En guise de réponse, il m'apprit que le club cher à Moh-Chérif Hannachi ne fait que payer le prix de la tentation de passer de l'éthique sportive à la récupération politicienne... Motus et bouche cousue m'a conseillé, gentiment, un correspondant anonyme qui n'aurait pas du tout apprécié mon parti pris favorable à l'apaisement au sein de cette grande famille qu'est la JSK. J'ai beau lui expliquer que, Zianide d'Alger, j'étais un irascible fan du Mouloudia d'Alger, mais rien n'y fit. Je ne pouvais quand même pas passer sous silence un jeu de massacre qui n'était pas sans me rappeler une triste période. C'est quoi le mobile, lui dis-je, pour que le grand club kabyle se retrouve victime de tels écarts de conduite ou, si vous préférez, d'une méprise qui risque d'être fatale? En guise de réponse, il m'apprit que le club cher à Moh-Chérif Hannachi ne fait que payer le prix de la tentation de passer de l'éthique sportive à la récupération politicienne. Il s'en lavait même les mains puisque, de son point de vue, c'est le vent qui apporta la violence verbale, comme dans Finyé le film du cinéaste malien Souleymane Cissé. Là- aussi, j'étais loin de partager le rapport à l'oeuvre. Surtout que la JSK ne renferme plus de joueurs originaires du pays voisin. J'ai découvert ce film aux Journées cinématographiques de Carthage. Son argumentaire tourne plutôt autour d'une manifestation d'étudiants au cours de laquelle Bah et Batrou sont arrêtés. Ils découvrent l'emprisonnement, la souffrance physique, l'humiliation. Une épreuve qui, loin de les affaiblir, les rapproche et leur donne la force de résister. Que la barque se brise, que la jonque s'entrouvre, me dis-je en mon fort intérieur, croyant plus en les anges du bonheur qu'en des apprentis sorciers qui prennent leur revanche le temps d'un «Jeu de massacre». S'il est permis d'emprunter à Alain Joshua le titre de son film bien que son énoncé n'ait rien à voir avec la situation inextricable vécue par le club kabyle. Heureusement qu'un appel sur une autre ligne d'une amie particulièrement chère de Fès m'est parvenu à temps pour me donner le courage de raccrocher au nez du quidam, tout en lui balançant un «tchao pantin» lourd de sens. Belle et zen, elle était au bout du fil, l'adorable Fassie, confortablement assise, et rêvant déjà à d'hypothétiques «Liaisons dangereuses». Comme celles justement vécues, dans le film de Roger Vadim, par Gérard Philipe et Jeanne Moreau. Je ne peux que la comprendre, car il faut vraiment qu'elle couve un amour pas comme les autres pour se permettre le luxe de snober le Festival international du cinéma de Marrakech, auquel je n'ai pas été invité, et de me proposer de la rejoindre. Ma réponse fut des plus fulgurantes: «La famille c'est sacré!» J'aurais aimé que ma moitié m'entende à ce moment précis! J'étais aussi cassant que les enfants de la télé. Et, croyez-moi, ce n'est pas la nuit des chauves-souris qui va porter conseil, surtout dans un pays où le Bush à oreille risque de vous faire tomber, par une fatwa de Sarkozy, dans le piège des commanditaires de Bernard-Henri Lévy. Non pas que je sois, quelque part, celui qui n'apprécie pas certains mariages d'idées, mais je trouve inadmissible que l'on continue à ignorer royalement les aspirations des peuples. Question ouverte, mes amis, même si le complexe militaro-industriel américain veut rassurer, pour encore plus de cinéma, son monde en apprenant aux masses arabes, qu'à la veille de l'alerte rouge, il était particulièrement favorable à la création d'un Etat palestinien. Ne le serait-il plus désormais depuis la criminelle forfaiture du 11 septembre? Les frappes dirigées contre certains pays arabes et le jaillissement programmé de Daesh ne viseraient-ils pas aussi la résistance palestinienne à l'effet de servir d'appoint au génocide mené par les sionistes contre un peuple qui n'aspire qu'à la paix? C'est dans l'air, estime non sans justesse une femme de l'ombre très au fait de l'alliance stratégique américano-sioniste. Surtout lorsqu'elle souligne, qu'à un moment où l'étau se resserre, ce sont le Daesh et les autres créations adultérines qui ont beau jeu. En quête de preuves, dont les résultats seraient déjà sur les bureaux de l'Otan, au nom de quelle logique, estiment Les Guignols de l'info (désormais cryptés), le complexe militaro-industriel américain se refuse de porter ces mêmes résultats à l'attention des citoyens du monde. C'est au milieu de ces écueils savamment disposés sur le sentier de la vérité que les patriotes doivent naviguer. Afin d'analyser, souligne Robert Bibeau, les informations convergentes et divergentes qui ne peuvent manquer de «suinter» de la réalité: «Ainsi, il est difficile (mais pas impossible) d'interpréter l'accord sur le nucléaire iranien sans connaître la teneur de l'entente secrète signée en marge de l'accord officiel...A l'ombre de ce scénario tragique pour le peuple iranien, qui n'est pas sans me rappeler celui des Siestes grenadines du cinéste tunisien Mahmoud Benmahmoud, le bouffon israélien me donne l'impression de faire illusion, telle la mouche du coche dans son rôle d'agitateur et de père Fouettard. Comme le signale Robert Bibeau, l'Etat sioniste «n'a absolument pas les moyens d'une guerre contre l'Iran, même pas contre le Hezbollah, sa sentinelle au Levant...».