L'Algérie ne se trouve qu'aux premières prémices du passage à une économie numérique Il s'agit, en plus d'un réseau présent dans toutes les wilayas du pays, de doter tout le tissu industriel d'un débit Internet puissant et de qualité. En dépit des efforts considérables consentis par le secteur de la poste et des télécommunications, en matière de déploiement, de taux de couverture et de modernisation, l'Algérie ne se trouve qu'aux premiers prémices du passage à une économie numérique, selon la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, invité hier du forum du quotidien El Chaâb. Et pour cause, le secteur se trouve en pleine réforme et maintient l'ultime objectif de couvrir tout le territoire en réseau Internet pour pouvoir prétendre passer à une économie basée exclusivement sur les produits numériques. Il s'agit, en plus d'un réseau présent dans toutes les wilayas du pays, de doter tout le tissu industriel d'un débit Internet puissant et de qualité. Dans ce sens, la couverture des zones industrielles et des zones à haute activité commerciale, ne peut se faire sans au préalable atteindre d'autres objectifs qui paraissent secondaires, mais demeurent indispensables pour donner naissance à une économie numérique. En l'occurrence, il est indispensable d'optimiser la concrétisation et l'existence sur le terrain des produits déjà lancés, tels que le E-payement, la certification électronique et la création de banques de données. Ces dernières s'avèrent la condition sine qua non par laquelle doit s'opérer ce passage. A ce sujet la ministre précise que ce n'est pas le rôle de son secteur de constituer ces banques, mais ce sont les opérateurs qui doivent fournir cet effort. Et pour cause, c'est l'exploitation de ces banques qui permettra un échange fluide entre les acteurs économiques. A cet effet, et pour créer un écosystème favorable à l'intégration des TIC dans la gestion des entreprises, il est indéniable que les clusters déjà existants en Algérie dans le domaine des boissons, de la datte, la mécanique de précision et la plasturgie, doivent s'étendre à d'autres domaines plus généralisés sur le terrain, et surtout plus en relation avec l'activité des jeunes. A cet effet, la ministre annonce plusieurs conventions avec les jeunes issus des dispositifs d'aide pour la création de microentreprises dans le domaine des TIC. Par ailleurs, pour opérer une réelle translation vers une économie numérique, le volet juridique nécessite inévitablement des réformes. Ces dernière doivent s'axer essentiellement sur les nouvelles avancées technologiques, et leurs impacts sur l'activité économique de façon à permettre une liberté et une facilité à atteindre l'information en temps réel. C'est précisément ce qui donne aux entreprises leur compétitivité. D'un autre côté, la sécurité et la protection sont essentielles à leur réussite. Il s'agit notamment des programmes mis en place pour lutter contre le piratage et l'espionnage industriel et commercial. A cela il faut ajouter une réelle campagne de sensibilisation qui aura le rôle de faire converger toutes les orientations économiques et commerciales dans la même direction et ce dans le but d'assurer la disponibilité et l'efficacité des banques de données. A cet effet, le rôle des centres de recherches se confine essentiellement à rapprocher le tissu industriel et commercial des technologies appliquées. En somme, pour les observateurs, il est clair que nous sommes encore relativement loin d'opérer ce passage tant qu'il existera des coupures de connexion, des pannes de distributeurs, et des défaillances de systèmes. Mais il est important d'y penser et d'y déposer les premières fondations d'un système économique déjà en pleine expansion à l'étranger.
