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"Nous devons aller vers la convertibilité du dinar"
RAIF KHARROUBI, EXPERT FINANCIER INTERNATIONAL, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 25 - 01 - 2016

Raif Kharroubi estime que l'absence de bureaux de change est une vraie faille du plan de relance de l'économie nationale, mais il n'est pas trop tard.
L'Expression: Que pensez-vous de l'absence de bureaux de change en Algérie?
Raif Kharroubi: Aujourd'hui, les citoyens ont accès à la devise par le biais du marché parallèle et il est le seul à présenter l'offre et la demande, or, il est grand temps de permettre aux Algériens de procéder à leurs changes de façon légale et plus transparente. Le seul problème à résoudre demeure celui des lois sur les exportations. Ces dernières sont toutes logées à la Banque d'Algérie, ce qui fait que sur le terrain, on aura un seul offreur, à l'opposé du marché parallèle. L'idéal serait d'avoir un taux d'échange avantageux où l'euro se vendrait à un peu plus de 110 DA, et moins de 180 DA. Ce qui permettrait à tout le monde de trouver son compte.
Que pensez-vous des 40 autorisations délivrées, mais qui n'ont donné lieu à aucune ouverture de bureau sous prétexte du taux de rémunération qui stagne à 1%?
Je ne pense pas que le taux de rémunération à 1% soit réellement l'obstacle. Vous n'avez qu'à voir dans les autres pays, où ce taux est inférieur à 1% mais cela n'a pas empêché l'existence de bureaux de change.
En réalité, c'est le volume de change qui importe, ces bureaux arrivent à subsister car ils brassent des sommes importantes de change. Ils ont mis en place des pratiques fluides et une accessibilité sans faille. Ce qui a fait d'eux de réels acteurs sur la scène économique et financière.
Est-il trop tard pour éradiquer le marché parallèle des devises?
Il ne s'agit pas d'éradiquer le marché informel des devises, c'est une fausse solution. Au lieu de multiplier les descentes de police sur le square Port Saïd, pour les voir revenir après deux semaines, ne mène à rien. Il est plus judicieux de récupérer cette masse d'argent qui échappe et à l'administration fiscale et aux banques. C'est justement l'ouverture de bureaux de change qui régulera la situation. Et je peux vous assurer que l'extinction de ce marché sera instantané après l'ouverture de ces bureaux. A partir du moment où les citoyens ont la possibilité d'accéder librement et légalement au change, toute cette masse d'argent se retrouvera dans le circuit formel. A ce stade, toute la problématique serait de maintenir l'efficacité.
L'Etat a lancé une stratégie profonde et importante pour la relance et la diversification de l'économie nationale, est-ce possible sans l'existence de bureaux de change?
Ce ne sont pas les bureaux de change qui vont sceller la réussite de cette transition, car il faut d'abord opérer une réelle réforme bancaire. Cette dernière aura pour but de redonner à la pratique bancaire sa vraie place et son rôle, afin de lui permettre d'accompagner de façon concrète et efficace toutes les mesures et méditations prises par les pouvoirs publics dans ce sens. D'autre part, j'estime que la mise en place des bureaux de change aurait dû intervenir pendant que les caisses étaient pleines. Cela aurait permis d'assainir pas mal de situations irrégulières dans l'aisance et aurait permis de mettre sur les rails les outils nécessaires pour une réelle réforme financière et monétaire.
Est-ce que cela suppose que le lancement de ces bureaux aujourd'hui, ne soit pas aussi judicieux?
Au contraire, il est grand temps de se diriger vers une convertibilité du dinar. Car la nécessité de ces bureaux de change se fera sentir tôt ou tard et sincèrement, je pense que la situation économique actuelle impose plus que jamais l'émergence de ces bureaux sur la scène financière. Le plus grave justement aurait été de ne pas les intégrer comme outils indispensables à la relance économique. En somme, c'est vrai que nous avons pris beaucoup de retard sur ce dossier, mais on ne peut pas éviter cette option.


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