Le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme (HCDH) s'est dit vendredi soir «extrêmement préoccupé» par la détérioration rapide de l'état de santé de Mohammed Al-Qiq, un journaliste palestinien qui observe une grève de la faim pour protester contre sa détention administrative par les autorités d'occupation israéliennes. M.Al-Qiq est en grève de la faim depuis plus de 70 jours et est apparemment dans un état de santé très grave, a déclaré dans un communiqué la porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly. La Haute Cour d'Israël a décidé jeudi de suspendre la détention administrative de M. Al-Qiq jusqu'à ce qu'il ait recouvré la santé et soit en mesure de quitter l'hôpital. A ce point, l'ordre de détention pourrait être de nouveau mis en vigueur sur la présomption qu'il est devenu une menace sur le plan de la sécurité. «Nous réitérons nos préoccupations concernant la situation des Palestiniens qui sont maintenus en détention administrative par les autorités israéliennes sans qu'un chef d'accusation soit retenu contre eux ou sans procès, souvent sur la base d'éléments à charge maintenus secrets, pour des périodes allant jusqu'à six mois et qui sont extensibles indéfiniment», a indiqué la porte-parole. Le HCDH «invite également les autorités israéliennes à enquêter sur toutes les allégations de mauvais traitement de manière indépendante, rapide et exhaustive», a-t-elle conclu. Mohammed al-Qiq, 33 ans, reporter de la chaîne saoudienne Al-Majd, a été arrêté le 21 novembre chez lui en Cisjordanie occupée. Il a cessé de s'alimenter le 25 novembre pour dénoncer les mauvais traitements qu'il dit avoir subis, ainsi que son placement en détention administrative. L'UE et le Comité international de la Croix-Rouge ont exprimé leur inquiétude devant la dégradation de son état de santé. Le CICR et ses proches l'ont décrit en danger de mort.
