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La situation s'envenime à El Hadjar
CONFLIT SYNDICAT-DIRECTION D'ARECLORMITTAL
Publié dans L'Expression le 11 - 08 - 2015


Un dialogue de sourds
Le bras de fer «démesuré» opposant le syndicat à la direction d'ArcelorMittal, a débouché sur des échauffourées et des licenciements et le conflit n'est qu'à son début.
«C'est le tribut du silence», nous ont déclaré des travailleurs de l'Ampta, apostrophés devant l'entrée de l'usine de sidérurgie. Cette entité économique transformée en champ de bataille. C'est le cas de le dire, puisque hier matin, des échauffourées entre les agents de sécurité de la SGS, filiale du groupe Sider et les syndicalistes interdits d'accès au complexe ont fait quatre blessés, évacués aux urgences de l'hôpital d'El Hadjar, avons-nous appris de source interne à la direction du complexe. Leurs blessures n'étant pas graves, les victimes s'apprêtent, au moment où nous mettons sous presse, à introduire une action en justice, à l'encontre d'une vingtaine de travailleurs, accusés de les avoir agressés, pendant qu'ils assuraient leurs fonctions. S'agissant de cette situation, des employés de l'Ampta estiment que les agents de la SGS, postés devant l'entrée du complexe n'ont fait qu'accomplir leur travail. «Nous N'avons rien contre eux. Tout comme nous, ils n'ont fait qu'exécuter les instructions de la direction», dira un bon nombre de sidérurgistes.
«Ils ont tenté d'empêcher nos représentants d'entrer à l'usine, c'est ce qui à déclenché l'altercation», ont-ils expliqué, accusant du coup la direction d'ArcelorMittal d'être à l'origine de ce dérapage. À l'origine de cette situation, la décision de la direction de l'usine, stipulant l'interdiction une nouvelle fois d'accès au complexe, au président du comité de participation (CP) Abdelghani Atil et du secrétaire général du syndicat d'entreprise Ampta Lotfi Farah. Ainsi, après quatre jours de la levée de l'interdiction qui a duré trois mois, les deux syndicalistes arrivés au complexe n'ont pas été autorisés à franchir le portail principal de l'usine.
Pour ce faire et faire face aux représailles des travailleurs, la direction a doublé l'effectif de sécurité, renforcé les contrôles d'identité et des voitures à l'entrée de l'entité. C'est à se demander si la direction du complexe sidérurgique ne chercherait-elle pas à pousser le bouchon à fond, avec de telles décisions. Car même les travailleurs de l'Ampta, filiale d'Arcelor Mittal, ont été sommés de laisser leurs voitures devant le complexe.
«Nous avons été surpris de voir que la direction de l'entreprise a interdit l'accès de nos véhicules dans le complexe?» Nous dirons à des dizaines d'employés de l'Ampta. Par ailleurs, au moment où les représentants des travailleurs, le secrétaire général du syndicat et le président du Comité de participation, en l'occurrence, se concertent sur les modalités des actions par lesquelles, ils devront riposter à la direction de l'entreprise, nous apprenons qu'ils ont été respectivement licenciés et ne seront plus habilités à représenter les travailleurs. Une décision prise sur la base de faits graves, retenus par la direction générale d'ArcelorMittal.
Une décision irrévocable selon les termes d'un communiqué de presse, dont nous détenons une copie. Dans ce document, il est fait état de la situation d'ArcelorMittal Ampta où différents évènements se sont déroulés depuis avril 2015 sur le site pipes and tubes Algeria, ayant entrainé une grève. Un débrayage, rappelons-le, avait été déclaré illégal par la justice le 12 Juillet 2015. Depuis, les travailleurs se trouvent dans une situation d'arrêts concertés collectifs de travail pris en violation de la loi en refusant de rejoindre leurs postes de travail.
Une situation jugée intolérable par l'administration de l'entreprise, aboutissant à des décisions prises par les actionnaires, le Conseil d'administration et la direction générale, précisant que: les arrêts concertés collectifs de travail pris en violation de la loi sont des actes condamnables légalement et portent préjudice à la société, aggravés en cela par des actes d'entraves à la liberté de travail causant un important préjudice à la société.
Le licenciement des deux syndicalistes a été aussi motivé aux termes du même document par: les actes de violence et les dégradations qui se sont passés en juillet 2015 et récemment lors du blocage du site d'El Hadjar les 2 et 3 août 2015, exposant gravement au danger des installations aussi névralgiques que le haut fourneau ou la station d'ammoniac.
Si le droit de grève est reconnu par la loi, il est néanmoins interdit et intolérable qu'il soit accompagné d'actes répréhensibles par la loi (violence, intimidation, entrave etc), rapporte le document.
Par ailleurs, la direction, par le biais de ce communiqué, a affiché son intention de prendre les mesures de sanctions, conformément aux dispositions du règlement intérieur de la société et les agents incriminés seront poursuivis devant la justice conformément à la loi à l'encontre des meneurs, les suiveurs et les auteurs de ces actes.
En outre, et en tout état de cause, les organes de la société restent ouverts à toute discussion dans le sens d'une reprise du travail pour reprendre le chemin de la croissance en passant par la mise en place d'un plan de stabilité sociale nécessaire au développement de la société, précisait le communiqué. Sur les raisons de la remise en cause de la levée de l'interdiction de l'accès à l'usine, elle serait, selon une source interne à la direction, due au blocage dans le dialogue entre les deux parties.
Rappelons que les éclaircissements de quatre jours entre le partenaire social et la direction de l'usine n'ont pas été de bon augure. La détermination semble être de mise pour lessidérurgistes d'ArcelorMittal Pipes and Tubes Algérie (Ampta), filiale du groupe Arcelor qui, au moment de la rédaction, se disent convaincus de la mauvaise volonté du partenaire étranger quant à la satisfaction de leur plate-forme de revendications composée de 22 points.
Sur cette dernière, selon les 350 travailleurs de l'Ampta, «nos revendications sont d'ordre socioprofessionnel. Elles sont portées sur le pacte social, alors on ne comprend pas pourquoi la direction générale s'obstine-t-elle à ne pas honorer ses engagements», se demandent-ils.
Pour le moment, les travailleurs n'ont pas encore décidé de l'action à entreprendre dans les prochaines 24 heures. Surtout sans représentants syndicaux et, avec une direction générale qui rejette toute négociation autour de l'augmentation salariale et de la nouvelle convention collective revendiquées début avril, il semble peu probable de continuer sans feuille de route tracée par des représentants.
Pour le moment, c'est le wait and see, dans un climat propice à une détermination qui ne dit pas son nom de la part de l'ensemble des travailleurs qui se disent décidés à tenir tête à leur employeur jusqu'à satisfaction de leurs revendications.


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