Taxieur clandestin, c'est une «profession» qui s'affiche désormais au su et au vu de tous, y compris des policiers en faction sur les places et même au niveau de l'aéroport. Au grand dam des professionnels qui n'en peuvent plus mais, toutes leurs protestations et leurs démarches étant demeurées vaines, les «clandos» comme on aime à les qualifier s'arrêtent tranquillement au niveau de «stations» non moins illégales mais parfaitement situées et embarquent les clients, soit avec des prix connus et agréés, quand il s'agit de courtes distances, soit avec des tarifs fixés en fonction de la tête du client quand il s'agit de distance et de conditions particulières. Essayez de prendre un de ces clandos entre l'aéroport et les banlieues d'Alger et vous verrez que le barème n'a rien à envier aux coûts officiels. Quant à ceux qui «ramassent» le client au niveau de la gare routière pour de très longs trajets, le montant est quasiment prohibitif par rapport aux taxis réguliers. «Il y a des risques qu'il faut payer» vous disent-ils, pinces sans rire.