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"Rien ne peut se faire par l'exclusion"
MOHAMED SAID, PRESIDENT DU PLJ, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 29 - 07 - 2015

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L'Expression: L'Algérie traverse une conjoncture difficile aussi bien politique qu'économique et sociale. Pour y faire face, plusieurs parties dont l'ANP plaident pour la constitution d'un front intérieur solide. Quel est votre avis en tant que président de parti?
Mohamed Saïd: Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) n'a pas attendu ce mois de juillet pour appeler à la constitution d'un front intérieur pour faire face solidairement aux menaces internes et externes qui guettent le pays. Dans tous les communiqués qui ont sanctionné les travaux des instances dirigeantes du parti depuis sa création en 2012, trois mots -clés reviennent constamment: construction d'un front intérieur, cohésion sociale et consensus national. Le lecteur peut consulter le site Web du PLJ pour s'en rendre compte. C'est pourquoi, toute démarche allant dans ce sens ne peut qu'être soutenue, car l'expérience a démontré que rien de constructif durable ne peut se faire par l'exclusion ou la monopolisation de la décision politique. Les faits sont là pour le prouver quels que soient les termes utilisés pour qualifier la situation présente: un pouvoir qui navigue à vue pour maintenir un statu quo générateur de tensions politiques croissantes, une chute drastique des recettes de notre seule ressource de revenus, et une dynamique protestataire qui traverse la société provoquant des secousses qui fragilisent l'édifice national. Autant d'indicateurs qui nous exposent tous à un naufrage collectif.
En même temps, la Cnltd propose une sortie de crise et le FFS appelle toujours à la construction d'un consensus national. Votre parti s'est interdit de s'opposer à l'une comme à l'autre initiative. A votre avis, quelle est la meilleure solution pour sortir de la crise sans dégâts?
Le PLJ a pris part à la conférence de Zéralda, répondu favorablement à l'invitation de la présidence de la République et soutenu l'initiative du FFS. Notre vision n'est pas de s'opposer systématiquement mais de proposer pour avancer, et de favoriser le dialogue dans toute démarche politique. Donc, tout ce qui peut rapprocher et rassembler répond à notre voeu. L'initiative qui nous paraît la plus réaliste, et qui est d'ailleurs conforme à notre programme politique, est celle qui appelle à la construction d'un consensus national parce que celui-ci n'exclut aucun acteur et ne fait pas du départ du pouvoir un préalable ou une finalité. Regardons de plus près: quels sont les moyens d'action de l'opposition politique en dehors de son discours qui n'est pas encore suffisant pour modifier le rapport de force sur le terrain, d'autant plus que nous vivons une désaffection populaire générale vis-à-vis de l'action politique et de ses acteurs? Par contre, le pouvoir dispose de tous les atouts, à savoir l'armée, l'administration, les médias lourds, les services de sécurité, les finances, l'appareil diplomatique... Le combat est donc inégal. D'où l'incontournabilité du pouvoir dans le changement pacifique attendu qui est plus que jamais impératif. Soutenir le contraire indique un manque de réalisme et retarde la solution. Je saisis cette occasion pour inviter les partisans du consensus à ne pas se décourager et à se regrouper dans un cadre organisé pour mieux canaliser leurs énergies. Aux autres d'admettre que le pouvoir qu'ils contestent est partie de la solution qu'ils recherchent, et à ceux qui nous gouvernent de se rappeler qu'à force de tirer sur la corde, elle risque de se casser.
Sur le plan économique, pensez-vous que les mesures du gouvernement pourront amortir le choc de la chute des revenus pétroliers?
Tout d'abord, le PLJ se réjouit du maintien de la politique nationale en matière de solidarité nationale, et de justice sociale. Mais, tout en prenant acte des mesures annoncées pour encourager la production nationale et amortir les conséquences du choc pétrolier, force est de constater que la loi de finances complémentaire garde sensiblement le même montant des dépenses, et maintient dans ses prévisions le même niveau d'importation que celui de 2014, comme si l'effondrement des prix du pétrole ne nous concerne pas, alors que les recettes attendues des exportations des hydrocarbures représentent la moitié (34 milliards de dollars) de celles encaissées en 2014.
On retrouve ici la traduction du discours officiel qui nous rassure que le pays peut tenir encore sans difficultés majeures, 3 ou 4 ans, soit! et après? Sans verser dans le pessimisme, rien d'encourageant ne pointe à l'horizon tant que nous importons tout, et tant que notre survie est tributaire des fluctuations du cours mondial des prix du pétrole et du gaz.
Nous avons besoin d'un électrochoc pour nous réveiller, et nous rendre compte des dangers de notre dépendance totale au pétrole et des effets néfastes de notre culture de rentiers qui nous a fait perdre la notion de travail et fait de nous d'éternels assistés. Le PLJ a suggéré en mai dernier au gouvernement de tenir une conférence nationale ouverte aux forces politiques et sociales, aux compétences nationales et aux opérateurs économiques pour élaborer une vision commune pour l'après-pétrole, et pourquoi pas élaborer un plan de «sauvetage» à long terme qui sera soumis à référendum pour obtenir l'adhésion populaire à l'instar de ce qui s'est passé en Islande en 2010, et plus récemment en Grèce. D'ailleurs, les propositions du Forum des chefs d'entreprise (FCE) remises au Premier ministre, et en particulier celle de la révision du mode de subvention au profit des démunis et des bas salaires, constituent déjà une première contribution qui mérite d'être débattue à grande échelle pour éviter le pire au pays. Le citoyen doit être associé pour savoir quelle Algérie veut-il construire. Tout doit être fait pour réhabiliter la notion de travail comme un devoir et un honneur pour chaque citoyen. C'est honteux de parler de chômage et de précarité alors que la main-d'oeuvre fait de plus en plus défaut notamment dans l'agriculture et le bâtiment où, dans bien des cas, des étrangers pallient la carence des nationaux.


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