Le déroulement des 16èmes de finale de la coupe d'Algérie, a finalement donné lieu à plusieurs grosses surprises et au terme desquelles quatre ténors de la Ligue 1 ont été éliminés ce week-end. Ainsi, le duel au sommet qui s'est déroulé samedi passé à Sétif entre l'Entente et le CR Belouizdad, et que tous les spécialistes considéraient à juste titre comme une véritable finale avant la lettre, est finalement revenu aux Sétifiens, au terme de 120 minutes de jeu très palpitantes dans un stade du 8-Mai 1945 comble et où pas moins de 3500 supporters belouizdadis ont longtemps cru à la qualification du Chabab. Deux ténors avérés et grands spécialistes de l'épreuve populaire se sont neutralisés au terme du temps réglementaire sur le score d'un but partout, suite à deux réalisations réussies en première mi-temps, respectivement par Ziaya sur penalty (7ème mn), avant que Bougueroua ne remette les pendules à l'heure en faveur de Belouizdad (43ème mn). Mais c'est finalement le longiligne attaquant centrafricain de l'ESS, en l'occurrence Dagoulou, qui allait ajouter à la 92ème mn, un second but de la tête, pour crucifier le portier belouizdadi Malik Asselah, en guise de réponse aux nombreux gestes très provocateurs dont avait été auteur le keeper international à l'égard de son bourreau. Des pitreries très malvenues de la part de «l'incorrigible» ex-gardien de but de la JS Kabylie et qui n'ont pas empêché au final l'Entente sétifienne d'éliminer une fois de plus le Chabab de Belouizdad. Dans l'autre confrontation qui a mis aux prises au stade du 20-Août 1955 deux pensionnaires de la Ligue 1, en l'occurrence le NA Hussein Dey et la JS Saoura, la rencontre s'est achevée sans le moindre but. Mais le dernier mot est finalement revenu au Nasria au terme de la fatidique série des tirs au but et au cours de laquelle le portier des Sang et Or Boussouf s'est distingué pour offrir une qualification presque inespérée au NAHD, tant les gars de Béchar ont failli arriver à leurs fins à plusieurs reprises durant les 120 minutes. Huit rescapés de la Ligue 1 seulement? A Béjaïa, le stade de l'Unité maghrébine a failli vivre la plus grosse surprise des 16èmes de finale, puisque le MO Béjaïa, dernier détenteur du trophée populaire, a été contraint par la JS Jijel de recourir lui aussi à la série des tirs au but, avant d'arracher son billet qualificatif au prochain tour. Les Crabes ont en effet vraiment joué avec le feu face à la prestigieuse «Nemra» d'antan, qui a eu le très grand mérite d'égaliser à la 118ème minute, en réponse au but mobiste inscrit à la 104ème mn. Cela faisait 5 ans que le MOB et l'ex-JSD ne s'étaient plus affrontés, et les quelque 1500 supporters jijéliens ont longtemps cru à l'exploit. Malheureusement pour l'actuel club de la DNA Est, le portier mobiste Rahmani a sorti le grand jeu en arrêtant trois penaltys, au grand dam de la JS Jijel. Par contre à Tébessa, les Canaris de l'extrême Est algérien ont réussi le pari d'éliminer chez eux l'USM Blida, ayant longtemps tenu la dragée haute face à un ténor de la Ligue 1, au terme de 120 minutes sanctionnées au final par un score de parité (1-1). Mais cette fois, Dame coupe allait sourire au cours de la fatidique rencontre au petit divisionnaire de l'Est et tourner le dos à des Blidéens dont la saison actuelle ne fait que s'assombrir davantage. Un tableau noir qui concerne aussi l'ASM Oran qui vient d'essuyer chez lui au stade Habib-Bouakeul, une élimination sans gloire contre une très modeste formation du Ghriss, située à 30 km de Mascara et qui a arraché une qualification histoire aux dépens d'un ténor asémiste, incapable d'inscrire le moindre but pendant 120 minutes et qui s'est complètement effondré lors de la série des tirs au but. Le petit club de la région de Mascara entre pour la première fois dans l'histoire de l'épreuve populaire, au même titre que celui d'Aïn Defla, auteur de son côté d'un match complètement fou à domicile contre les gars d'Ouled Djellal et qui a fait la différence au score au cours des prolongations (4-2). Le SCAD est ainsi le nouveau cendrillon de l'épreuve populaire qui a aussi souri à l'ASB Maghnia, puisque le petit club de l'Ouest frontalier avec le Maroc, s'est permis le luxe d'aller à Aïn M'lila, pour éliminer au temps réglementaire les prestigieux Rouge et Noir de l'ASAM (1-0), un ex-ténor de l'élite et ancien malheureux finaliste. Les «Poucets» n'ont plus peur des ténors Un ancien détenteur du trophée populaire, en l'occurrence le CR Beni Thour, n'a malheureusement pas fait le poids à Ouargla devant les Algérois du Paradou, puisque les derniers tombeurs de l'USM Alger, ont éliminé leur hôte du Sud sur le score net de 3 à 0. De son côté, le dernier malheureux finaliste en date, en l'occurrence le RC Arba, l'actuelle lanterne rouge de la Ligue 1, s'est finalement imposé chez lui sur une très courte victoire face au modeste club de l'Ouest, à savoir l'USB Tissemsilt (1-0). Les gars de l'ex-Vialar sont tombés avec les honneurs, au même titre que leurs très modestes voisins de l'ES Dahmouni, battu de son côté à Tiaret sur la marque très étriquée d'un but à zéro par un Rapid de Relizane que drive désormais le Français Bracci et qui retrouve les 8èmes de finale après 17 ans. A Oued Smar, on a aussi failli vivre une journée historique, tant ce petit club de la banlieue Est d'Alger, a contraint le ténor de la Ligue 1, en l'occurrence le DRB Tadjenanet à recourir à la fatidique série des tirs au but, après avoir tenu tête au Difaâ de l'Est pendant 120 minutes (1-1). A Chelghoum Laïd, le HBCL local accueillait l'Entente de Collo, ex-pensionnaire de l'élite que drive aujourd'hui son ex-keeper emblématique Baghloul. Mais l'ancien finaliste de l'épreuve populaire est tombé sur la plus petite des marges (1-0) dans le temps réglementaire et permet à son hôte du jour de continuer l'aventure parmi plusieurs modestes formations qui peuvent encore rêver d'autres exploits en coupe d'Algérie, au cours d'un prochain tour durant duquel certains ténors de la Ligue 1, et non des moindres, risquent de passer à leur tour à la trappe. Il faut noter enfin que les 16èmes de finale ont été marqués par pas moins de 8 matchs qui ont été contraints d'aller jusqu'aux tirs au but, et que l'avantage du terrain n'a nullement vraiment joué en faveur de l'ensemble des équipes hôtes.
