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Après le terrorisme, le grand banditisme
SECURITE PUBLIQUE BOUIRA
Publié dans L'Expression le 26 - 12 - 2004

Les effets positifs de la concorde civile permettent à la police de revenir à ses missions initiales.
Le chef de la Sûreté de la wilaya de Bouira, M.Serrir Mohamed, revient sur le bilan de ses services pour l'année qui se termine dans quelques jours. S'agissant des perspectives, le chef de Sûreté insistera sur la volonté de sa tutelle de se démunir de l'image du policier répressif au profit de celle d'un policier au service du citoyen.
L'intégration de la gent féminine dans les rangs s'inscrit dans cette optique. Concernant la wilaya de Bouira, la couverture sécuritaire assurée par la police avoisine les 80%. L'ouverture de la Sûreté de daïra à M'chedallah, a Bechloul, a Birghbalou et prochainement à Kadiria et Haïzer, a multiplié par deux le chiffre. Ces structures rapprochent le citoyen de la police qui axe son travail sur la proximité. A une question relative au recul du terrorisme, le premier responsable de la police rendra un hommage à ses pairs qui continuent de risquer leur vie pour préserver celle d'autrui et rendra aussi un hommage aux populations qui se sont impliquées davantage dans cette lutte. «Les citoyens, en participant aux côtés des forces de l'ordre au combat, ont précipité la déchéance des intégristes et réduit la force de frappe des criminels».
La décennie noire a dévié la police de ses vraies missions et a permis au grand banditisme de se propager. En dix années, l'Algérie a basculé dans une ère d'insécurité totale, de trafics multiples et divers. La drogue et ses effets se sont multipliés ces dernières années d'une façon alarmante. 66 affaires relevant de la vente ou consommation ont conduit à l'arrestation de 88 individus en 2004. La police aujourd'hui est amenée à lutter sur plusieurs fronts. Les chiffres avancés par le conférencier confirment ce constat. Ainsi, pour l'année 2004, les services de wilaya ont recensé 641 opérations de préservation de l'ordre de 220 accidents de la circulation en zones urbaines, ont fait 7 morts et 260 blessés. Sur 350 procès-verbaux établis, 44 décisions de retrait de permis ont été prononcées.
Le bilan du service de la police judiciaire chargée de l'éradication du banditisme fait part de 1 275 affaires dans des délits comme le trafic de stupéfiants, crimes, vols... 1561 personnes impliquées ont été traduites devant la justice. La police judiciaire a aussi arrêté 8 étrangers en séjour illégal sur le territoire national.
La police de Bouira qui a été amenée à intervenir dans le rétablissement de l'ordre pendant les événements du Printemps noir, a payé le prix fort avec 75 blessés et la destruction de 15 véhicules en 2001. Ce sacrifice qui s'ajoute à celui d'une ère «noire» qui a vu tomber au combat des centaines d'hommes, n'atténuera pas la détermination d'aller vers la concrétisation de l'Etat de droit. «Nous veillerons et mettrons le temps qu'il faut pour que les mots abus, répression disparaissent de nos rangs. Tout comportement personnel indigne sera sévèrement sanctionné», conclura M.Serrir Mohamed.


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