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Le piège de la réaction en chaîne
MEDIAS ET TERRORISME
Publié dans L'Expression le 21 - 11 - 2015

Finalement, l'exorcisme n'est jamais complet et il demeurera toujours une part de terreur en chaque individu.
La raison d'être du terrorisme est de terroriser les populations qu'il cible dans ses attaques. Pour le cas des attentats de Paris, comme ceux de New York du 11 septembre 2001, l'onde de choc médiatique est tellement importante que l'on serait amené à se poser la question sur les conséquences de la gestion de l'après-attentat au plan de la communication de masse. Il faut savoir en effet, que l'essentiel de la presse mondiale, audiovisuelle, écrite et électronique, de même que les réseaux sociaux, consacrent aux attaques du 13 novembre, la quasi-totalité de l'espace. Une sorte de course contre la montre est lancée et à celui qui dénichera la vidéo la plus horrible et le témoignage qui soit le plus proche des kamikazes. La planète média est donc prise par une sorte de fièvre communicative, laquelle déborde largement sur la vie privé, des gens et s'impose comme «la maladie de l'heure». Il y a manifestement une surmédiatisation qui fonctionne comme une réaction en chaîne, alimentée par les vidéos qui font leur apparition par dizaines chaque jour sur la Toile. Plus que pour les attentats du 11 septembre où les réseaux sociaux n'étaient pas très développés, les tragiques événements vécus par Paris passent en boucle, grâce ou à cause (c'est selon) à Facebook et Twitter et occupent les esprits de centaines de millions de personnes. Il est entendu que l'impact des attentats s'en trouve décuplé et les huit terroristes, auteurs des massacres, s'offrent une nouvelle vie dans l'imaginaire des internautes, mais aussi des télescopages et des lecteurs de la presse. Et lorsqu'on sait que dans ce monde ultraconnecté, un seul individu peut être à la fois, internaute, téléspectateur et lecteur de la presse, on peut mesurer l'ampleur de la sur-médiatisation.
Cette situation est, bien entendu, la conséquence directe d'un besoin légitime d'information qu'exprime l'opinion publique, mais constitue également un formidable moyen de démultiplier l'écho du message terroriste. Même si la multiplication des vidéos, des débats sur le sujet et les démonstrations d'unité nationale, voire de la chaîne humaine de soutien aux victimes, peut contribuer à l'exorcisme de la douleur, provoquée par les attentats, il reste que dans le lot, les terroristes tirent un profit certain, car ils sont présentés comme l'ennemi insaisissable qui peut frapper n'importe où et n'importe quand.
Finalement, l'exorcisme n'est jamais complet et il demeurera toujours une part de terreur en chaque individu, toujours entretenue par les discours catastrophistes de certains acteurs politiques et sécuritaires, et la mondialisation aidant, l'écho est garanti à chaque action terroriste dans le monde. Il en a été ainsi, hier, puisque l'attaque de Bamako a constitué une sorte de suite logique aux attentats de Paris. Les chaînes de télévision, les réseaux sociaux et la presse écrite «refont le plein» de «sensations», d'images, de témoignages et surtout de vidéos-chocs. Toute cette matière servira certainement à renouveler le contenu du message qui sera fondamentalement le même. Et pour ne pas déroger à la tradition, le monde des média ira chercher dans le passé des auteurs et des commanditaires pour en faire des acteurs clés de la donne géostratégique mondiale. Toute cette «mascarade médiatique» est essentiellement mue par la recherche du scoop et de l'exclusivité. La loi du marché de la communication ne voudra certainement pas que cela change. Résultat: de plus en plus de personnes seront, d'une manière ou d'une autre «contaminées», à la grande satisfaction des terroristes de tous bords qui voient leurs actions au centre d'une «promotion» involontaire de la part de ceux-là même qui les critiquent à longueur de journée. En fait, dans l'équation médiatico-terroriste, il semble que les victimes sont autrement plus nombreuses que celles qui meurent sous les balles de leurs assassins. Ces derniers ont compris, depuis les attentats du 11 septembre 2001, tout l'intérêt de laisser la planète média finir le boulot qu'ils ont commencé.
Les professionnels des médias et les observateurs de la scène terroriste, savent très bien que le terrorisme a dressé un véritable piège à l'humanité. Avec quelques traders et autres multinationales de l'impérialisme, les terroristes figurent sur le peloton de tête de ceux qui tirent un grand profit de la mondialisation et des nouvelles technologies de l'information et de la communication.


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