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Erdogan, l'homme miracle de la Turquie
Publié dans L'Expression le 19 - 12 - 2004

Incontestablement l'homme du jour aura été le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui su manoeuvrer avec finesse face aux 25 membres de l'Union européenne, ne cédant ni sur la forme ni sur le fond de ce que seront les futures négociations pour une adhésion de la Turquie au grand ensemble européen. En fait, le Premier ministre turc a fait franchir à son pays un pas historique vers l'intégration à l'Union européenne, rêve jusqu'alors inaccessible.
Qui aurait pensé que cet ancien militant islamiste et ancien prisonnier politique, qui est tout sauf un Européen convaincu, serait celui qui donnerait les clés de l'Europe à son pays? Mais nécessité faisant foi, cet ancien collaborateur du sulfureux Necmetin Erbakan - le premier mais éphémère, Premier ministre islamiste de Turquie en 1996 - a su évoluer en perdant en chemin les aspérités de la militance islamiste qui l'avaient alors marqué. Alliant pragmatisme et fermeté, il a su en peu d'années devenir le Premier ministre turc le plus «kémaliste» que la Turquie a eu ces dernières années, faisant au passage entrouvrir à son pays les portes de l'Europe. Avant lui, une brochette de dirigeants turcs avaient rêvé de faire arrimer leur pays à la modernité. Aussi, si jamais la Turquie arrive à intégrer l'UE, elle le devra paradoxalement à un anti-Atatürk doublé d'un islamiste pur et dur. Un comble! D'autant plus que Recep Tayyip Erdogan concrétise un rêve qui a toujours été celui des Turcs modernistes qui aspiraient à voir la Turque membre à part entière de l'Europe et non pas seulement un ersatz partagé entre l'Europe et l'Asie. C'est en 1994, dans le sillage de la montée en puissance du parti islamiste de Necmetin Erbakan que Recep Tayyip Erdogan, un homme de 50 ans, fait ses premiers pas politiques en se faisant élire à la tête de la métropole du Bosphore, Istanbul. Ses convictions islamistes, et aussi son franc parler, lui joueront cependant un mauvais tour en l'envoyant pour quatre mois en prison et en le privant de ses droits politiques, cela pour avoir récité un poème considéré subversif lors d'un meeting affirmant que «les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les dômes nos casques et les croyants nos soldats». Depuis, il semble être revenu de ces professions de foi. Lors des législatives de 2001, son Parti de la justice et du développement (AKP) remporte la majorité des sièges du Parlement, mais privé de ses droits, M.Erdogan ne pouvait accéder au poste de Premier ministre. C'est seulement en mars 2003, après l'amendement de la loi, que Recep Tayyip Erdogan retrouve son fauteuil de chef du gouvernement. Ce dernier avait, entre-temps, entrepris de soigner sa nouvelle image de marque, celle de réformateur se donnant une nouvelle dimension politique que son succès de Bruxelles devra rehausser un peu plus. De fait, 80 ans après Mustapha Kemal Atatürk, qui fonda la Turquie moderne, c'est l'islamiste Recep Tayyip Erdogan qui fait franchir à la Turquie laïque l'étape la plus significative de sa longue quête de la modernité et de la démocratie qui passe nécessairement, affirment les «modernistes» turcs par l'adhésion à l'UE.

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