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Le pessimisme de la Banque mondiale
SOMBRES PERSPECTIVES POUR LA REGION MENA
Publié dans L'Expression le 08 - 02 - 2016

Le coût économique des retombées de la guerre en Syrie sur la région sont estimées à près de 35 milliards de dollars.
Le coût économique de cinq années de guerre en Syrie et de leurs retombées sur les pays voisins, à savoir la Turquie, le Liban, la Jordanie, l'Irak et l'Egypte est estimé à près de 35 milliards de dollars de pertes de production (sur la base des prix de 2007), soit l'équivalent du PIB de la Syrie en 2007.
Cette constatation est contenue dans le dernier bulletin trimestriel d'information économique consacré à la croissance économique de cette région, publié par la Banque mondiale (BM).
L'institution de Bretton Woods, a indiqué que les perspectives économiques dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (Mena) restent à court terme «teintées d'un pessimisme prudent» assorties d'une croissance «assombrie par la guerre, le terrorisme et la chute des cours du pétrole». Les autres facteurs négatifs cités sont la crise des déplacements forcés de population dans les guerres civiles qui mettent à mal les économies de pays de la région. Dans son rapport, la BM cherche aussi à savoir comment la situation économique se rétablirait dans l'hypothèse du retour à la paix.
Selon cette évaluation, provisoire, le coût des dégâts survenus dans six villes syriennes (Alep, Daraâ, Hama, Homs, Idlib et Lattaquié) dans sept secteurs (logement, santé, éducation, énergie, eau et assainissement, transports et agriculture), se situait dans une fourchette comprise entre 3,6 et 4,5 milliards de dollars à la fin de 2014.
Concernant la Libye, il est mentionné que la remise en état des infrastructures nécessite 200 milliards de dollars sur les 10 prochaines années. Les innombrables dommages humains et matériels causés, ont provoqué une des pires crises de déplacements forcés depuis la Seconde Guerre mondiale, constate Shanta Devarajan, économiste en chef de la BM pour la région Mena. Il souligne que «le chômage est élevé chez les réfugiés surtout parmi les femmes». Ils activent souvent, sans aucune protection sociale, dans le secteur informel. Au Liban, environ 92% des réfugiés syriens n'ont pas de contrat de travail et plus de la moitié d'entre eux sont embauchés de manière saisonnière, à la semaine ou à la journée pour des salaires minimes.
Le secteur de l'éducation n'est pas épargné et voit réduites à néant des années de progrès dans ce domaine en Libye, Syrie, au Yémen et en Irak. En Syrie, la guerre civile a empêché plus de la moitié (50,8%) des enfants d'âge scolaire d'aller à l'école en 2014-2015. Au Yémen, le nombre de pauvres est passé de 12 millions avant la guerre à plus de 20 millions aujourd'hui, soit 80% de la population.
Les pays frontaliers des zones de conflit (Turquie, Liban, Jordanie et Egypte), dont certains se trouvent déjà dans une situation économique difficile, sont soumis à une pression budgétaire considérable.
Selon les calculs de la BM, l'arrivée de plus de 630 000 réfugiés syriens coûte plus de 2,5 milliards de dollars par an à la Jordanie, soit 6% de son PIB et un quart de ses recettes publiques annuelles. «Un règlement de paix en Syrie, en Iraq, en Libye et au Yémen, pourrait entraîner un rapide rebond de la production pétrolière, qui permettrait à ces pays de disposer d'une plus grande marge de manoeuvre budgétaire, d'améliorer leur balance des paiements courants et de stimuler leur croissance économique à moyen terme. Ces dispositions auraient également des retombées positives sur les pays voisins», estime Lili Mottaghi, auteur du rapport. Si les conflits s'apaisent dans cette région, un passage pacifique à la démocratie stimulera la croissance économique en encourageant l'investissement, la scolarisation, les réformes économiques et la fourniture de biens publics et en réduisant les troubles sociaux, insiste la BM.
Selon les estimations de la BM, la mise en place de régimes démocratiques à part entière dans les pays de la région Mena porterait le taux de croissance moyen du PIB à 7,8% en l'espace de cinq ans contre environ 3,33% en l'absence de transition démocratique.


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