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La presse occidentale continue sa campagne d'explication
LA CULTURE ISLAMIQUE SUSCITE DES QUESTIONS
Publié dans L'Expression le 18 - 01 - 2016


Le monde de l'islam et l'application de la chariaâ sont des thèmes récurrents dans la presse occidentale depuis les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis et ils sont à nouveau à la mode après ceux de l'année dernière en France. Certains médias expliquent que la chariaâ est aujourd'hui trop souvent en Europe un chiffon rouge agité pour diffuser des fantasmes anxiogènes et «mieux stigmatiser l'islam». C'est notamment l'avis du site France culture. Ce média propose aux citoyens de sa familiariser avec la diversité des applications de la loi islamique d'un pays à un autre dans un contexte éthique et social particulier à ses acceptions juridiques et d'éviter ainsi autant que faire se peut les idées préconçues. De nombreuses sources sont utilisées, dont le livre de Baudouin Dupret, La charia, l'Atlas de l'islam ou encore le Dictionnaire historique de l'Islam. Curieusement, quelques études font état du fait que des Etats de droit séculiers dits occidentaux sont les pays qui respectent le plus les principes de la charia. Les pays dits musulmans, eux, leur tourneraient massivement le dos.Comme toutes les religions révélées, l'islam comporte des règles morales et une série de prescrits et d'interdits, soit une loi considérée comme divine. La charia est donc un concept normatif qui fait l'objet d'interprétations, d'investissements contrastés, contingents, plastiques, selon les usages et les lieux. Tout sauf une vérité intangible, est-il conclu. Les médias occidentaux expliquent qu'à l'origine, la chariaâ ne comprenait qu'une dimension religieuse et morale, dont les diverses interprétations ont donné naissance aux différentes écoles coraniques du sunnisme (malékite, chafiite, hanafite...). Ce sont des savants spécialisés en fiqh (doctrine) qui ont déduit de la chariaâ des règles touchant aux pratiques rituelles: pureté, aumône, prière, jeûne...; aux relations humaines: mariage, répudiation, héritage...; aux transactions commerciales: interdiction de l'usure, et à la justice pénale. De ces règles variées découlent les différentes écoles juridiques. La chariaâ, en tant que règle établie par Dieu contenue dans les sources scripturaires de l'islam - Coran et hadîth, est ainsi très fortement dépendante de la lecture qui en est faite, et n'est en aucun cas un corpus juridique prêt à être appliqué. En tant qu'elle associe une appréhension du monde et un ordre de valeurs, la chariaâ est donc particulièrement exploitable en termes idéologiques. Mais comment la chariaâ est-elle devenue un concept juridique et un slogan politique? Ce n'est qu'à partir du XIXe siècle que les pays musulmans commencent à juridiciser et constitutionnaliser l'islam, à des degrés très divers. Le droit musulman apparaît avec l'irruption européenne sur la scène musulmane. Administrateurs coloniaux et nouvelles élites locales ont cherché ce qui pouvait être coulé dans le cadre d'un droit positif napoléonien. L'inscription de l'islam comme religion d'Etat dans la plupart des pays majoritairement musulmans remonte aux années 1950. Certaines Constitutions réservent les hautes fonctions à des musulmans et les rois des monarchies le sont par voie de géniture musulmane (Maroc). Plusieurs Constitutions limitent l'étendue de certains droits et libertés au respect de la chariaâ, comme elles affirment le caractère central de la famille formée autour de la religion et des valeurs islamiques.

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