Le Parlement roumain a commencé mardi à débattre d'une motion de censure contre le gouvernement de gauche, tandis que plusieurs milliers de manifestants demandaient la démission du Premier ministre Victor Ponta, renvoyé en justice pour corruption. Une première audience préliminaire dans son procès a déjà eu lieu devant la Haute Cour de Justice la semaine dernière. "La Roumanie peut-elle se permettre d'être représentée par un Premier ministre renvoyé en justice?", se sont interrogés les signataires d'une motion de censure. "Un Premier ministre accusé de faux ne peut pas signer des projets de loi. Un Premier ministre accusé de complicité d'évasion fiscale ne peut pas gérer le budget de la Roumanie", ont-ils ajouté, ironisant sur les négociations que M. Ponta serait amené à conduire avec le Fonds monétaire international (FMI) "depuis les marches du tribunal".