques», a-t-il plaidé. A propos de la question sur l'héritage du pouvoir qui suscite une grande polémique, le conférencier a parlé sans tabou pour lever le doute. «Je certifie que le frère du président n'a jamais évoqué ce sujet et il n'a jamais demandé à oeuvrer dans ce sens», témoigne M.Ghoul qui confirme qu' «il n'a jamais reçu des instructions ou des orientations de la part du frère du président depuis son arrivée au gouvernement en 1999». Le conférencier refuse de verser dans la diffamation et la surenchère politique. Sur l'Etat de santé du président, Amar Ghoul dit s'étonner d'attendre une confirmation d'un chef d'Etat étranger. «Le président est en bonne santé. Nous n'avons pas besoin qu'on vienne nous le dire, à l'occasion d'une visite de travail», insiste le président de TAJ. Interpellé sur la lettre adressée par le président Bouteflika aux congressistes du FLN, M.Ghoul a soutenu que le président est libre d'appartenir à un parti où il a été militant dès son jeune âge. Revenant sur la révision de la Constitution, le président du parti Tajamou Amal el Djazair (TAJ) a salué la position du président qui avait déclaré que la Constitution doit être celle du peuple. «Il ne faut pas presser le pas dans la révision de la Constitution», a-t-il insisté en invitant toute la classe politique à enrichir ce projet. «La porte de la Constitution reste toujours ouverte», a-t-il assuré. Quant à l'autre missive, celle envoyée par le chef d'état-major, Ahmed Gaïd Salah, à Amar Saâdani, le secrétaire général du FLN, Ghoul y voit un échange épistolaire tout à fait anodin. Il affirme que le courrier de Gaïd Salah relève du protocole. Concernant les problèmes supposés au sommet de l'Etat, le ministre du Tourisme a nié toute friction et s'est rangé derrière Ouyahia en affirmant que le DRS a sauvé la République durant les années 1990, tout en louant la personnalité de son chef. Le général Toufik «est une personne honnête et nationaliste et j'ai de bons rapports personnels avec lui», affirme Amar Ghoul. Il a par ailleurs déclaré que Saïd Bouteflika, le conseiller du président, n'a jamais essayé de succéder à son frère. Enfin, M.Ghoul a annoncé que son parti va organiser prochainement plusieurs conférences sur la sécurité alimentaire et énergétique, ainsi que sur la construction d'une économie diversifiée. Son parti se prépare même à tenir son université d'été.
