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L'estivant n'est pas roi
FIN DE CONCESSION DES PLAGES : BEJAIA
Publié dans L'Expression le 22 - 08 - 2015

Visibles tout le long de la plage, des tentes de forme carrée sont installées pour la location
Tout le long de la plage, une dizaine de baraques de fortune sont installées avec des autorisations délivrées par la municipalité.
La saison estivale bat son plein à Béjaïa. En ce début du mois d'août les estivants affluent en force pour envahir les plages. Une véritable déferlante humaine séjourne dans les différentes stations balnéaires de la wilaya. L'ensemble des plages que compte le littoral béjaoui, même celles interdites à la baignade sont fréquentées par les estivants, qui n'ont d'yeux que pour la Grande Bleue. Sur la côte est, les bouchons à perte de vue sur les routes illustrent ce flux d'estivants et les plaques d'immatriculation étrangères sont plus nombreuses que celles des autochtones, partis sans doute ailleurs.
De Tichy à Melbou, les plages sont noires de monde. Les week-ends, l'affluence est telle que l'on s'aventure même à trouver la fraîcheur sur les plages non gardées et non moins dangereuses de par l'absence de sécurité et d'accès avec tout ce que cela charrie comme carences réprouvées. Des prix excessifs sont pratiqués par certains commerçants alors que le manque de lits d'hôtels est déploré par des vacanciers qui trouvent beaucoup de difficultés à dénicher une nuitée à la portée de leur bourse.
La gratuité des plages n'est pas de mise, les institutions du gouvernement sont passées outre aux récriminations des gérants sans scrupules qui squattent carrément des plages pour sous-louer ensuite aux estivants «c'est comme ça ou casse-toi ailleurs», disent-ils aux premiers venus.
Quant à l'hygiène, c'est le dernier souci des responsables. Exception faite des plages jouxtant les établissements hôteliers, le reste brille d'insalubrité déconcertante, des odeurs nauséabondes et personne ne semble se soucier de la situation. Les toilettes publiques sont inexistantes, y compris dans les villes.
Pour le moindre besoin, il faut faire appel au système «D». On comprend vite pourquoi nos plages sont si sales. Tout au long de la Route nationale 09, la fumée des décharges publiques sauvages vous étouffent au point de vous donner envie de faire demi-tour vers d'autres cieux plus cléments. Mais à Béjaïa, ils sont rares. Bien que le flux soit au rendez-vous, les professionnels de l'hébergement, notamment les agents immobiliers se plaignent en cette première semaine du mois d'août.
La location d'appartements constitue l'ultime recours pour les estivants, devant l'insuffisance des infrastructures traditionnelles d'hôtellerie et ce quitte à payer le prix fort. Mais, dans ces régions, la saison estivale est aussi une période de négoce pour les jeunes chômeurs de la région.
Tout le long de la plage, une dizaine de baraques de fortune sont installées avec des autorisations délivrées par la municipalité. On y vend pêle-mêle de la nourriture, mais aussi des rafraîchissants et des accessoires de plage. Des prix élevés y sont pratiqués malgré la proximité du village: de l'eau minérale à 50 DA, des bouteilles de jus à 150 DA, des sandwichs à partir de 150 DA. Mais des prix expliqués par les tenanciers de ces petits commerces par les grandes charges auxquelles ils font face, notamment la location et l'électricité.
Même des barques sont louées pour un tour en mer à 400 DA. Visibles tout le long de la plage, des tentes de forme carrée sont installées pour la location, obstruant la vue de la Grande Bleue à ceux qui se placent derrière.
A 500 DA la journée, sous ces «parasols hallal», comme on les appelle ironiquement, la «famille» se retrouve à l'abri des regards inquisiteurs des voisins.
Mais en plus des locations sous toutes leurs formes, pour ceux qui s'y rendent en voiture, les abords de la plage à Melbou sont une succession de parking. Loués jusqu'à 70.000 DA la saison pour le plus onéreux, ces espaces sont tenus par des groupes de jeunes de la localité en quête de bourses pour la rentrée. Mais pas seulement au bord de la mer.
A proximité de plusieurs immeubles, des espaces sont transformés en parkings gardés.
Sur la côté ouest, l'affluence est tout aussi forte mais l'hygiène et les conditions de vie sont aussi dégradées.
Boulimat, ce site célèbre chez les «anciens» Béjaouis qui est devenu un no man's land se singularise par une fréquentation très forte dans des conditions fortement déplorables. Le même schéma de pratiques déplaisantes se reproduit telle une photocopie: une illustration de tout le manque à satisfaire. Autant de manque à gagner pour renforcer l'attractivité des plages de Béjaïa dont la réputation n'est plus à faire.
La Protection civile de Béjaïa fait son bilan
51 morts sur les routes et les plages
Trente-six décès sur les routes et 15 autres sur les plages, c'est le bilan macabre dressé par la cellule de communication de la direction de la Protection civile de Béjaïa durant les huit premier mois de l'année. 33 morts et 1 496 blessés sont la conséquence des 1 037 accidents de circulation, enregistrés depuis le début de l'année en cours, sur les routes de la wilaya de Béjaïa. Le mois de juillet à lui seul a connu 247 accidents faisant 307 blessés et quatre décès. Sur les plages, l'hécatombe est présente aussi. 15 cas de noyades ont été dénombrés. «Tous les noyés décédés sont de sexe masculin et sont âgés entre 5 et 34 ans», relève la même source. Cinq de ces victimes sont originaires de la wilaya de Béjaïa, deux de Batna, deux de Sétif, et une de chacune des wilayas suivantes: Médéa, Béchar, Djelfa, Alger, Touggourt et Bordj Bou Arréridj», précise le communiqué de la Protection civile, qui fait état du sauvetage de 1 680 baigneurs d'une noyade certaine, de la prise en charge médicale sur place de 1 387 et de l'évacuation vers des structures sanitaires de 257. Par ailleurs, 68 incendies ont été portés au tableau de bord des sapeurs pompiers à travers le territoire de la wilaya. «18,4 hectares de végétations, 130 arbres fruitiers et 230 bottes de foin ou de paille ont été dévorés par les flammes.»


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