L'Algérie, 8ème exportateur mondial, voit ses parts passer de 3,3% en 2010 à 5% en 2014. Les parts de marché algériennes d'exportation de dattes ont légèrement augmenté entre 2010 et 2014, plaçant le pays comme 8ème exportateur mondial, relève une étude de l'Agence nationale de promotion des exportations (Algex) sur les échanges mondiaux de dattes. Les parts de marché de l'Algérie dans le monde sont ainsi passées de 3,3% en 2010 à 05% en 2014 pour ce produit qui représente un milliard de dollars d'échanges commerciaux mondiaux, selon l'étude de prospection d'Algex. En valeur et en quantité, les ventes nationales vers l'étranger ont augmenté de 22,5 millions de dollars (16.000 tonnes) en 2010 à 39 millions de dollars (26.000 t.) en 2014 dont environ 93% de Deglet ennour ou «Datte lumineuse» ou encore «Doigts de lumière» c'est selon, 6% d'autres dattes fraîches et 1% de dattes sèches. Classée pourtant parmi les principaux producteurs mondiaux de dattes, avec une moyenne annuelle de 9 millions de quintaux, toutes variétés confondues, l'Algérie n'exporte qu'une part congrue équivalant à près de 03% de sa production. Dans ce classement mondial, la Tunisie détient une part de 22% du marché mondial, le Pakistan 11%, l'Arabie saoudite 9%, les Emirats arabes unis 7,9%, l'Iran 7,9% et l'Irak 7,5%. Ainsi, le diagnostic des exportations de la datte algérienne fait ressortir que le principal marché traditionnel de l'Algérie, à savoir la France, est en déclin dans les importations mondiales de dattes, mais son prix unitaire à l'import demeure attrayant avec 2600 dollars la tonne. La prospection du marché mondial montre que certains pays (dont notamment la Malaisie, l'Indonésie, l'Espagne, l'Allemagne et le Canada) semblent porter plus d'intérêt aux importations de dattes conditionnées à un prix «unitaire» attrayant. Les prix bas à l'export de la datte algérienne, comparativement aux prix du produit provenant d'autres pays, reflètent une disparité des coûts mais surtout une perte sèche induite par l'absence du fameux label de certification. En effet, sans ce label la marge bénéficiaire de l'exportateur se réduit puisque l'exportation transite par des importateurs, notamment européens, qui achètent à bas prix pour ré-exporter, après certification, à un prix plus élevé, c'est ce qui se passe pour la Tunisie qui exporte la datte algérienne «Deglet ennour» sous un label tunisien. Il est fort opportun de s'interroger ici sur cette situation pour le moins «burlesque» qui témoigne d'un manque de marketing flagrant pour mieux exporter ce «trésor» qu'est la «Deglet ennour» par excellence, en lui apposant un label de certification qui serait approuvé par tout importateur et les organismes internationaux. L'analyse des prix moyens des principaux pays exportateurs relève que la tonne de dattes algériennes est vendue à 1157 dollars contre une moyenne de 2 500 dollars pour la datte tunisienne, de 3010 dollars/t pour la datte française, de 4262 dollars/t pour la datte allemande et de 6773 dollars/t pour la datte américaine, de Californie notamment. Par ailleurs, l'étude relève une diversification en termes de marchés qui étaient il y a quelques années, limités à la France à plus de 90%. Il y a désormais une ouverture orientée notamment vers d'autres pays d'Europe, d'Afrique, d'Asie et d'Amérique. S'élevant à près de 150 opérateurs, dont un seul exportateur public «Sudaco», le nombre d'exportateurs de dattes, est le plus prépondérant de tous les secteurs d'activité. En 2015, les exportations algériennes de dattes ont baissé de 11% par rapport à 2014 pour chuter à 34 millions de dollars. A l'échelle mondiale les 20 principaux pays importateurs sont: l'Inde, qui est un marché de volume et non pas de valeur ou de qualité, le Maroc, la France, la Malaisie, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l'Allemagne, l'Indonésie, le Canada, la Jordanie, l'Italie, l'Espagne, la Russie, les Pays-Bas, la Turquie, le Yémen, la Suisse, le Koweït, l'Australie et le Liban.