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"Nos recettes reculeront de 35 milliards de dollars"
SELLAL CHOISIT LA FRANCHISE SUR LA SITUATION ECONOMIQUE
Publié dans L'Expression le 21 - 09 - 2015


Le langage de la vérité
Au cours de cette rencontre, on a constaté une réelle remise en cause des solutions déjà appliquées pour relancer l'économie nationale.
La chute des prix du pétrole impactera sérieusement les finances du pays. Le Premier ministre estime le recul des recettes du pays à quelque 35 milliards de dollars en 2015. C'est ce qu'a révélé, hier, Abdelmalek Sellal, lors d'une rencontre avec la communauté universitaire et académique, organisée par le Conseil national économique et social (Cnes). Cet état de fait justifie amplement la recherche d'un consensus avec l'ensemble des acteurs nationaux, dont les experts. C'est principalement l'objectif de l'Exécutif qui a réuni un large panel d'experts à Djenane El Mithak.
D'entrée de jeu, le Premier ministre pose les éléments du débat en annonçant les décisions du gouvernement à travers la loi de finances 2016, notamment. Poursuivre sur les engagements budgétaires de l'Etat, tout en favorisant un changement de comportement des ordonnateurs au niveau central et local, capter l'épargne des ménages, bancariser la liquidité de l'informel, dynamiser le système financier à travers la mobilisation des nouvelles ressources budgétaires et lutter contre toute forme de gaspillage. Ce sont, en effet, les grandes préoccupations soumises par le Premier ministre à l'appréciation des experts, hier, à Djenane El Mithak, lors de la table ronde organisée par le Conseil national économique et social(Cnes).
Diversification et rationalisation
Cette initiative vise l'élaboration d'une vision consensuelle sur la situation économique du pays. l'ensemble des participants devront proposer la médication à apporter. Dans ce sens, le Premier ministre a mis en exergue la nécessité d'enclencher «une révolution des mentalités et des comportements, car le problème n'est pas uniquement économique ou financier. On doit changer notre notion du travail, car partir travailler et partir au travail c'est différent. Il reste que tout s'imbrique autour des banques, dont le rôle dans la stimulation de l'économie est vital. Il n'y a pas que cela. Il faut aussi réapprendre à consommer plus utile.
Le Premier ministre nuance néanmoins l'importance de la crise en relevant que «notre situation macroéconomique est nettement meilleure que celle qui prévalait lors du choc pétrolier de 1986, et notre pays est doté aujourd'hui d'infrastructures modernes et de capacités humaines clairement supérieures».
Cette table ronde qui a réuni une pléiade d'experts nationaux, internationaux et des membres du gouvernement, a développé trois axes. Le premier s'est basé sur l'économie mondiale, marquée par une complexité grandissante, avec des perspectives et des enjeux incontrôlables. Il s'agit d'en évaluer les impacts sur l'économie nationale. A ce titre, plusieurs experts se sont exprimés, et ont dans un premier temps tiré la sonnette d'alarme. Ils estiment que si le rythme de la dépense publique est maintenu sur la base de 2014 avec un baril à 60 dollars, le Fonds de régulation des recettes s'épuisera fin 2017. Ils préconisent une refonte structurelle profonde, basée sur la dédiabolisation du secteur privé et une moralisation des institutions.
Une «recommandation» que le gouvernement dit vouloir appliquer sur le terrain, à travers la rationalisation des dépenses, une meilleure maîtrise du commerce extérieur et des flux de capitaux ainsi que la poursuite du développement socioéconomique du pays tout en préservant le pouvoir d'achat et poursuivant l'effort social et les programmes dans les domaines de l'emploi, du logement, de la santé et de l'éducation, sont en effet les principaux axes de cette orientation. Les premiers fruits de la nouvelle démarche gouvernementale sont déjà visibles, soutient le Premier ministre.
«La base industrielle, totalement déstructurée durant les années 1990, est en passe de se reconstituer progressivement», souligne-t-il, arguant les investissements colossaux consentis par l'Etat dans les secteurs de la sidérurgie et de production de ciments. Plusieurs projets, en cours de réalisation permettront, à courte échéance d'en finir avec l'importation de certains produits et même opter pour l'exportation.
L'effort de diversification de l'économie, s'accompagne de réduction des dépenses de fonctionnement et d'équipement, «sans toucher les acquis sociaux et sans freiner la commande publique, levier important de la croissance dans notre pays», note le Premier ministre. En somme, les actions engagées depuis 2014 au titre du programme de rationalisation «ont permis d'éviter une dégradation prononcée du cadre macroéconomique national. Toutefois, notre objectif premier demeure l'édification d'une économie émergeante et diversifiée, créatrice de richesses et d'emplois. Nous refusons d'être prisonniers du statu quo et de la fatalité du recul des recettes budgétaires extérieurs», relève le premier responsable de l'Exécutif.
Conscient de la nécessité de ne pas freiner la dynamique, le gouvernement imprimera le même rythme en 2016. Prioritairement, l'investissement sera sérieusement promu, l'entreprise productrice aura la place qu'elle mérite, au centre de la dynamique nationale. «Notre pari c'est l'entreprise et l'entrepreneur algériens, qui sont au coeur de la création de richesse et de croissance», a indiqué Abdelmalek Sellal. A plus forte raison, lorsque les dispositions de la loi de finances 2016, «vont dans cette direction d'optimisation des recettes du budget de l'Etat, de soutien aux entreprises, de facilitation de l'investissement ainsi que d'encouragement du secteur national productif», souligne Sellal.
La principale promesse du Premier ministre tient dans la détermination des pouvoirs publics à mobiliser de nouvelles ressources budgétaires et lutter contre les phénomènes du gaspillage et de contrebande qui coûte au Trésor trois (03) milliards de dollars par an, prioriser les actions impliquant la sphère réelle et améliorer davantage la croissance du PIB hors hydrocarbures, a-t-il soutenu.
Mais toutes ces actions n'empêchent pas le constat de carence de l'économie nationale, la table ronde est destinée à retenir une médication efficace, à savoir un développement durable, la diversification économique, ainsi que la transition énergétique. Le tout sur la base d'une démocratie participative et une moralisation des institutions. Les participants ont, par ailleurs, débattu des enjeux multiples auxquels est confrontée l'économie nationale, fortement impactée par la chute des prix du pétrole. Dans ce sens, la première priorité a été réservée à son passage vers une économie compétitive et résiliente, à travers, la diversification, la réindustrialisation, l'arrimage aux chaînes de valeurs internationales et l'insertion progressive de l'économie informelle.
Un manifeste pour l'émergence de l'Algérie
A ce sujet, le Premier ministre énumérera quelques points importants pour la relance économique: «L'entreprise nationale, publique ou privée, est le coeur du développement. Notre objectif est de résister au choc externe, avancer et maintenir les acquis sociaux. Il faut éviter les solutions que ne s'appliquent pas à notre société; sans un front interne solide, il sera très difficile de parler de pérennité de l'Algérie», a-t-il déclaré.
Cette table ronde qui se veut une réflexion sur «le défi de la résilience à l'exigence de l'économie nationale», donnera lieu à la rédaction d'actes qui tendraient vers l'élaboration d' «un manifeste pour l'émergence de l'Algérie».
Au cours de cette rencontre, on a constaté une réelle remise en cause des solutions déjà appliquées pour relancer l'économie nationale. Il s'agit pour l'heure, selon les experts, de construire un consensus autour des médications à préconiser pour aborder un chemin de réussite certaine de la démarche économique du gouvernement. Ils préviennent que l'Algérie n'a plus le droit à l'erreur.
La finance islamique dès octobre en Algérie
Les citoyens ayant déposé leurs fonds informels auprès des banques dans le cadre de la conformité fiscale pourront bénéficier dès octobre prochain de produits bancaires conformes à la finance islamique, a annoncé hier le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa. «Une nouvelle formule de produits bancaires à marge (sans intérêt prohibé par la finance islamique) sera disponible à partir du mois prochain au profit des citoyens ayant déposé leur argent auprès des banques dans le cadre de la conformité fiscale volontaire», a indiqué M.Benkhalfa lors de la rencontre avec la communauté universitaire et académique organisée par le Conseil national économique et social (Cnes). Le ministre a fait cette annonce en réponse à un intervenant lors du débat et qui a suggéré une législation claire pour régir la finance islamique afin d'attirer plus d'épargne dans un souci de diversifier les sources de financement de l'économie.


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